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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 21:06

Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

Le BILLET XIX

 


Elle ouvre puis  échange quelques paroles  avec l’inconnu sur le palier, venu prendre sa cargaison de juifs. Adèle avec calme et surtout motivée trouve un bon prétexte pour sortir de cette mini crise.  

Quelques minutes plus tard..

-‘…Voilà tout est arrangé, il reviendra dimanche.. !’

-‘…Comment as-tu fais… ?’

-‘…Presque rien, je l’ai soudoyé… ! Je lui ai fait comprendre que la résistance saura le récompenser plus tard… ! Aussi simple que cela… !’

-‘…Toi alors, quelle fine négociatrice tu es… !’

-‘….Bon tout est parfait… !’

-‘…Notre heure a été repoussée par la grâce de D ieu… !’ Dit Elie tout confus.

-‘…Nous sommes de tout cœur avec vous… !’ Ajoute Adèle, heureuse par sa démarche.

Toute la maisonnée une heure plus tard est debout.

Les enfants sont les premiers servis sous l’œil vigilant de Olga.

Puis c’est  le tour des adultes.

Pierre,  pendant le déjeuner….

‘…Je dois voyager aussi avec vous M. Elie. Je descendrais  avant vous. Vous continuerez le reste du trajet avec des accompagnateurs de confiance. Je dois remettre un billet à une petite fille juive du nom de Camille Loiseau mais en réalité elle s’appelle Lévi… hébergée dans un prieuré pas loin de la frontière suisse….. ! Quand vous serez de l’autre côté de la frontière suisse, on vous reprendra en charge… ! Ne vous inquiétez pas tout est arrangé… !  Ma mission sera terminée en ce qui vous concerne.. !’

Monsieur Elie s’arrête un instant de manger…Essuie ses lèvres…

-‘…Vous dites que la jeune fille se nomme Camille… ! Camille Lévi… ? Par hasard, sa maman ne s’appellerait t’elle pas Henriette… ? Henriette Lévi… ?’

Pierre fut surprit par la question du religieux..

-‘…Vous connaissez cette dame… ?’

-‘…Adèle, je ne sais que dire, Henriette avait travaillé huit ans durant, chez moi et elle fut obligée de me quitter pour  raison de santé…. !D’ailleurs, je n’ai pas pu la joindre pour l’avertir de ce qui se tramait tout comme  d’ailleurs je n’ai pas voulu fuir avant d’avertir nos autres concitoyens…Hélas….’ Répondit M. Elie.

-‘…Mon D ieu… ! Quelle étrange coïncidence… ! M. Pierre… !...La famille Lévy  habitait du côté de Ourcq, si mes souvenirs sont bons.. !’

-‘….Rue des Annelets… ! Plus exactement… !’ Dit Pierre.

-‘…Mais comment êtes vous tombés dessus Monsieur Pierre… ?’

-‘…Par ceci…. ! Un simple message qui se trouvait dans un interstice de wagon.. ! Lisez-le.. !’

Monsieur Elie, prit connaissance du billet…

-‘…Achem… ! Sa famille est déportée… !  Elle est sûrement dans un camp de la mort ou morte   peut être à présent… !’

-‘…Sans doute.. !’ Ajoute Adèle, toute bouleversée…

Aurèlie se lève.

‘….Je vais aller faire quelques courses, juste en bas et je serai de retour dans une heure.. !’

‘…Monsieur Pierre, vous ne pouvez pas vous imaginer les frissons qui me parcourent à l’annonce de cette nouvelle… !’

-‘…Je compatis… !’

Le déjeuner prend fin.

Monsieur Elie, regagne sa chambre et ouvre son livre de prière pour psalmodier.

Pierre décide d’aller faire un petit tour dans le quartier, histoire de savourer ‘ces premières  démarches’. Il croise en cours de route, Aurèlie tenant un panier dans ses mains…

-‘…Je vous réserve une surprise pour ce soir, ils seront bien heureux.. !’

Et sans dévoiler son plan, elle se hâte de continuer à faire son marché.

Pierre continue sa route et rentre dans une brasserie.

Une heure plus tard, Aurèlie fait part de son projet à Adèle et à Olga…

-‘…Je ne vous demande pas grand chose Olga, si vous y consentez bien sur, voilà, je veux  que vous purifiez la vaisselle, par vos soins  et que vous nous cuisiniez un Shabbat selon votre rite, j’ai tout apporté sauf la viande mais du poisson par contre, de la farine et surtout ceci, une bouteille de vin Cacher que j’ai pu dénicher chez un ami, vendeur de boisson… !’

Olga n’en revient pas. Sans hésiter, elle étreint la bonne Aurèlie dans ses bras tout en la remerciant avec chaleur.

-‘..La cuisine vous appartient nous vous aiderons au cas ou… !’

Adèle regarde sa belle-mère avec une telle reconnaissance dans les yeux que la belle fille..

A suivre…                                

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commentaires

M
Coucou p'tit Camus,<br /> j'ai pris un peu de retard......<br /> C'est une famille extraordinaire Pierre, Adéle, Aurélie.... Ils n'hésitent pas une seule seconde....<br /> Je continue <br /> gros bisous
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