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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:38

 

 

un nouveau roman  de Chochana Boukhobza

 http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/7/8/9/9782207111987.jpg

 

Fureur, roman, Chochana Boukhobza, 407 pages, éditions Denoël, décembre 2011, ISBN 978-2-207-41798-7/ Imprimé en France.


L'auteur : Chochana Boukhobza est un écrivain. Née le 2 mars 1959 à Sfax en Tunisie, Chochana a quitté le pays natal à quatre ans pour La France. Elle a étudié les mathématiques en Israël.  

Son œuvre : Elle est l'auteur de plusieurs romans : le premier, Un été à Jérusalem, a reçu le Prix Méditerranée 1986 alors que le second, Le Cri, a été finaliste au Prix Fémina 1987. Elle a aussi écrit de nombreux scénarios. En 2005, elle a co-réalisé un documentaire « Un billet aller-retour » (Paris-Barcelone Films productions).    


Le roman débute par l'anniversaire d'Alexis un aimable vieillard de 83 ans. Je l'ai trouvé sympathique et j'ai tout de suite pensé à une belle fête en famille avec la fille, le beau fils et les deux petites- filles.

Je les ai retrouvés ensuite, cinq amis de troisième âge,  dans un café qui a connu des jours meilleurs. Il s'agit d'Alexis, Piat, Fanny, Jacques et Francis. Ils étaient tous résistants dans le maquis, chacun pour ses raisons mais tous à la fleur de l'âge. Ils se réunissent là tous les samedis. Ils aiment rire, jouer, danser et se laissent à parler du passé terrifiant qu'ils ont connu. Se mêle à eux Saintonges, un intellectuel brumeux, mais est-il vraiment leur ami ? Ce serait donc cinq vieux qui se réunissent par amitié et aussi pour éveiller des souvenirs ?

Un chauffard met fin à la vie de Francis Delorme et tout se bouscule. Est-ce un accident ou un coup monté ?

L'enquête est confiée à Jo qui a développé ses muscles, un ex garde corps de l'Agence, blessé quelques mois plus tôt au cours d'un hold-up, touché à l'oreille par une balle tirée par une femme aux cheveux auburn, une associée au vol à main armée. Jo lit les notes de Francis écrites sur un carnet et cause maladroitement le déchainement de forces obscures.

Chochana Boukhobza a fait un travail énorme en feuilletant les sources du Mémorial de La Shoah, en rassemblant les faits et dates de cette deuxième guerre mondiale, en  réitérant  les petites histoires de l'Histoire. L'auteur a expliqué avec maints détails le mécanisme des Centres Nucléaires, leur création, les problèmes de démantèlement, les puissances soutenant la construction de nouvelles Centrales et celles et ceux qui sont contre… Et les intérêts de chacun…  Et aussi des groupuscules travaillant dans l'ombre pour leurs intérêts ou pour certaines idéologies… 

Il y a d'autres jokers  inscrits dans un carnet que détenait Francis qui ne sont que des numéros de téléphone. Le décès de Francis bouscule  l'ordre des choses : C'est un homme qui après la guerre aurait continué à travailler pour la France, ancien ingénieur en tuyauterie et, en même temps, dans le renseignement. Les numéros appelés entrainent le déchainement de forces ténébreuses.

J'ai un instant pensé être dans le maquis et un autre dans un excellent James Bond 007. Mais ce roman est ceci et cela et aussi une passion entre Jo et Stella. Le fils du collabo et la petite-fille du résistant Alexis… Leur amour sera-t-il durable ou éphémère ?

J'ai aimé les aperçus de mathématiques, pages 206-207 : Stella fait partie d'un groupe de cinquante amis : 10 aiment le cinéma, 17 les randonnées, 24 danser, 14 aiment le cinéma et aller danser, 19 aiment la littérature, le ciné et aller danser…  Ce qui fait toujours 50 personnes, toutefois les intérêts pouvant changer et quand c'est l'intérêt du moment qui dicte les conduites, il y a des mutations de camps.

Ce qui ramène à nos problèmes actuels. La ligne droite liant le maquis et les Centrales nucléaires, c'est le rapport entre le fascisme d'hier et le pouvoir absolu d'aujourd'hui, le Khomeiny, Ahmadinejad et autres puissances extrémistes et leurs vues globales.

Les intérêts de ce jour font que dans des villes de France  il y a des rues aux noms de collabo   tandis qu'il n'y en a pas ou presque pas au nom des résistants… 

Entre hier et aujourd'hui il y a le souvenir qui ne doit pas s'effacer. Chochana Boukhobza s'y attelle, essayant de réveiller les mémoires séniles… 

 

 

 

  

 

  

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