Par Albert SIMEONI
Paris le 8/3/2005.
Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.
Le BILLET XV
Il sort du bureau de son chef, et sans plus attendre, rentre dans une brasserie …
-‘…Adèle… ! Une hirondelle fait le printemps… !’
-‘…Le printemps est en avance cette saison… !’
Il est tout heureux et fier de ce qu’il vient d’accomplir.
Toute la famille partage sa joie, dés qu’il ferme la porte de son chez soi.
-‘…Adèle… ! 1500 frs, nous ne les avons pas … !’
-‘…J’ai quelques économies, environ 350 frs… ! Plus mes bijoux que tu vendras.. ! Ils ont de la valeur… ! Je vais aussi téléphoner à mes parents… !’
-‘…Il veut la rançon pour dans deux jours … !’
-‘…Ecoutez mes enfants, au risque de vous déplaire… ! Pierre …. ! Prends l’escabeau, et monte voir le dessus de mon armoire, il y a une cassette, descend là moi s’il te plait… !’ Risqua Aurèlie, la maman.
Pierre obéit…
La vieille, les mains tremblantes, ouvre le petit coffre couvert de tissu mauve devant ses enfants…
‘…Voici ma caverne d’Ali Baba, il y a ici, bien plus que 3000 frs, je n’ai plus besoin de toutes ces vieilleries, je ne les porte plus depuis la mort de ton cher papa. Il y a trois bagues dont une sertie d’un joli diamant, son cadeau de mariage, trois colliers en or, deux bracelets et ces six boucles d’oreilles à l’ancienne, ciselées par un maître joaillier juif, fort connu, prenez les vendez les, tu iras voir Alphonse Pingeon, le receleur, celui du bout de la rue, il t’en donnera un bon prix : il est malgré tout honnête et il m’a souvent aidée quand j’étais dans le besoin. Il est aussi un peu prêteur à gages mais pas à n’importe quel taux… !’
-‘…Mais maman, tu ne peux pas te débarrasser de tes souvenirs comme cela… ! Tes bijoux de famille… !’
-‘…Faites comme je vous le dis… ! Je n’ai plus besoin de ces babioles… ! Je ne vais pas les emporter avec moi dans la tombe, il paraît que les gens d’en haut n’en portent pas alors je ne vais pas faire exception… ! Qu’ils servent à quelque chose bon D ieu… !’
Le couple se tient en retrait réfléchissant un instant sur la décision d’Aurélie…Puis Adèle..
-‘…Belle maman….. ! Je pense que la bague en diamant et les deux colliers suffiront… !’
-‘…Dans ce cas, prenez ce qu’il faut, et laissez le reste… !’
-‘…Il y a autre chose aussi que je veux vous annoncer, je dois partir à la recherche de CAMILLE… ! Elle est dans un prieuré dans les Alpes, pas loin de la frontière Suisse, il faut que je la voie afin de lui remettre le billet de sa maman… ! Cela va me prendre un certain temps, je voyagerai seul… !’
Pierre se présente comme le lui avait dit sa maman la veille, chez ce monsieur Pingeon.
-‘…Bonjour, Monsieur Pingeon… !Je viens de la part de ma maman Aurèlie… !’
-‘…Comment va votre charmante mère monsieur… !’
-‘…Pierre… !’
-‘…Pierre, cela fait bien longtemps que je ne l’ai vue… ! Se porte elle bien… ?’
-‘…Oui, très bien… ! Elle souhaite vendre ces quelques bijoux que voilà… !’
-‘…Attendez, rentrons dans mon arrière boutique… !’
M. Alphonse ferme la porte à clef et baisse le vasistas.
-‘…Voyons voir… ! Vous voulez les vendre ou les mettre en gages… ?’
-‘…Les mettre en gages, plutôt… !’
¨Pierre revient sur sa décision…
A suivre…