La Tunisie pleure ses morts…
La Tunisie pleure… La révolution
Un chômeur de Sidi-Bouzid est immolé et sa voix s’éteint à jamais.
Le deuil recouvre la commune de sa cape noire. Pleure Sahara, désert de Douz de Kebil et de Gabès avec toute la Tunisie. Manifestez étudiants et hommes de lettres à travers le pays.
Le peuple proteste, la république réplique avec violence, la tuerie se déchaine.
Les cadavres s’amoncèlent dans un flot de sang, couvrant d'une boue rouge la terre des palmeraies, des oliveraies et des vignobles.
Ils sont tués avec barbarie près des tabias et sur les dunes, dans le Sahel, dans les rues des villes - imbibées de la sève humaine -, tirés à bout portant pour avoir ouvert la bouche. Leur mort nous donne le droit de parler.
Ben Ali prenant peur s’envole, abdiquant sans demander son reste, il se refugie en Arabie saoudite.
Un dictateur a été renvoyé à coup de reins, mais il y a tant d’autres, à bas la corruption.
Mais à quel prix : des nombreuses dizaines de victimes et tant de familles endeuillées.
Pleure beau pays tes fils massacrés, leur mort permet à des millions de frères de garder la tête haute. Vive la liberté.
Un rayon de soleil illuminera-t-il ce peuple si doux et si aimable ? Nous émettons un espoir.
Le 14 janvier 2011 est pour La Tunisie le 14 juillet 1789.
D'autres vidéos dans youtubz, le site libératioin et http://nawaat.org/portail/
Le photographe français de l'agence EPA, Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, gravement blessé vendredi à Tunis, était dimanche soir dans un état «extrêmement critique».
Voici l'une des photos qu'il a prise vendredi lors d'une manifestation à Tunis avant d'être touché par un tir de grenade lacrymogène tirée «à bout portant» par un policier tunisien, selon un de ses confrères.