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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 17:40

La flottille de la Terreur

 

Par Rachel Franco

 

Ils l´ont surnommée "la flottille de la paix"

Et c´est en chantant qu´ils ont pris la mer.

Nous allons casser Israël et son blocus infâme

Et au peuple palestinien affamé,

Nous apporterons des vivres de première nécessité.

 

Les médias qui aiment les histoires qui font rêver,

Ont avalé les couleuvres de la guerre

Qui se planquaient sur de beaux navires

Aux couleurs du drapeau palestinien

Et ils ont acclamé le grand départ.

 

 Comme pour un grand voyage familial,

Des enfants en bas âge et des bébés

Etaient même embarqués.

Bien- sûr, la leçon avait bien été apprise

De leurs amis islamistes.

 

Mettons les enfants en première ligne

Et s´il se passait quoique ce soit,

Le mythe des juifs tueurs d´enfants

A nouveau pour nous

Ferait tout le travail.

 

Haniyeh Ismail le savait bien

Qui cette semaine déclarait sur les ondes,

Si les bateaux atteignent Gaza,

Ce sera une victoire,

Et s´ils sont interceptés

Ce sera une victoire aussi !

 

Oui, de nouveau la confusion et le Mal

Ont droit de Cité

Les journaux stupides reprennent sans hésiter

Les appellations grotesques

Qui font à nouveau d´Israël un montre innommable.

 

Mais la flottille n´était pas une petite flottille

Mais des navires armés d´intentions guerrières

Et les gentils pacifiques  se moquent bien de l´humanitaire,

Eux qui ont refusé de transmettre

Leurs pauvres cargaisons… pour une population nullement affamée.

 

Armés de pistolets, de haches et de couteaux

Ils étaient venus enfin prêts,

Assoiffés de haine et animés de violence

Prêts à en découdre contre l´ennemi sioniste,

Ils jubilaient par avance de la belle provocation.

 

La violence était au rendez vous,

Et la mort aussi.

Les soldats surpris témoignent du piège

Des centaines d´activistes se sont jetés sur eux

Et pour sauver leurs vies, les  soldats ont tiré.

 

La réalité importe peu

Pour ceux qui vivent de haine

Elle n´importe pas davantage

Pour une presse écrite ignorant

L´expression  "conscience de journaliste".

 

Qu´importe que Tsahal ait été attaqué !

Comme le juif d´antan,

Il est toujours coupable;

Tel un bouc émissaire, il porte sur son dos

Les saletés d´un Jihad si vertueux.

 

Qu´importe que Tsahal ait tout tenté

Pour convaincre les gentils pacifistes

De remettre leurs cargaisons

Qui seraient acheminés à Gaza

Qu´importe que chaque jour, Israël nourrit Gaza sans compter.

 

Qu´importe que Tsahal ait prévenu

Que sa souveraineté serait violée

Et qu elle ne saurait laisser passer

Des bateaux sans vérifier

S´ils ne transportent des armes pour le Hamas !

 

Qu´importe, en effet …!

Toute est écrit d´avance;

Les ballets diplomatiques,

Le concert des condamnations unanimes

Comme toujours, Israël est condamné,

Criminel de toute éternité.

 

 

Rachel Franco

31 Mai 2010  

 

 

http://www.ynet.co.il/PicServer2/24012010/2583637/MUS015.jpg_wh.jpg

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 11:22
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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 08:55

 

Camus'eries

Certaines blagues que nous lisons renferment parfois une vérité satirique qui nous fait mal.

L'apocalypse !


Dieu en a ras le bol de l'humanité, de ses péchés, de ses vanités et des politiciens. Il décide de mettre fin à l'expérience. Il réunit tous les chefs d'états et leur annonce qu'il détruira la race humaine dans 24 heures.


«  Je vous laisse le soin de l'annoncer vous-même à vos peuples respectifs » !


Le premier à parler est Barack Obama :

«  Peuple bien-aimé, j'ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle pour vous. La bonne est que Dieu existe. Il m'a parlé. Mais nous le savions déjà. La mauvaise nouvelle, c'est que cette grande nation, notre grand rêve n'existera plus dans 24 heures. Ceci est la volonté de Dieu »...

 

Fidel Castro a réuni tous les Cubains et dit :

« Compatriotes, peuple cubain, j'ai deux mauvaises nouvelles. La première est que Dieu existe, il s'est adressé à moi. Oui, je l'ai vu. La mauvaise nouvelle c'est que cette merveilleuse révolution pour laquelle nous nous sommes battus sera finie. C'est la volonté de Dieu ».

 

Nicolas Sarkosy intervient au 20h de TF1 :

«  Aujourd'hui est un jour très spécial pour nous tous. Pourquoi ? Je vais vous le dire. J'ai deux bonnes nouvelles à vous annoncer. La première est que je suis le messager choisi de Dieu, car il m'a parlé en personne. La seconde bonne nouvelle, c'est que dans moins de 24 heures, oui vous avez bien entendu, dans moins de 24 heures, le problème du chômage sera résolu, la crise financière sera résolue, il n'y aura plus de licenciements, plus de reconduites aux frontières, plus de bouclier fiscal, ni de parachutes dorés, plus de népotisme, plus de précarité, plus de pauvreté... Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Les promesses seront tenues » !

 

 

Perte d’altitude.

  

Dans un avion de ligne, le commandant de bord s'adresse à ses passagers : 

«  C'est le commandant qui vous parle. Nous perdons de l'altitude et nous n'aurons pas assez de carburant pour atteindre notre destination. Je décide donc d'ouvrir la soute à bagages ».
L'avion regagne alors de l'altitude.


http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:-3tRMtqwQ50yZM:http://media.paperblog.fr/i/166/1669546/abecedaire-comme-avion-b-comme-baleine-comme--L-2.jpeg
Mais une demi-heure plus tard... La voix du commandant se fait de nouveau entendre dans les hauts parleurs :
«  C'est le commandant qui vous parle. Nous perdons encore de l'altitude et nous ne pourrons pas atteindre notre destination sans jeter quelques passagers hors de l'avion » !
« C'est la seule solution et nous allons l'appliquer d'une manière honnête et démocratique: nous allons utiliser l'alphabet »...
 
« Commençons par la lettre A.
Y a-t-il des Africains, des Antillais »?
Personne ne répond.
«Y a-t-il des Blacks »?
Toujours pas de réponse.
« Y a-t-il des gens de Couleur »?
Toujours pas de réponse.

Mais à l'arrière de l'avion, un petit garçon demande à son père :
« Papa, tu m'as toujours dit qu'il fallait être honnête :
tu es Africain et maman est Antillaise, nous sommes donc Blacks et aussi gens de Couleur ».
« Oui, fiston. C'est vrai. Mais aujourd'hui nous sommes des Nègres et s'il le faut nous serons même des Zoulous »...


sourds.jpg

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 21:51
 


— J’ai une petite commission à accomplir, dit-il à Gisèle et sur ce, il enlève son tablier, s’habille correctement et va en ville. En chemin il passe chez nous et demande à Viviane de l’accompagner.


La fête des mères de Gisèle, 1974

 

 

Par Vivi Il Diavolo

 

http://fdata.over-blog.net/2/38/44/62/avatar-blog-1069921102-tmpphpKqtgC4.jpegVoir aussi : http://vivi.ildiavolo.over-blog.com/article-la-fete-des-meres-51284443.html


Gisèle enceinte de sa fille Limore, est au neuvième mois de grossesse et elle demande à son mari de l’aider à faire le ménage. Camus fait de son mieux, balaie, époussette, astique les vitres, lave les carreaux, pousse les meubles et soudain...

 

Il s’arrête et se met a réfléchir (ça lui arrive vous savez ?)... Le sujet de sa réflexion est la fête des mères. Demain c’est mardi, pense-t-il, et les boutiques seront closes l’après-midi, par ordre communal. Et si elles seront fermées, il ne pourra pas acheter un cadeau pour maman et sa femme. Que faire ?


— J’ai une petite commission à accomplir, dit-il à Gisèle et sur ce, il enlève son tablier, s’habille correctement et va en ville. En chemin il passe chez nous et demande à Viviane de l’accompagner. — Demain c’est la fête des mères, lui expose-t-il, et les magasins seront fermes l’après-midi. Nous ne pourrons pas acheter des présents à maman et à Gisèle. Veux-tu venir avec moi et faire les achats aujourd'hui ? Nous ferons ça de suite.

 

Viviane qui est occupée à faire le nettoyage de la maison, enlève son tablier, s’habille correctement, se coiffe et le suit.


— Que se passe-t-il demande maman ? Finis ton travail et sors plus tard ! Mais personne ne l’écoute, et les deux fripons s’esquivent.
— Bon ! M’exclame-je. C’est du bon. Bon. Bon. Bon. Maman, je cours les rattraper et je les ramène par la peau du cou.

Ah ! C’est du bon, les chenapans.

 

Moi vous me connaissez, je suis rapide comme une gazelle. En deux temps, trois mouvements je suis auprès d’eux, je les arrête et demande des explications. Camus me déploie un large sourire et m’explique calmement :

-- Demain, Nathan c’est la fête des mères et les magasins seront fermés l’après- midi. Nous ne pourrons donc pas acheter des présents à maman et à Gisèle. Veux-tu venir avec nous ?  Nous ferons ça aujourd’hui en vitesse. J’accepte et comme je suis déjà habillé, je me joins à mes frère et sœur.


Plus tard, nous revenons à la maison et cachons les cadeaux de maman pour les lui offrir le lendemain. J’accompagne mon frère chez lui, pour lui éviter des remontrances de la part de Gisèle qui ne garde pas sa langue dans sa poche. Mais elle ne dit rien. Elle est tellement fâchée, qu’elle ne prononce aucune parole, (pour une fois elle là bien gardée sa langue).


Camus place ses présents dans une cachette et vient s’excuser de son escapade, en inventant un mélodrame.
— Mon ami Raymond est en discorde avec sa femme, je suis allé les voir pour les calmer. Viviane et Vivi sont venus avec moi.
— Bon ! Retourne chez Raymond et supplie le de venir te faire la paix avec ta femme. Et son épouse peut venir aussi, maintenant qu’elle connaît des arguments essentiels et de taille. Bonne nuit, je vais me coucher.

Je reste bouche bée. Ma parole, elle ne va pas par quatre chemins, ma belle sœur. J’ai le désir de tout lui expliquer, mais elle m’arrête d’un geste.
— Tu prends la défense de ton frère qui a laissé sa femme finir son ménage seule ?

Je demande l'autorisation de dormir chez eux, ainsi je veillerai au grain. Vous me connaissez. Je ne laisserai pas un frère dans l'embarras.


Le lendemain matin, a cinq heures Gisèle se réveille, en bonne épouse elle va préparer un café à son mari qui va au travail. Elle trouve sur la table de la cuisine une nappe bien tirée et dessus un bouquet de roses rouges et un petit billet lui souhaitant bonne fête. Toute émue, elle retourne dans la chambre dire à son mari que pour cette fois étant donné les circonstances elle passe l'éponge. Sur le lit déjà fait, elle voit écarquillant les yeux, des cadeaux de toutes sortes, du genres que les femmes aiment.


Elle n'y va pas par quattre chemins Gisèle. Elle lui saute au cou et lui murmure :

— Bonjour mon chou, quelle belle surprise ! Dire que j'étais fâchée et  c'est la première fois que nous avons dormi ainsi...

— Et la dernière. Bonjour et bonne fête chérie.

 

Et moi caché derrière une porte, je souris, ému.

 

Bonne fête, mamans

 

   

http://www.mariage-aix.fr/images/themes/theme_amour_rose_rouge.jpg 

 

 

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 09:43


De Yashiko Sagamori

 

 

Source : terre d'Israël

 


http://www.liguededefensejuive.net/local/cache-vignettes/L149xH182/arton1023-d41bb.jpgUn point de vue japonais sur les palestiniens : on ne peut mieux faire !

Le monde est-il totalement stupide ? Un questionnaire intéressant pour les avocats palestiniens. Si vous  êtes  si surs que la « Palestine, le pays, a toujours été reconnue historiquement », j’espère que vous êtes capables de répondre a quelques questions de base sur ce pays de Palestine :


1. Quand le pays a-t-il été fonde et par qui ?

2. Quelles étaient ses frontières ?

3. Quelle était sa capitale ?

4. Quelles étaient ses villes les plus importantes ?

5. Quelles étaient les bases de son économie ?

6. Quelle était sa forme de gouvernement ?

7. Pouvez-vous nommer au moins un leader palestinien avant Arafat ?

8. La Palestine a-t-elle été jamais reconnue comme un pays dont l’existence, alors ou maintenant, ne laisse aucune place a interprétation ?

9. Quelle était la langue de la Palestine ?

10. Quelle était la religion prédominante de la Palestine ?

11. Quel était le nom de sa monnaie ? Choisissez une date quelconque dans l’histoire et dites quel était le taux de change approximatif de l’unité monétaire palestinienne par rapport au dollar US, au mark allemand, a la livre anglaise, au yen japonais ou au yuan chinois a la dite date.

12. Et enfin, étant donne que ce pays n’existe pas actuellement, qu’est-ce qui a cause sa disparition et quand est-elle survenue ? Vous vous lamentez sur le « naufrage » d’une nation « qui fut fière ». Alors dites-moi, quand exactement cette « nation » a été fière et de quoi elle était fière ?

 

Et voici la question la moins sarcastique de toutes : Si les peuples que vous appelez par erreur « palestiniens » ne sont que des arabes génériques arrives de tout –ou qui ont été chasses de tout – le monde arabe, s’ils ont réellement une véritable identité ethnique qui leur donne le droit a l’autodétermination, pourquoi n’ont-ils jamais essaye de devenir indépendants avant que les arabes ne subissent leur défaite dévastatrice lors de la guerre des Six Jours ?

 

J’espère que vous éviterez la tentation de faire descendre les « palestiniens » actuels des philistins de la Bible en utilisant l’étymologie étant donne que sur le plan historique, cela ne marche pas.

 

La vérité devrait évidente pour tous ceux qui veulent la connaître. Les pays arabes n’ont jamais abandonne le rêve de détruire Israël ; ils le caressent encore aujourd’hui. La réalisation de leur objectif diabolique par les armes, ayant encore et encore échoue, ils ont décide de combattre Israël par procuration.

 

A cet effet, ils ont crée une organisation terroriste, appelée cyniquement « le peuple palestinien » et l’ont installée a Gaza, en Judée et en Samarie. Comment peut-on expliquer autrement le refus de la Jordanie et de l’Egypte respectivement, de reprendre la Cisjordanie et Gaza ?

 

Le fait est, que les arabes qui peuplent Gaza, la Judée et la Samarie réclament beaucoup moins d’exister en tant que nation qu’une tribu indienne qui a émerge avec succès dans le Connecticut dans le but de lancer un casino exonéré de taxes ; cette tribu, au moins, était motivée par un but constructif. Les soi-disant « palestiniens » ont une seule motivation : la destruction d’Israël et, a mon avis, ce n’est pas suffisant pour les considérer comme une nation » - ou quelque chose d’autre que ce qu’ils sont réellement : une organisation terroriste qui sera démantelée un jour.

 

En fait, il n’y a qu’une seule façon d’obtenir la paix au Moyen Orient. Les pays arabes doivent reconnaître et accepter leur défaite dans leur guerre contre Israël. En tant que vaincus ils doivent payer des réparations a Israël pour les plus de 50 ans de dévastation qu’ils lui ont cause. La forme la plus appropriée de réparation serait l’évacuation de leur organisation terroriste de la terre d’Israël et l’acceptation de l’ancienne souveraineté d’Israël sur Gaza, la Judée et la Samarie. Cela marquerait la fin du peuple palestinien.

 

Comment a-t-il commence, dites-vous ?


Rédigé par Yashiko Sagamori

 

Question subsidiaire (ajoutée par J Ouanounou) : Dans l'absence de discernement et la lâcheté qui sévissent aujourd'hui, où on explique que les juifs doivent se laisser bombarder, je sais que le simple fait de poster ces questions va me classer parmi les fanatiques "allumés". En quoi le fait de POSER DES QUESTIONS d'ordre historique, géographique, économique ou littéraire, constitue une forme de fanatisme ? Ne tournez pas autour du pot s'il vous plaît : si vous avez des réponses qui valent un sou à mes questions, soyez gentil de me les donner ...

 

Source : http://marcoroz.over-blog.com/article-19332943.html



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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 08:53



Envoi d’armes de Syrie au Hezbollah au Liban


La Syrie emploie une stratégie satanique d’envoi d’armes, de roquettes et de missiles Skud au Liban, dans le but de pousser Israël à une offensive aérienne qui  serait blâmée par l’Occident.

Ces armes étant destinées  au Hezbollah représentent un danger permanent aux citoyens israéliens diffuse « The Times » à Londres, ce matin.

  http://www.ynet.co.il/PicServer2/24012010/2570483/BEI116_wh.jpg

Ejecteur de missiles chez le Hezbollah


Le gouvernement israélien a fait preuve de patience en n’attaquant pas un convoi par des robots aériens téléguidés et très précis. Israël a choisi la voie diplomatique par l’intermédiaire des Etats Unis, mais la Syrie a rétorqué que l’envoi de ces convois est son problème et qu’Israël ne devrait pas s’en mêler.  


Cette atmosphère tendue mènerait à une riposte israélienne très précise, chose qui éveillera l’attention internationale envers l’offensive  d’Israël et c’est exactement le but de La Syrie de connivence avec les terroristes du Hezbollah : dans ce cas Le Liban et les Palestiniens soutiendraient une plainte contre Israël  à l’ONU et le Conseil de Sécurité acheté d’avance condamnerait Israël.  


D’un autre côté si Israël choisit de ne pas riposter, le Hizbollah et la Syrie développeront cette tactique épuisante,  qui est celle du chat et de la souris.  

 

http://www.ynet.co.il/PicServer2/20122005/829098/SEL110_a.jpg

 

Missilles Skud

 

Am Israël Haï.

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 17:16


 

Raffermissement


Sources : ambassade de France en Israël  

Jehonathan Lis Barak Ravid

Avi Issacharo et Jacky Hury Haaretz

 

Le comité ministériel de législation a décidé hier que le gouvernement soutiendrait deux propositions de loi prévoyant le durcissement des conditions de détention des prisonniers du Hamas et ce afin de faire pression sur l’organisation islamiste pour qu’elle avance vers un accord sur la libération de Guilad Shalit. Par ailleurs, le chef des renseignements égyptiens, Omar Suleiman, se rendra aujourd’hui à Jérusalem pour des entrtiens qui porteront, entre autres, sur le dossier Shalit.
 
Ces propositions de loi, qui devraient être votées dès cette semaine par la Knesset en lecture préliminaire, établissent entre autres que l’Etat pourra annuler aux détenus leurs droits de visite, leur interdire de regarder la télévision, de recevoir des journaux et des livres ou de suivre une formation universitaire en prison. De plus, ces propositions prévoient que ces prisonniers pourront être placés en isolement pour une durée illimitée.


On estime cependant que le texte qui sera finalement adopté sera nettement plus modéré. Le secrétaire du gouvernement, Zvi Hauser, est en effet parvenu à un accord avec les dépositaires du projet de loi, Danny Danon du Likoud, Moshé Matalon d’Israël Béteinou et Yoël Hasson de Kadima. Selon cet accord, une fois voté en lecture préliminaire, la proposition de loi deviendra un projet de loi gouvernemental et de nombreux articles en seront retirés. Le principal objet de ce projet de loi gouvernemental devrait être l’annulation du droit de visite.


Au bureau du Premier ministre on affirmait hier que le négociateur israélien, Hagaï Hadas, avait demandé par le passé que le vote de cette loi soit reporté pour ne pas porter atteinte aux négociations concernant Guilad Shalit, mais que face à l’impasse dans laquelle se trouvent ces négociations, il est impossible de retarder encore le vote. Selon le bureau du Premier ministre, Hagaï Hadas ne s’oppose pas à la loi dans le contexte actuel et aurait même déclaré que le durcissement des conditions de détention pourrait contribuer à faire avancer les négociations sur la libération de Guilad Shalit

 

 

Terre d'Israël

 


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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 20:25

L’aumônier musulman contre la loi anti-burqa

 

Merci à Ftouh Souhail, Tunis

 


La Direction du renseignement militaire française  doit être embarrassée par les propres tenus par Mohamed Ali Bouharb, le premier aumônier musulman de la Gendarmerie nationale. Ce dernier vient de s'exprimer publiquement dans les colonnes d’un journal américain contre la loi anti-burqa : une manœuvre électoraliste destinée à détourner l’attention de l’opinion publique des problèmes de la crise et du chômage à l’approche des élections locales.” Et de rappeler que “les citoyens ont le droit fondamental de s’habiller comme ils le veulent…“Lire l’entretien en anglais, publiée dans le Huffington Post, en date du 26 avril 2010.


Mohamed-Ali Bouharb qui est chargé  officiellement au sein de la Gendarmerie nationale Française de  réclamer des repas halal et d'organiser des voyages à la Mecque ,  a passé par l'école des Frères musulmans. L’aumônier musulman de l'armée française fréquente les islamistes.

 

L’Observatoire de l'islamisation  en France  a  aujourd’hui la certitude que Mohamed Ali Bouharb «  est une taupe islamiste au cœur de l'armée française ». C’est lui-même qui a donné une interview au site islamiste Oumma.com, dont l’Observatoire a analysé  son contenu  est stupéfiant de radicalité.

 

Récemment Mohamed-Ali Bouharb était  présent   au Rassemblement annuel de l'UOIF au Bourget, dont les conférenciers furent plus que sulfureux : Hani Ramadan, frère de Tariq favorable à la lapidation mais aussi le chef de la branche koweitienne des Frères Musulmans, Tariq Al-Swaidan qui s'était illustré l'année dernière au même rendez-vous pour avoir rappellé aux fidèles la nécessité de conquérir Rome.(1) 

 

La France vient de prendre une décision concernant le port du voile et de la burqa en invoquant le principe selon lequel cela est contraire à l’intérêt de la république. Même Le prince saoudien al-Faysal, gouverneur de La Mecque, a  demandé aux musulmans de France de respecter les lois françaises (voir le Figaro le 28 avril 2010). Il est donc bizarre   que l’aumônier musulman de l'armée française prenne une position  contre la loi anti-burqa. Cet attribut de l’islam autoritaire n’a aucune base dans la religion mohammadienne. En plus  l’Islam doit être respectueux des lois républicaines, avant d'afficher revendications et particularismes. Et surtout  de la part d’un homme qui travaille au sein de la Gendarmerie nationale.

 

Je croyais que la gendarmerie, donc l’armée, en France était laïque et défendait les valeurs de la République, dont la séparation de l’église et de l’état. Il partait que je me trompe. Si ce reportage  du Huffington Post, en date du 26 avril,  est véridique c’est extrêmement grave, on peut en effet imaginé que l’intégrisme musulman (à base terroriste) et de plus anti-femmes, infiltre les corps d’armée et provoque une déstabilisation de l’Etat. 

 

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Ftouh Souhail, Tunis

 

 (1) Autre conférencier et responsable de l'UOIF, Farid Abdelkrim auteur du livre " La France des islams"  où on trouve la citation incroyable: « Nous sommes en 2005 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Gaulois...Toute ? Non ! Des villages peuplés d'irréductibles musulmans résistent encore et toujours à l'intégration. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de républicains laïcs gaulois des camps de Marseillorum, Strasbourgum, Villeubarnnum, Saint-Denisum et Roubaixum »...

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 15:35

 

La Rue des Belges


Je connais bien cette rue pour l’avoir parcourue souvent en bicyclette. En sortant du Lycée des Garçons l’après midi, je n’allais pas directement à la maison. Je courrais retrouver mes amis dans le local du Dror, les scouts, vers la fin de la rue, juste cent mètres, avant d’arriver au port. Nous y arriverons.


En roulant dans cette rue, je passe devant le tailleur Labi : son enseigne proclame Labi fait le bel habit. Le patron Albert sort parfois sur le seuil comme pour gober un bol d’air frais. Albert est réputé pour son travail incontestable et strict. Toutefois mes costumes sont taillés par Ankri qui tient sa boutique à Moulinville, en face de l’Ecole Cachat.


Son travail est aussi bon, mais le loyer étant bon marché, le client paie moins, en fin de compte. Freddy préfère le tailleur Rahmine Berrebi de l’Ancienne Gendarmerie. Ses pantalons - se vante mon frère - durent des années : ses habits si je n’abuse, aux jeux ne s’usent.


Le fils d’Albert, Raphaël, âgé de quatorze ans est très turbulent  et taquin Je le retrouverai des dizaines d’années plus tard, sérieux et transformé en parfait homme d’affaires.


Pourquoi les belges apportent-ils un fusil aux toilettes ?
— Pour tirer la chasse. 

 

Un peu plus loin, se trouve l’atelier de ferblanterie-plomberie des frères Louzoun. Les trois arrivent au travail en même temps, montés sur leurs vélos à la queue leu-leu, par ordre de taille du plus petit au plus grand.


Nessim descend le premier, le second Shmimel (Petit Samuel), et le troisième Khmimès (petit Khamous). Les diminutifs de leurs noms proviennent de leur courte taille. Pourtant, même étant petits ils sont de hauteurs différentes. Descendant de leurs bicyclettes, dans le même ordre de leur arrivée, ils se dirigent vers leur magasin. Le plus petit, Nessim est le plus âgé, le second Shmimel le cadet et Khmimès le plus jeune est plus haut que les deux autres. Leur affaire se situe dans une cave dont l’entrée est si basse - et il faut encore descendre trois marches -, que je pense qu’ils sont les seuls à pouvoir y pénétrer sans se courber. Certains affirment que les clients font leurs commandes en parlant avec le chef d’atelier Nessim, à travers le soupirail.


Cette semaine, une dame âgée m’a contacté - ô surprise - pour une formalité quelconque. S’étant présentée comme Mme. Louzoun, je lui ai demandé (suggéré par mon épouse Gisèle), si par hasard elle est parente de Nessim. Elle m’a répondu qu’elle était sa veuve. Mon D ieu comme le monde est petit ! J’ai parlé aussi avec sa fille née en 1955, lui disant que j’ai connu son père, j’ai rappelé l’avoir vu dans son atelier. Elle était toute étonnée, ne savant rien du passé de ses parents.


http://i47.servimg.com/u/f47/12/27/09/57/s10.jpgLa Rue des Belges est marquée au crayon à bille

 

Un ventriloque donne un spectacle en Belgique. Il fait raconter des histoires Belges par sa poupée. Au bout d’un moment un spectateur excédé se lève et dit :

— Ça commence à bien faire, avec vos histoires Belges ! Le ventriloque répond :
— Ecoutez, monsieur, on est ici pour s’amuser... Le Belge l’interrompt et dit :
— C’n’est pas à toi que je parle, c’est au petit.


La clinique du Docteur Tourneboeuf (paix à son âme) donne sur le même trottoir. C’est dans cette clinique que mon papa me conduit afin d’y recevoir les soins nécessaires, après une fracture du fémur (voir : ne pas faire de mauvais pas au tribunal  dans le site Tunecity). C’est de nouveau là que je suis transporté lors d’une cassure de l’os iliaque droit quatorze mois après ma guérison (voir aussi : ne pas faire de mauvais pas... dans le même site).

 

Le Docteur Tourneboeuf est un excellent chirurgien, armé de méthodes modernes, il conquiert Sfax en très peu de temps. Il fait aussi des remplacements chez le Docteur Meunier.


J’ai rappelé le Docteur Tourneboeuf dans un article écrit en 2005. Sa belle-fille Claude ayant lu ce texte dernièrement l’a montré au Docteur. Les Tourneboeuf ont réagit et ainsi, j’ai eu des nouvelles de cette belle famille après plus de cinquante six ans.


C’est un chauffeur de camion belge qui se pointe à l’entrée d’un tunnel avec son gros véhicule. Il doit freiner vu que devant lui il y a un autre camion arrêté devant l’entrée du tunnel. Le deuxième chauffeur descend et demande au premier pourquoi il est arrêté.

Celui-ci lui montre le panneau : hauteur maximale 4.00 m et lui explique que son camion fait 4m20, alors ça va coincer. Le deuxième chauffeur dit alors au premier :

— Tu t’en fous, il n’y a pas de flics !


Un peu plus haut se trouve la Synagogue Edmond Azria, un coquet bâtiment, bien équipé, rappelant avec ses fauteuils une salle de théâtre. Ce lieu de cultes est aujourd’hui fermé faute de fidèles. Quel dommage !


Qu’est ce qui est écrit en dessous des canettes belges ?

C’est marqué : Ouvrir de l’autre côté.

 

Plus au sud, se trouvent le magasin et les bureaux de Victor Khayat : la Société Céramix. Les appareils sanitaires, Jacob Delafon sont bien rangés, les derniers modèles de baignoires, robinetterie et lavabo sont exhibés au public dans leur blanche porcelaine. Le patron Victor, est visible parfois, en descendant de sa voiture Peugeot 203. En m’apercevant, il ne manque pas de me dire :

— Que fais-tu ici, tu devrais être assis devant tes devoirs.


http://www.tunecity.net/IMG/jpg/05_28_29_sfax_2005_150.jpgLa rue des Belges en 2005

 

Mon père a travaillé chez Khayat de longues années. De même que notre amie Magi. Victor habitait près du Marché Central.


Pourquoi les Belges nagent ils toujours au bas des piscines ? Parce qu’au fond, ils ne sont pas si cons.


Au local du Mouvement de jeunesse, je passe tout mes loisirs, si bien que mes parents trouvent que je devrais y espacer mes visites. Un jour, je me fais vider de la classe, pas de ma faute, mais à cause de deux gars qui en disputant, ont su attirer le doute sur moi et mon voisin de banc. Bon, n’ayant rien à faire outre l’école buissonnière et n’osant raconter les faits à mes parents, je me rends au local, ce lieu si attirant. Entre deux heures et quatre, personne n’y venant, je ferme la porte à clef, me plongeant dans la préparation de mes devoirs en retard et de la mise à jour de mes cahiers. Ainsi, demain je serais prêt à toute question opportune.


Je suis là depuis peu, que j’entends frapper à la porte, un toc-toc hésitant. Je me penche prudemment vers le trou de la serrure et à travers je vois des petits pois blancs sur fond rouge. Une robe, donc une fille ! Quelle aubaine ! J’ouvre... et je reçois une gifle à bout portant.


C’est maman, qui m’ayant aperçu m’a suivi et deviné ma cachette. Je suis tout confus, mais allégé de mon péché, je reconnais que j’aurais du la mettre au courant, elle ou mon père. Les cartes sur table, c’est la meilleure des conduites. Au Lycée, tout s’arrange pour le mieux et les deux élèves qui nous ont accusés, sont punis à leur tour. J’ai perdu un cours, mais j’ai reçu de maman une bonne leçon.


http://www.tunecity.net/IMG/jpg/Hotel_des_Oliviers.jpgL’Hôtel des Oliviers


On peut raconter encore sur cette rue pleine de vie, et sur les environnements, sur les rues parallèles et perpendiculaires. Sur le petit chenal voisin d’un côté, le petit jardin de l’autre et l’hôtel des Oliviers tout près... Ô nostalgie !

 

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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 21:51

 

Agression anti-israélienne à l'Ecole Normale Supérieure


Par Raphaël Draï


Sujet proposé par Arrik Delouya

 

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:jDdUlNYTLQgiuM:http://fr.topic-topos.com/image/bd/ecole-normale-superieure-fontenay-aux-roses.jpg

vendredi 14 mai 2010

 

I. Les faits


12 mai 2010 c’était la première fois que je franchissais le portail de l’Ecole Supérieure, 45 rue d’Ulm à Paris. Même s’il me fallait presser le pas j’étais gagné par une forte émotion me souvenant de la photo fameuse prise en ce lieu prestigieux d’une certaine promotion où s’étaient retrouvés, sauf erreur de ma part, Bergson, Durkheim et Jaurès. Ce 12 mai j’avais été convié là, en compagnie de deux collègues, les professeurs Yves-Charles Zarka de Paris V et Elhanan Yakira de l’Université hébraïque de Jérusalem, à une table ronde portant sur le sionisme, organisée avec le complet accord de la Direction de l’établissement.

 

Un groupe d’élèves de la rue d’Ulm l’avaient souhaitée parce que jusqu’à présent seules les thèses unilatérales de Shlomo Sand sur « l’invention du peuple juif » y avaient eu cours. Pour ma part il s’agissait de participer à une table ronde de philosophie, de science politique et peut être aussi de droit international. Cependant l’étudiante qui voulut bien m’accueillir à l’entrée de l’Ecole me fit comprendre que dans l’amphi Dusane où cette table ronde était organisée un tout autre comité d’accueil se tenait prêt. Le temps de m’installer, et apercevant au fond deux rangées d’étudiants et d’étudiantes dont quelques uns, si j’ai bien vu, étaient en survêtement, je compris que la discussion à venir n’allait pas suivre les règles de l’éthique communicationnelle chère à Habermas. Comme, à mon corps défendant j’étais arrivé un peu en retard, je ne pris pas la parole le premier. Je devais traiter de la dimension religieuse dans la pensée sioniste et dans l’Etat d’Israël, thème que j’ai analysé par ailleurs dans de nombreux colloques de politologues et de juristes et auquel j’ai consacré des articles de caractère strictement universitaire.

 

A peine avais-je sortis mes notes et les avais disposées devant moi qu’aussitôt se déchaîna ce que je ne puis qualifier autrement qu’une sauvagerie verbale. Du fond de l’amphi et alors que je n’avais pas encore prononcé une seule phrase sur le sujet dont je devais traiter dans ce lieu dévolu à l’enseignement, les invectives, les injures, les insultes se mirent à pleuvoir : « Sionistes ! Nazis ! Fascistes ! Assassins d’enfants ! ». Je scrutai le rang d’où provenaient ces salves d’injures. A l’évidence les étudiants et les étudiantes qui les proféraient ne semblaient pas originaires du Moyen Orient exclusivement mais également de notre belle France. On tenta de rétablir ou plutôt d’établir le calme. Peine perdue. Ces étudiants et ces étudiantes n’étaient pas venus pour débattre, pour argumenter, mais pour en découdre.

 

Plus d’une fois, nous mêmes, ou les organisateurs de la table ronde, en appelèrent à la raison, aux lois et us de l’Université, expliquant que chacun et chacune aurait l’occasion et le temps de s’exprimer. Les injures et les insultes redoublaient. Violer ces lois et ces usages faisait partie de la démonstration d’emprise sur le site. Le but de l’exercice était manifeste : nous faire quitter l’amphi. Mes collègues en appelèrent une fois de plus à la raison, au devoir commun, en un tel lieu, d’argumenter, quoi que l’on pense. Les vociférations reprenaient, plus fortes, à la limite extrême du passage à l’acte.

 

Devant un tel déchaînement de haine, pour ce qui me concerne j’avais intérieurement pris deux résolutions : expliquer aux vociférateurs que je n’étais pas venu participer à un meeting mais à une activité d’enseignement et à un débat de nature universitaire, que j’avais accepté volontiers de participer en qualités de professeur d’université à cette table ronde et que c’était à ce titre que je demandais instamment que la nature et la vocation du lieu où nous nous trouvions fussent respectés ; et en même temps j’étais résolu, quoi qu’il arrive, à ne pas quitter physiquement l’amphi avant l’heure prévue.

 

C’est alors qu’il ne fut donné d’entendre ceci que je soumets à mes éventuels lecteurs et lectrices : « Vous n’êtes pas professeur ! Vous êtes sioniste ! Vous êtes raciste ! Assassin d’enfants ! » Et le chœur de reprendre : « Gaza ! Check points ! Le mur ! Apartheid ! Goldstone ! Assassins ! Assassins ! » D’autres étudiants – du moins ceux qui n’étaient pas sidérés par cette violence plus violente qu’une tentative de lapidation - tentèrent une fois encore de rétablir les droits de la parole et ceux de la pensée. Les vociférations couvraient leur voix, avec les mêmes slogans granitiques.

 

Durant une improbable et brève intermittence des cris et insultes je m’approchai du micro et fit observer à l’assistance, par endroits tétanisée : « S’il y des fascistes, des racistes et des nazis ici, c’est sans doute au fond de l’amphi qu’ils se trouvent. Ils me rappellent le sort réservé dans l’entre- deux guerres au juriste Georges Scelle que des étudiants d’extrême-droite avaient littéralement interdit de cours. Mais nous ne sommes plus dans cette période. Ma consternation ne provient pas de votre attitude qui me paraît plutôt relever du secteur psychiatrique. Elle provient du lieu où nous sommes, auquel sont liés les noms de Bergson, de Durkheim, de Jaurès, d’Aron, de Sartre, pour ne citer qu’eux. Ce que vous faites ne me paraît pas dangereux pour les Juifs de France ni pour l’Etat d’Israël - ils en ont vu d’autres - mais pour la démocratie française.

 

Car, n’est-ce pas, nous sommes bien à l’Ecole Normale supérieure, rue d’Ulm, à Paris ? ». C’est alors que le groupe de vociférateurs et des vocifératrices déployant des drapeaux palestiniens se résolurent à quitter l’amphi Dussane où nous étions demeurés malgré leurs invectives ou même à cause d’elles, aux cris, décidément exutoires et exécutoires, d’« Israël assassin ! Palestine vaincra ». Je n’avais toujours pas prononcé le premier mot de ma communication. Nous étions arrivés à la moitié de l’horaire prévu. Dans le silence tordu qui suit les orages de grêle, nous essayâmes de nous exprimer et la parole universitaire, non sans mal, retrouva ses droits.


II. Les questions.

 

Depuis des décennies à présent, et particulièrement en Europe, le mot « sionisme » a été tellement stigmatisé qu’on éprouve d’immenses difficultés à vouloir en rétablir la signification précise, comme on le ferait dans n’importe quel séminaire d’histoires des idées politiques pour tout autre mouvement idéologique et politique : le communisme ou le gaullisme par exemple. Au delà de ses contenus objectifs ou de ses connotations subjectives, ce mot, véritable « shifter » mental, provoque des arcs de haine inouïs, quasiment électriques.


Certainement ceux qui se proclament « antisionistes » militants se défendent d’être antisémites. Cependant, dans un univers où les repères, disloqués, ont eux mêmes besoin d’être identifiés et reconstitués ce sont les conduites effectives qui valident ou non nos pétitions de principe. Il suffit de constater comme ce fut le cas rue d’Ulm ce qu’est le « comportement antisioniste » pour constater que par ses excès, par ses outrances, par l’impossibilité que la moindre parole y trouve la plus petite prise, il est bien homologue au comportement antijuif.

 

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Dans l’amphi de la rue d’Ulm, face à ce déchaînement de violence, tandis que la parole se dénaturait en éructations, devant la haine pure que suscitait le prononcé du simple mot « Israël », m’est revenu également à l’esprit le reportage que fit Joseph Kessel en 1932 d’un meeting du Parti hitlérien : « Le mot Jude était entendu par la foule avant même qu’il ne fût sorti de la bouche de l’orateur ». La tentation est grande de convoquer la psychanalyse, de diagnostiquer des mécanismes pathologiques de projection, de transfert d’une haine intime, sans doute héréditaire, non pas même sur un groupe humain censé l’incarner réellement, puisque ce groupe est parcouru de courants divers, souvent durement opposés, mais sur le simple nom qui désigne un tel groupe, pour le coaguler dans une haine incandescente et l’atomiser.


Car ce dont nous avons été les témoins rue d’Ulm, ce harcèlement destiné à vous faire rentrer les mots dans la gorge, se produit actuellement en France dans bien d’autres endroits : réunions publiques, supermarchés, inaugurations de sites ou de rues dés lors qu’y est mentionné d’une manière ou d’une autre l’Etat d’Israël. Dans l’amphi de l’ENS, les trois professeurs d’université qui devaient y intervenir furent amalgamés dans la même détestation horrifique et – verbalement - exterminatrice. Nous fumes accusés de nous être donné le mot pour déverser notre propagande au profit d’un Etat assassin et au détriment d’un peuple martyr. Pour ce qui me concerne, je voyais pour la première fois mon collègue Yakira, de surcroît homme de gauche, et ne savais strictement rien de ce qu’il allait dire au cas où il pourrait parler.

 

Tout cela est possible en France, dans notre régime républicain. Aux dires d’étudiants juifs, il est des universités où, sous l’emprise des groupes qui y propagent un pro–palestinisme virulent, les identifier d’une manière ou une autre comme attachés à l’existence de l’Etat d’Israël les y rendrait interdits de séjour. De pareilles actions de choc, sollicitant cette réactivité pavlovienne dont Tchakotine a donné une analyse désormais classique, visent toutes le même objectif : miner la légitimité de l’Etat d’Israël, lui ôter sa raison d’être, de sorte à justifier les entreprises de destruction qui le visent. A ce titre, même la solution dite « des deux Etats » reprise et promue par l’administration Obama, pétrie de bonnes intentions, paraît difficilement réalisable. Si cette coexistence implique a minima des conduites de bon voisinage, qui donc accepterait dans la vie courante d’avoir sur son pallier des voisins se comportant comme les vociférateurs haineux de la rue d’Ulm ?

 

De cette situation plus que préoccupante, je ne tiendrais pas cette génération idéologique pour directement responsable. Sans doute a-t-elle besoin d’idéal et se raccroche-t-elle à celui mis à sa portée. Les véritables responsables sont plutôt les philosophes, les libellistes, qui vouent à l’Etat d’Israël une haine non moins virulente mais qui, eux, sont en mesure de la couler en idées articulées, en mots savants, en pensée « clefs en main », et cela d’Alain Badiou à Régis Debray. Le premier, virtuose du sophisme, semble tout à fait fâché avec la relation de cause à effet, ou avec le principe de contradiction. A ses yeux, si l’Etat d’Israël agit comme il croit devoir le faire c’est par pure malfaisance, par perversion congénitale. La raison d’être de cet Etat se trouverait dans la persécution de ses voisins et par là, pour l’exprimer dans ce style inimitable qu’affectionnent les penseurs ivres de leur propre phraséologie, elle se trouve, circulairement, dans la destruction … de sa propre raison d’être. Formulation up to date de l’antique malédiction : « Que son sang retombe sur nos têtes ».

 

Mais Alain Badiou, qui a longtemps labouré rue d’Ulm, est officiellement agnostique. Sur ce terrain là il vient hélas d’être rejoint par Régis Debray qui, lui non plus, se proclamant philosémite, ne fait symétriquement grâce de rien à l’Etat d’Israël, à son gouvernement et partant à sa population, selon un identique schéma de pensée qui se rapporte sans doute aux mêmes années et sources de formation. Son nouveau pamphlet n’appellerait que la compassion envers un intellectuel qui ayant commencé comme Guevara finit comme Garaudy si justement elle n’ensemençait à son tour le champ de haine que nous avons vu rue d’Ulm agité par un vent qui la propagera au dessus des murs de Normale Sup.

 

Une rue d’Ulm où je me suis retrouvé enfin à l’air libre, en me demandant si j’avais été présent, durant deux heures et demi, à l’ENS, haut lieu de formation des élites de la République, ou salle Wagram après une exhibition de mauvais catch. En retournant vers le métro Luxembourg, me revenait, lancinante, une des phrases que j’avais pu dire à l’intention de cet auditoire, en pensant à Theodore Herzl, à la commotion psychique et politique qui le mit en mouvement après avoir assisté à la dégradation du capitaine Dreyfus dans la cour de l’Ecole militaire assortie déjà des cris haineux qu’il entendit alors : « En entrant dans cet amphi je ne savais pas très bien comment l’on devient sioniste. Maintenant, je le comprends mieux ».

 

Raphaël Draï 

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