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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 21:12

En Bref  : autrefois en Tunisie le chamach passait de maison en maison afin de réveiller les fidèles et pratiquer les Selihot, il appelait de sa voix chantonnante.

 

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Les Selihot, Repentirs

Pendant les 40 jours précédant le Grand Pardon, les Juifs se lamentent et se repentent afin d’être pardonnés par le Seigneur tout Puissant de tous les péchés commis en quantité considérable, si l’on croit au livret des "Selihot".


Hodesh Tov Eloul – Ani léDodi véDodi Li -. Eloul est le mois hébreu du retour et de l’amour du prochain. C’est le retour aux rites et coutumes, c’est le retour au foyer, à une femme bien-aimée et surtout le retour à la foi.

 

A quatre heures, avant l’aube le réveil sonne et je me lève. Même s’il ne carillonne pas, je me réveille de toute façon. Je fais ma toilette et mes préparatifs et me rend à la synagogue du quartier. A partir du premier du mois d’Elloul, pendant les 40 jours précédant le Grand Pardon, les Juifs se lamentent et se repentent afin d’être pardonnés par le Seigneur tout Puissant de tous les péchés commis en quantité considérable, si l’on croit au livret des "Selihot". Alors si on ne fait pas un retour, une tchouva dans ce cas là, le cœur ne sera pas en paix.

 

Selihot se traduit par : pardons, mais moi je dirai plutôt : repentirs, car le pardon n’est pas dans nos dispositions, si nous voulons être pardonnés, nous dervrions illico présenter nos excuses à la personne en question et lui demander pardon, Hachem nous pardonne si l’on se repent, mais les rancunes individuelles doivent être réglées personnellement. Ce que nous avons la possibilité de faire, c’est de nous repentir, de prouver notre désolation et demander pardon. Pardons au pluriel parce que nos méfaits sont innombrables.

 

Au courant de l’année, nous disons dans notre repentir que nous sommes coupables, traîtres, escrocs, que nous avons dit des commérages et des médisances, que nous avons falsifié, que nous avons accusé (des innocents), que nous avons volé et cambriolé, que nous avons menti et dissimulé la vérité, que nous avons été mauvais conseillers, que nous avons trompé et péché, que nous avons été coléreux et rancuniers, que nous nous sommes moqué d’autrui, que nous nous sommes révoltés, que nous avons quitté la bonne voie, que nous avons profané un lieu saint, que nous que nous avons manqué de respect a nos père mère... et j’en passe.

 

Mais si tous les jours nous reconnaissons ces mauvaises actions, durant les 40 jours des Selihot, nous développons chacun des méfaits et lui trouvons des sous titres, ainsi chaque péché devient un chapitre. Alors nous demandons grâce, au nom d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de David, de Salomon, de Moise st d’Aaron. Et ils ne sont pas les seuls. Rebbi Meyer, Rebbi Shimon, le prophète Eliaou et Rebbi Akiba s’en mêlent. Merci chers pères et parrains.

Tout de suite après ces aveux dits debout, - nous exprimons les treize attributs que le Seigneur a enseignés à Moise -, courbés dans une humble révérence au cours de la prière El Mélekh Malé Rahamim. En Tunisie nous disions tout de suite après Mi El Kamokha, la parallèle de cette oraison, mais je n’ai pas vu que ce couplet est récité en Israël.

 

Les treize Attributs de Hashem 

1. Adoshem : Hashem est compatissant.

2. Adoshem : Hashem est miséricordieux.

3. El : Ce nom dénote la puissance et la clémence.

4. Rahum : Bienveillant. Hashem soulage le coupable de sa punition.

5. Ve-Hanun : Et Aimable.

6. Erekh Apayim : Hashem est d’une patience sans limites.

7. Ve-Rav Hessed : Et d’une abondante bonté.

8. Ve-Emet : Et sincère. Hashem ne revient jamais sur sa promesse.

9. Notzer Hessed La-Alafim : les actes des justes font bénéficier des milliers, les futures générations.

10. Nossé Avon : Pardonne l’iniquité.

11. Va-Phesha’a : Ainsi que la rébellion et le péché.

12. Ve-Hataat : et l’erreur, péché commis à cause d’inattention ou d’apathie.

13. Ve-Naké : Hashem efface les péchés de ceux qui se repentent.

 

Les Selihot à Sfax. 

A Sfax, âgé de 12 ans, j’allais tous les jours aux Selihot. J’adorai ces prières qu’on chantait avant le lever du jour. Autour de nous s’activaient les dames de la synagogue et elles nous préparaient du thé à la menthe, du café, et nous offraient des beignets. Notre rabbin Rebbi Itzhaq Zagdoun (Bekhor), ce grand pédagogue, nous avait initiés à l’amour de la Synagogue et des coutumes. Ainsi c’est avec joie que nous rejoignions le Temple pour Sahrit, Minha et Arvit en dehors des heures de cours.


Parmi les habitués, je me rappelle du chamach Joseph Bouhnik, dit Soussou, de Bounik (sans h) et ses deux fils, de Henry Cohen et son fils, de Samoha, de Birou, de mes rabbins Isaac Zagdoun et Khamous Taïtou le rouquin, du surnommé Capitaine assis les bras croisés avec sa tête flamboyante, de Bah Hai parfois et de Friah Bouhnik de temps en temps.

 

Slat Shoushane, est le nom de notre synagogue à Moulinville. Il y avait d’autres fidèles, dont les noms ne me reviennent pas, mais la plupart de nos habitués dont pas mal de Bouhnik D. bénisse, nous rejoignaient le samedi : Khamous Bouhnik dit Namsa, le frère du chamach et son fils Clément, Salomon Bouhnik et son frère Clément, Hector Bouhnik le fils de salomon Bouhnik, les frères Chelly, forgerons et leur père, les voisins de Kouka Bouhnik. Ceux que je n’ai pas cités pardonneront sûrement ma fuite de mémoire.

 

Les Selihot et les soldats Turcs. (D’après Myriam Houri-Pasoti)

Autrefois à Tunis le chamach passait de maison en maison afin de réveiller les fidèles et pratiquer les Selihot, il appelait de sa voix chantonnante.

— Abraham, lève-toi pour les Selihot.

— Isaac, lève-toi pour les Selihot. Et ainsi de suite. Les hommes se levaient et enlevaient les lourdes barres qui verrouillaient les portes et peu après se dirigeaient vers la synagogue.

 

Un jour le chamach voit devant lui, un groupe de soldats Turcs. Il est effrayé mais on lui ordonne de continuer sa tournée. En ce temps la, on prenait des précautions, les Turcs n’étant aimés ni des Juifs Tunisiens et ni des Musulmans. N’a-t-on pas raconté que dans le Cap Bon, les Musulmans ont pris la défense des Juifs contre les Turcs ?

Alors le chamach passa de porte en porte et dans la même intonation chantante, il réveilla les habitués, et leur demanda de ne pas venir à la synagogue.

— Abraham, ne te lève pas pour les Selihot.

— Isaac, ne te lève toi pour les Selihot. Et ainsi de suite...

 

Et il passa ainsi de maison en maison en demandant à chacun de ne pas se lever pour les Selihot.

Les Turcs ne comprenant pas le dialecte Judéo-Arabe, n’ont pas fait attention à la négation, du moment que le rythme restait le même. Ils retournèrent à leur caserne, ne saisissant pas la clef de l’énigme.

Je ne développe pas plus le sujet, mais il est bon parfois à tout un chacun de regarder en arrière, afin de corriger ses fautes et ses défauts.

 

 

 

 

 

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:05

La Pchicha

Source : La cuisine de chez nous, le blog de Gisèle

link


Une coutume juive-tunisienne veut qu'on remue la Pchicha la veille du mois de Nissan.

La Pchicha ou Pchich est un mélange de blé,  pois chiches, févettes  chauffés au four et moulus avec un ajout d'épices. On  dit que chaque ville a ses habitudes, j'ajouterai  que chaque ville a sa manière de cuisiner les recettes tunisiennes et chaque ville a sa Pchicha.

J'ai vu la recette de La Pchicha des Juifs Tunisois et celle des Djerbiens.

Je vous proposerai deux recettes, l'une sfaxienne et l'autre gabésienne. Le résultat donnera deux  bonnes Pchicha tout aussi succulentes et fortifiantes : les protéines contenues dans les céréales remplacent fort bien celles des viandes diverses, avec  cette aptitude qu'elles n'incitent pas le cholestérol HDL. 

On mange la Pchicha à Tou-Bichvat la nouvelle année des arbres qui tombe le 15 Chvat, la semaine  du festin d'Ytro avec un ajout de fruits secs (et bonbons, si l'on veut).  On la remue alors à l'aide d'une clef,  symbole de la prospérité -.


Ingrédients pour la Pchicha sfaxienne :

  1/2   kilo de blé

165 gr de févettes décortiquées 

300 gr de pois chiches

80 gr de graines de coriandre (tabeul)

80 gr de graines d'anis (bechbèche)

20 gr de cumin

20 gr de carvi (keryilla)

1 pelure d'orange desséchée et pilée

Note : selon la recette de ma belle-mère Miha Bouhnik (zal)


Ingrédients de la Pchicha gabésienne

  1/2   kilo de blé

165 gr de févettes décortiquées

330 gr de pois chiches  

80 gr de graines de coriandre (tabeul)

1 verre de sorgho (drô)

1 pelure d'orange desséchée et pilée

Note : selon la recette de Rachel Allouche (zal)

PS : J'ai appris la cuisine auprès de ces deux dames. Que leurs âmes reposent en paix.


La Pchicha que je prépare actuellement

2 kg de blé

1 kg de  pois chiches

1 kg de févettes

400 gr de graines de coriandre

400 gr  de  graines d'anis

1 pelure d'orange desséchée et pilée


Préparation :

Chauffer légèrement les céréales au four, après les avoir moulues, ajouter les épices moulus préalablement.

 

Service :  

Ajouter de l'huile d'olive et mélanger. Il est possible d'ajouter une demi-mesure d'huile d'olive et une demi-mesure d'eau potable.

A Tou-Bichvat, le jour de l'"an des arbres on ajoute à ce mélange des fruits secs, dattes degla, noix etc...

 

A la veille du mois de Nissan deux semaines avant Pessah, un nouveau mélange de Pchicha : le chef de famille remue ce panachage à l'aide d'une clef, tous les membres de la famille y posent leurs doigts tandis que la maman ajoute de l'huile d'olive et papa récite une prière :  


Ya Tharik el Bsis

Bel meftah ibgh'ir meftah

Han âléna ya Rabbi el Fetah

Han âléna ya Moulana

Nissan hal el bibène

Ya Nissan emla el kissenne


Ce qui veut dire traduit du judéo-arabe :

Ô Toi qui mélange le bsisse

Avec la clef ou sans clef

Sois miséricordieux Hashem, ô toi qui nous offre la prospérité

Nissan ouvre nous les portes

Ô nissan relit nos verres

 


Anecdote :              

Il y a bien longtemps, mes deux jumelles aînées, élèves du cours supérieur  étaient en excursion avec leurs classes en Galilée la veille du mois de Nissan.

Leur père Camus s'était joint à elles comme vigile.

Les écolières étaient divisées en groupes de quatre afin d'acheter les provisions pour trois jours et préparer les repas ensemble.    

Ma belle-maman (zal) de son vivant ne souffrait pas qu'on ne suive les coutumes en général et celle de mélanger la Pchicha en particulier.                                

Elle a en fin de compte compris qu'on ne pourrait pas annuler une activité scolaire, mais elle a ajouté aux provisions à emporter une boite contenant de la Pchicha et un petit flacon d'huile à mélanger le soir, sans oublier une clef toute neuve enfouie dans la poudre de céréales.    

Le soir au motel, les élèves se groupent quatre par quatre dans leurs chambres pour préparer leur repas. L'une des élèves dans la chambre de mes filles remarque la boite de Pchicha, elle l'ouvre et s'exclame :

-  Ô il y a une clef dedans.

Alors en coupant les légumes mes filles encouragées par leur père, le cinquième du groupe, expliquent ce qu'est la coutume de la Pchicha et une longue conversation s'ensuit, car chaque communauté a ses coutumes. La notre est développée de long en large et en profondeur. Camus qui est du groupe parle alors de la Pchicha.Il dit :

-  On la remue alors à l'aide d'une clef - qui est le symbole de la prospérité -. En  demandant à Hashem de nous ouvrir toutes les portes, on  sous-entend, - à part la richesse et  tout le bien offert par notre Bienfaiteur -, l'ouverture de " la voie " de l'enfantement et de l'accroissement de la famille.

 

http://www.amit4u.net/vault/blogs/25976/bel-tendre.jpg

 


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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 10:14

Tou-Bichvat


Tou Bichvat également appelée « H’amishah Assar Bi’shvat » sera  fêtée le 8 février 2012. La fête des arbres ou Tou Bichvat est le lien entre l’homme et  la nature. Cette fête hivernale annonce les prémices du printemps : la sève qui commence à remonter dans les arbres donc le renouveau de nature.
Signification de la fête

 

Le fruit est un cadeau du Tout-Puissant, une création de Hashem dans l’une de ses formes les plus harmonieuses, ceci pour honorer le passage de la fin d’une année du monde végétal vers une nouvelle année :  on remercie Hashem en tant que Créateur de chacune des familles de fruits.
Une seconde signification se rapportant à la Genèse, place l’arbre au plan du glorieux : il faut préserver tout ce qu'Hashem a créé. Au-delà de cet aspect sacré, il est fait référence à la ressemblance entre l’homme et l’arbre, qui produisent l’un et l’autre branches et fruits et possèdent leurs racines, celles de l’arbre sous terre, celles de l’homme dans le ciel.

 

Tradition


Le  rituel est de planter un arbre à Tou-Bichvat. La saison étant propice à cet acte, les pluies à venir arroseront les nouveaux plants qui s'enracineront aisément. Ainsi il est de coutume que les élèves des écoles sortent à Tou-Bichvat planter un arbuste pour caque enfant, soit dans un coin de l'école désigné à ce but, soit dans un emplacement indiqué par la commune et  consacré au boisement. Dans les maisons privées dotées d'un jardin cette coutume y est courante.

Tradition à la maison

Il est d’usage de poser sur la table une bouteille de vin rouge et une bouteille de vin blanc. Le vin rouge figure la floraison et les suites du soleil sur la croissance du fruit. Le vin blanc est lié à  la chute des feuilles, à l'hibernation des arbres, à leur affaiblissement.
On fait une bénédiction à chaque sorte de fruits :
Les fruits dont on mange la peau et la pulpe ;
Les fruits dont on jette l’écorce dure ;
Les fruits dont on jette le noyau dur.

La tradition des Juifs Tunisiens


Les juifs Tunisiens préparent la bchicha pour la veille de Tou-Bichvat. C'est un mélange de blé, pois-chiches et févettes selon deux parties de blé pour une seule  des autres ingrédients. Sont ajoutés des épices : coriandre et anis soit  300 grammes pour chaque kg de chaque kg des précédents ingrédients. Des pelures d'oranges seront agréées. Chauffer au four et moudre.
La bchicha est servie enduite d'huile d'olive et d'eau (ou sans ajout d'eau). On y ajoute du sucre, des fruits secs, dattes, noix, amandes  selon le choix.
La bchicha est mélangée à l'aide d'une clef nettoyée au préalable. La clef est le symbole de la prospérité. Le maître de céans récite un souhait : " Comme cette clef  ouvre les portes, ouvre-nous Grand-Maître de la Prospérité les portes de tes biens  et garde nous en bonne santé. Offre-nous une année fertile et riche". Traduction libre.

Anecdote


En 1976 j'ai accompagné comme vigile et infirmier mes filles qui étaient au cours supérieur à une excursion de trois jours au Gilboa et autres sites, le Mont Tabor, le Kinnéreth, le Jourdain et la haute Galilée. Or Tou-Bichvat tombait au cours de cette randonnée, ma maman ayant trouvé insolite ce voyage a placé parmi nos aliments une petite boite de bchicha.   Les filles étaient départagées en groupe de quatre pour les repas, chacune apportant sa contribution. Je me joignis à mes filles et leurs amies. Lors du premier repas une de nos amies mettant la table, a trouvé la petite boite et l'a ouverte.
-    Une clef ? Il y a une clef dans cette poudre.
Il fallait alors expliquer notre coutume qui  lui était inconnue.
-    Alors mélangeons la bchicha, proposa la fille.
Des années plus tard, cette jeune fille venait chez nous à Tou-Bichvat et demandait de remuer la bchicha avec nous. 

La Séoudat Ytro, le Festin de Jethro


Unique aux Tunisiens, cette célébration  a lieu le jeudi de la semaine ou l'on lit la Paracha de Jethro ou Ytro (durant le mois de Chvat). Elle est absolument extraordinaire. Les garçons de la maison sont sacrés rois pour la journée. Une table miniature est dressée pour eux avec une vaisselle faite de petites assiettes, petits verres et petits couverts. Un pigeon est préparé pour chaque garçon de la maison ainsi que des mini-pâtisseries et mets (yoyos, manicottis, fèves bouillies  et briks), ce qui contribue à créer une ambiance unique pour cette célébration. Le tout pour donner une impression que le dîner est offert aux fils, les parents et les filles y participent bien sûr mais l'intention est dirigée vers les fils. Entre parenthèses je dirais que mon papa élevait des pigeons qui se multipliaient très vie, il n y avait donc pas de problèmes du côté pigeons.

 

Il y a plusieurs théories quand à l'origine de cette fête et celle qui a le plus de validité à ce jour est la suivante : il y a eu dans un passé assez éloigné au cours du 19ème siècle une épidémie de diphtérie très grave qui sévissait en Tunisie, faisant énormément de victimes chez les garçons. Comme par miracle, cette épidémie s'arrêta durant la semaine où l'on lit la Paracha Jethro d'où la célébration. Selon la tradition, après maintes prières.
Depuis chaque année les Juifs Tunisiens fêtent ce dîner destiné aux enfants le jeudi de la semaine de la lecture de la Paracha de Jerthro au mois de Chvat.                                                 

 

Y-a-t-il une autre explication à cette âda, ce mœurs ?  Selon une 2ème théorie, on fête au mois de Chvat la fête des garçons pour les encourager dans leurs études thoraniques. En fait Chvat est aussi le mois des garçons, tandis que le mois de Tévet à Hanouka est le mois des filles.


Cette année Tou-Bichvat tombe le 8 février 2012, tandis que le festin de Yétro sera célébré le jeudi 9 février. Les deux fêtes se suivent, mais le festin est toujours organisé un jeudi, deux jours avant la lecture de La Paracha. 

 

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Service pour le festin d'Ytro. Photo Miri Elkalay : Musée Amit, Nethanya

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 13:58

La lumière divine

Par Rachel Franco


http://www.gooby.co.il/wp-content/uploads/2011/10/1212211.jpgElle s'appelle Efrat et elle n'a jamais ouvert les yeux.

Elle est née le 9 octobre dernier, et depuis, elle ne sait pas ce qu'est la lumière du jour. C'est à cette petite fille à peine née que je pense en particulier durant ces jours ou nous fêtons Hanoukka.

Bien sûr, Hanoukka, la victoire spirituelle de la lumière sur les forces du mal n'a pas grand-chose à voir avec la lumière du jour que ce bébé ne connaît pas encore. Et pourtant, je souhaite lui dédier ces quelques réflexions que je vous confie, en espérant qu'elles puissent, par un chemin qui m'est inconnu, contribuer à sa guérison.


Ténèbres et Lumière sont-elles aussi nettes et évidentes qu'elles le semblent à priori ? Mort et Vie ne sont-elles pas d'autres visages de ce que nous appelons les ténèbres et la lumière ?  

Les forces de mort conduisent aux ténèbres et nous savons aujourd'hui quelle est l'idéologie de la mort que ses adorateurs répandent par les bombes, les lapidations, les pendaisons et autres armes de terreur.

 

Nous savons aussi où se trouvent les forces de vie, celles de la fraternité, de la tolérance, de la joie et du partage dans le respect mutuel des différences de chacun.

Aucun de nous n'ignore que les démocraties ne peuvent survivre et se fortifier que dans la mesure où elles savent se défendre avec la plus grande fermeté contre les tenants d'un libéralisme qui court au suicide en permettant aux ennemis de la justice et de la liberté, de semer les graines de la haine et de l'exclusion.

 

Ils peuvent bien argüer de la liberté pour enfermer les femmes sous un tissu épais qui fait d'elles un fantôme de la nuit ;  

Ils peuvent bien cacher le visage de leurs femmes, de leurs sœurs et de leurs filles, et même leurs bouts de mains de crainte que quelques centimètres de peau nue ne réveillent les pulsions animales de ces mâles si vigoureux ;  

 

Ils peuvent bien argüer des traditions familiales pour exciser des petites filles à qui il sera interdit de vivre une relation dans la pureté d'un lien d'amour authentique ;

Ils peuvent bien pendre tous ceux qui osent sortir des sentiers de leurs dogmes ;

Ils peuvent aussi, bien sûr, prier dans les rues comme si les espaces publics leur appartenaient et, pourquoi pas, dès l'aube, lancer leurs appels à la prière par hautparleurs sans aucun respect pour l'entourage ;

 

Ils peuvent transformer en mosquées tous les lieux publics et se plaindre de racisme si on veut limiter leurs expansions islamiques ;  

Ils peuvent imposer la nourriture halal dans les écoles, les prisons et tous autres lieux qui appartiennent à la sphère publique ;

Ils peuvent, ils peuvent et ils peuvent encore.

Ils le peuvent, tant que rien ne s'opposera  à leurs délires fous et tant que les démocraties ne feront pas le dur apprentissage des limites nécessaires.

 

http://www.europe-israel.org/wp-content/uploads/2011/12/Hanukkah.jpg

 

Il suffit de peu de lumière pour chasser l'obscurité la plus profonde. Il suffit d'un peu de courage pour donner au mot Lumière, une réalité tangible.

Dire et dénoncer le mensonge et le mal quel qu'en soit le prix, et où qu'il se trouve, ne pas craindre d'être jugé, taxé des pires infamies et de perdre ceux que vous pensiez être vos amis.

Il n'y a pas de meilleur compagnon que la vérité et le temps passe si vite qu'il faut aujourd'hui choisir ses convictions avec courage et non dans le silence de son intimité. Il le faut, si ce n'est pour nous, pour nos enfants.

 

Comprendre que les hommes sont sur cette terre pour vivre ensemble, et non pour se dominer, que cette domination prenne le visage des armes ou de la supériorité rhétorique.

Comprendre que la vérité se partage et qu'elle est faite des chemins de l'homme authentique, celui qui sait bien que la lumière ne saurait advenir sans la femme et ce qu'elle représente, sans les chrétiens et sans les Juifs.

La lumière serait définitivement éteinte pour les Nations si Israël devait disparaître dans une colonne de fumée atomique.

 

La lumière serait définitivement éteinte pour les Nations si Amaleck devait dominer le monde, qu'il prenne le visage de l'islamisme ou de la haine antisémite occidentale.

Réveillons en nous la flamme de la vie, de l'altérité, de la confiance, de l'espoir et sans crainte aucune, il faut continuer à chasser les ténèbres qui veulent nous enterrer vivants.

Il est vrai que les temps qui sont les nôtres obscurcissent notre regard et œuvrent dans la nuit pour détruire notre confiance.  

Mais il est vrai aussi que des ténèbres profondes surgit la Lumière divine.

Je souhaite à tous nos lecteurs une très belle fête des Lumières.

 

Hag Sameah !

 

 Et bon Noël à nos amis !

 

Ceux qui veulent prier pour Efrat devront préciser qu'elle est la fille de Nissim et Esther. 


Rachel Franco

Israël, le 21/12/2011

 

cafe

 


http://www.dreuz.info/2011/12/des-tenebres-profondes-surgit-la-lumiere-divine/

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 14:33

 Soufganïot de Hanoukka

 

Soufganïot = sfinges. Nommées soufganïot parce qu'elles absorbent l'huile. Mais préparées correctement elles ne seront pas imbibées du tout...                       

 

A l'occasion de la fête de Hanoukka (huit jours à partir de mardi soir le 20 décembre 2011), nous préparons de boules russes, nommées  chez nous Soufganïot ou Soufganïa au singulier.  Certains la nomment souvganïa, mais on écrit  Soufgania. Soufganïa en hébreu et sfinge (beignet) en arabe ont la même racine Safog (imbiber).

 

Ingrédients : 

6 cuillères de sucre

2 sachets de vanille

6 cuillères d’huile

2 cuillères de levure chimique

2 œufs

1 kilo de farine blanche (type 55)

1/3 de cuillère de sel

4 cuillères de brandy ou de cognac

1 verre et demi d’eau environ, selon le besoin

Râpures d’écorce de citron

 

http://www.modia.org/infos/etudes/hanoukia2-250.jpg

 

Préparation :  

Préparer la pâte, mélanger le tout, ajouter le brandy ou le cognac. Ajouter le sel et l’huile à la fin : le sel ne doit pas entrer en contact direct avec la levure, l’huile à la fin du malaxage rammollit la pâte. Laisser lever, pétrir à plusieurs reprises. Couvrir. Former des petites boules.  Couvrir.

 

Ingrédients pour la friture : 

Huile

1 carotte

Friture :

 

Briser la carotte en deux morceaux, un de 2/3 et le 2ème de 1/3. Mettre le petit bout de carotte dans l'huile, ce qui empêchera la pâte de s'imbiber, et croquer le second bout en attendant que l'huile chauffe. Un petit morceau de pâte dans l'huile vous indiquera si elle est assez chaude : dans ce cas la boulette  de pâte monte à la surface. Frire sur feu moyen. Couvrir (pour ne pas gaspiller l'énergie et aussi pour créer une trace claire entre les deux faces de la soufganïa).

 

Garder le feu moyen, une huile trop chaude donnera une soufganïa pâteuse, une huile moins chaude donnera un produit huileux, imbibé.

 

soufganiot.jpg

Le brandy a pour effet de préserver la soufganïa et elle n'absorbera pas l'huile.  L’alcool repousse l’huile.

Découvrir et retourner la boule, frire la deuxième face.  

 

Goûter s’il le faut, afin d’avoir la maîtrise de la température de l’huile.

 

Service : 

 

Ajouts pour servir : confiture et sucre glacé.

Avant de servir, il est possible si vous le voulez, d'introduire dans la soufganïa une cuillérée à café de confiture. Soupoudrer de sucre glacé. En mangeant une de ces boules vous augmenterez de quelques calories, mais les compliments que vous recevrez de vos invités valent la peine d’une demi-heure de sport après. Allez-y, montez sur vos bicyclettes!

 

Bon appétit

Vous souhaite Gisèle Bouhnik 

 

cafe

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 16:10

Maman Haya est vivante

 

Mon ami Bébert a perdu sa maman. Zal, Zikhrona Lébrakha, que son souvenir soit béni. Elle aurait du fêter son 91ème anniversaire en décembre, mais les voies d'Hachem sont impénétrables. Maman Haya est tombée dans un long comas. Elle a nous a quitté le 24 novembre. Son nom est Haya. Haya = Vivante, restera présente et Haya dans le coeur de Bébert et des siens.

 

Voici des vers écrits par Bébert 

 

Je pousse la porte de sa chambre

Une de plus, plongée dans le gris sombre

Je tire les rideaux plissés

Laissant les rayons du soleil effacer cette pénombre.

  Refrain.

‘…Bonjour Maman bonjour,
Comment vas-tu ce soir… !
Nous attendons patiemment ton réveil… !
Fais-moi entendre ta voix, cette douce voix
D’avant… !

Son visage semble s’illuminer et
Assis à son chevet des mots tendres
A son oreille valide.
Et sur son front lisse, mille baisers je colle.

Refrain.

‘…Bonjour Maman bonjour,
Comment vas-tu ce soir… !
Nous attendons patiemment ton réveil… !
Fais-moi entendre ta voix, cette douce voix
D’avant… !

Et sur ses joues roses cent caresses,
Dans ses cheveux blancs mes doigts paissent.
Par derrière le verre de mes lunettes,
Coulent sans bruit mes larmes épaisses.
D’un revers de manche, je balaie l’ondée
Et me retiens pour , son visage, ne pas le mouiller.

Refrain.

‘…Bonjour Maman bonjour,
Comment vas-tu ce soir… !
Nous attendons patiemment ton réveil… !’
Fais-moi entendre ta voix, cette douce voix
D’avant… !

Dans quelle obscurité baignes-tu,
Dehors il fait certes froid mais soleil
Qu’attends-tu pour sortir de ton réveil
Qui dure qui dure maman…
Maman je repars comme je suis venu
Le cœur lourd et les yeux tristes
Ma visière est embuée sur le chemin de mon retour.

Refrain.

‘…Bonsoir Maman bonsoir,
Je rentre chez moi ma belle maman… !
En attendons patiemment ton réveil… !

Bonne nuit maman bonne nuit
Je vais rouler dans le noir, sans griller les feux de l'espoir
En espérant te revoir demain ma belle maman… !
Tu me feras entendre ta voix, cette douce voix
D’avant… !’


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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 16:40

Kiko et moi durant le Grand Pardon

 

  Nous devons faire une marche de 10 kilomètres à pied de notre base à un campement près du Carmel. L’officier nous dirigeant lit mal la carte et nous fait faire un grand détour de 20 km, nous arrivons fatigués et affamés au camp.

   Le caporal Dror m’appelle et m’envoie à la cuisine où je travaille sans arrêt jusqu’à 21 heures. C’est alors que le sergent Tzipor me commande de tenir la garde de 21 heures à 22 heures. Je n’ai pas eu le temps d’aller sous ma tente chercher des balles et ainsi j’ai pris mon tour de garde sans cartouches dans la culasse du fusil. Vient à passer Le Capitaine je l’arrête et, pour lui montrer mon zèle lui demande de me dire le mot de passe. Lui, veut me  montrer de quel bois il se chauffe : prenant  mon fusil en mains et l’examine.
— Il n’est pas chargé !!! À Yom Kipour tu resteras à la base : pas de permission pour toi.

Mon premier Yom Kippour en Israël à la caserne, quelle baisade !

 

  Je n’ai aucune envie de rester seul dans cette base de jeudi matin jusqu’à mardi à midi. J’appelle Nataf et lui demande de rester avec moi. Il me promet de réfléchir à la question. Le dimanche matin il m’appelle téléphoniquement au bureau du secrétariat et me dit que mon ami Kiko est en route, à sa place. Ors Kiko n’est pas connu dans cette caserne. Pour lui procurer un laisser passer je dis à l’officier de service que mon ami va venir, qu’il est " Hazan ", meneur de prières et que nous en aurons besoin pour Le Grand Pardon.


Sitôt mon ami arrivé, la sentinelle à l'entrée lui demande s’il est le Hazan et fait la remarque qu’elle n’a jamais vu de Hazan à la calotte si petite et aux culottes si courtes.

   KIko me demande las signification de son état de Hazan et je lui explique le subterfuge.
— Je ne me rappelle rien des prières me dit mon ami de sa voix flegmatique si connue. Comment m’en tirer ? Je pense qu’il se moque de moi, car je ne connais aucun Marocain qui ne sait pas ses prières par cœur.
— Je suis sur que la synagogue sera vide. Tous les militaires sont en permission. Tu n’auras pas de gros problèmes.


   Le soir nous nous rendons au Temple qui est bondé, au moins cent personnes sont là, venues voir le meneur de prières et l’entendre. Kiko ouvre son livre de quatre cent pages au chapitre déjà lu à 14 heures. Ne savant pas où débuter, il chante :
 

   — Vous êtes le Bienfaisant et nous sommes tous penauds, la tête basse ! Les fidèles répètent après lui, ne comprenant pas pourquoi il commence par ce couplet. L’un d’eux se dirige vers Kiko et lui fait la remarque. Mon ami tourne une centaine de pages et arrive à la prière du lendemain matin. A ce moment les prieurs comprennent qu’ils ont affaire à un Hazan sorti " des Pieds Nickelés ".

 


 

   Un barbu prend la direction des affaires et lit à haute voix " Kol Nidrei, Tous mes serments ". Il n’a pas la voix du célèbre Hazan Fisher, mais ça peut aller. Les fidèles l’accompagnent afin de l’encourager, pendant que Kiko et moi prenons la poudre d’escampette.


   La journée du lendemain toute entière, je prie au Bon D-ieu et lui demande à ma façon de me pardonner ce mensonge qui a mit mon ami dans une situation délicate. Je prie sans cesse, nous sommes dans de beaux draps, Seigneur aidez nous, pardonnez votre humble pécheur, votre fidèle qui est menteur. Par la même occasion je demande pardon à mon ami accouru comme à son habitude à mon appel.
— Laisse-moi dormir ! grogne Kiko. Si tu fais la prière de bonne foi, même une seule fois dans ton existence, le Bon D-ieu te viendra en aide.


   L’après midi nous nous rendons à la synagogue pour l’épilogue " El Nora "qui est aussi important que le prologue " Tous mes serments ". A la fin de la cérémonie le meneur de prières improvisé demande si quelqu’un sait sonner du Cor, le Schofar qui termine cette longue journée de prières et de jeune. Le Son du Schofar est le cri que Notre Bienfaiteur Le Seigneur Tout Puissant entendra, et alors il nous absoudra. Personne ne répond, personne ne sait.


   C’est alors que mon ami Kiko s’avance et s’écrie :
— Moi ! Moi je sais ! Il prend en main le Schofar et il sonne exactement comme il se doit : " Troua’a, Shevarim, Tkia’a " et ainsi de suite dans l’ordre convenable, sans ouvrir le livre et pour terminer, un long son rituel. Sans Kiko nos prières n’avaient aucune valeur. Kiko est entouré et félicité. Nous nous embrassons entre fidèles et chacun demande pardon aux autres.


      Dans notre chambre Kiko me dit :
—  Tu vois ? Si tu fais la prière de bonne foi, même une seule fois dans ton existence, Le Bon D-ieu te viendra en aide.

—  Comment sais-tu le maniement du Cor ? Tu n’as même pas regardé le livre ! Explique-moi.
— Mon grand père sonnait du Schofar le Jour du Grand Pardon A Mogador. Je l’ai entendu tant de fois faire des répétitions que j’ai appris les sons par cœur et que je l’imitais quand il était absent.

   A tous mes amis Israélites, bonne fête de Kippour et je vous souhaite d’être inscrits dans le Grand Livre de La Vie, ceux des autres confessions aussi. 

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 20:14
Les traditions festives de Rosh Hashana

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Par Ftouh Souhail



http://www.gil.ch/sites/gil/SiteCollectionImages/F%C3%AAtes/Rosh_Hashana_final.jpgComme chaque année, la fête du  Nouvel An juif dure deux jours. La fête est surtout marquée par la solennité, mais les deux soirs font toujours l’objet de repas familiaux abondants. On mange notamment des quartiers de pomme trempés dans du miel pour que l’année soit « bonne et douce ».

Retour sur les célébrations, traditions et rites de la nouvelle année dans le judaïsme.

A l’occasion du nouvel an Juif il est d'usage de symboliser les vœux d'une année bonne et douce par la consommation d'aliments sucrés cuisinés ou plongés dans le miel.

Les deux soirs de Roch Hachana, différents aliments sont consommés pour symboliser les prières et les espoirs pour une douce nouvelle année. Les dattes liées au mot תם     : « terminer » ; Petits haricots blancs liés aux mots רב     : « nombreux » et לב     : cœur.

Il est de coutume aussi de consommer de la viande grasse, ainsi que des douceurs, le jour de Rosh Ha-Shana. Parmi ces douceurs, le lekach (gâteau au miel) est probablement le plus classique et le plus symbolique particulièrement chez les Juifs d'origine ashkénaze.

 

 

Comme pour les autres fêtes juives, de nombreuses traditions se sont développées au cours des siècles autour de la table familiale. Chaque communauté a ses propres rites, usages et spécialités culinaires. La coutume plus populaire aujourd’hui consiste à tremper de la pomme dans du miel, en demandant à Dieu d’accorder une année de bienfaits et de douceur et en se souhaitant une «année bonne et douce ».

 

 

Chaque foyer Juif a pour tradition de consommer de la pomme trempée dans du miel le soir de Rosh Hashana. Outre cette tradition universelle, il est également d'usage pendant toute la période de fêtes allant de Rosh Hashana jusqu'à la fête des Cabanes (Souccot) de consommer du miel à tous les repas soit directement en y trempant le pain du repas sur lequel est faite la bénédiction, soit de façon indirecte en consommant des aliments cuisinés avec du miel: beignets de légume, biscuits, ou gâteaux selon les traditions.

 

Il y’a aussi une tradition de se rendde chez le coiffeur faire une beauté et de revêtir des vêtements de fête, en l'honneur de Rosh Hashana.

  Il faut  aussi  s'efforcer de se lever à l'aube le jour de Rosh Ha-Shana, ou au moins à l'heure du levé du soleil (le Nets), et se préparer à la Tefila (la prière).

 

 

 Une autre coutume particulièrement populaire est la cérémonie du Tashlikh (1) : le premier jour de la fête en fin d’après midi, les fidèles se rendent près d’un cours d’eau, d’un étang ou au bord de la mer pour y vider leurs poches. Par ce geste symbolique, ils veulent jeter leurs péchés dans la mer. Ils récitent alors le passage biblique de Michée 7, 18-20 : « De nouveau, il nous manifestera sa miséricorde, il piétinera nos péchés. Tu jetteras (tashlikh) toutes leurs fautes au fond de la mer ».

 

 

Selon le Fonds National Juif et le Bureau de Protection des Parcs et Nature, le premier jour de l’année sur le calendrier juif a vu affluer plus de 50.000 Israéliens dans les parcs naturels à travers tout le pays. Dans le Nord, ce sont plutôt des familles qui sont allées se balader dans les parcs d’Emek à Hulad, de Nahal Hermon ou près de la cascade de Banias.

Les jeunes couples, eux, préfèrent le désert du Néguev et la forêt Be’eri… D’autre ont pris la route plus longtemps, allant du côté de la Mer Morte ou d’Ein Gedi. D’autre vont jusqu’à la forêt Lahav ou le parc Yaar dans le sud du pays.

 

Et pour ceux qui sont resté dans le centre du pays, la somptueuse Césarée a toutes les faveurs des Israéliens. Tout comme le Parc Rothschild du côté de Hadera.

 

 

Souhaitons-nous à la veille d’un nouveau an « Chana Tova» à tout le peuple Juif et d'excellentes fêtes de Tishri.

 

Ftouh Souhail

 

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(1) Le Tashlikh  est la récitation de textes extraits du Zohar Hakadosh, qui commentent les versets de Mi El Kamo'ha Nossé, Avon Veover, Al Pesha', et de VeTashli'h Bimtsoulot Yam', (versets extraits du livre du prophète Mi'ha, et qui décrivent les attributs de la Miséricorde Divine).

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 10:48

Les Sélihot : Repentirs

 

Pendant les 40 jours précédant le Grand Pardon, les Juifs se lamentent et se repentent afin d’être pardonnés par le Seigneur tout Puissant de tous les péchés commis en quantité considérable, si l’on croit au livret des "Selihot".


A quatre heures, avant l’aube le réveil sonne et je me lève. Même s’il ne carillonne pas, je me réveille de toute façon. Je fais ma toilette et mes préparatifs et me rend à la synagogue du quartier. A partir du premier du mois d’Elloul, pendant les 40 jours précédant le Grand Pardon, les Juifs se lamentent et se repentent afin d’être pardonnés par le Seigneur tout Puissant de tous les péchés commis en quantité considérable, si l’on croit au livret des "Selihot".


Selihot se traduit par : pardons, mais moi je dirai plutôt : repentirs, car le pardon n’est pas dans nos dispositions, ce que nous avons la possibilité de faire, c’est de nous repentir, de prouver notre désolation et demander pardon. Pardons au pluriel parce que nos méfaits sont innombrables.


Les jours de l’année, nous disons dans notre repentir que nous sommes coupables, traîtres, escrocs, que nous avons dit des commérages et des médisances, que nous avons falsifié, que nous avons accusé (des innocents), que nous avons volé et cambriolé, que nous avons menti et travesti la vérité, que nous avons été mauvais conseillers, que nous avons trompé et péché, que nous avons été coléreux et rancuniers, que nous nous sommes moqué d’autrui, que nous nous sommes révoltés, que nous avons quitté la bonne voie, que nous avons profané, que nous que nous avons manqué de respect a nos père mère... et j’en passe.


Mais si tous les jours nous reconnaissons ces mauvaises actions, durant les 40 jours des Selihot, nous développons chacun des méfaits et lui trouvons des sous titres, ainsi chaque péché devient un chapitre. Alors nous demandons grâce, au nom d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de David, de Salomon, de Moise st d’Aaron. Et ils ne sont pas les seuls. Rebbi Meyer, Rebbi Shimon, le prophète Eliaou et Rebbi Akiba s’en mêlent. Merci chers pères et parrains.

Tout de suite après ces aveux dits debout, - nous disons les treize attributs que le Seigneur a enseignés à Moise -, courbés dans une humble révérence.

 

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Les treize Attributs de D.

1. Adonaye : D. est compatissant.

2. Adonaye : D. est miséricordieux.

3. El : Ce nom dénote la puissance et la clémence.

4. Rahum : Bienveillant. D. soulage le coupable de sa punition. .

5. Ve-Hanun : Et Aimable.

6. Ereh Apayim : Très patient.

7. Ve-Rav hessed : Et abondant en bonté.

8. Ve-Emet : Et sincère. D. ne revient jamais sur sa parole.

9. Notzer Hessed La-Alafim : les actes des justes font bénéficier des milliers, les futures générations.

10. Nossé Avon : Pardonne l’iniquité.

11. Va-Phesha’a : Ainsi que la rébellion et le péché.

12. Ve-Chataah. : et l’erreur, péché commis à cause d’inattention ou d’apathie.

13. Ve-Naké : Et qui efface, D. efface les péchés de ceux qui se repentent.


Les Selihot a Sfax.

A Sfax, âgé de 12 ans, j’allais tous les jours aux Selihot. J’adorai ces prières qu’on chantait avant le lever du jour. Autour de nous s’activaient les dames de la synagogue et elles nous préparaient du thé à la menthe, du café, et nous offraient des beignets. Je les entendais dire :

— C’est le fils de Miha, comme il est calé ! Et je me sentais tout fier.

Parmi les habitués, je me rappelle du chamach Joseph Bouhnik, dit Soussou, de Bounik (sans h) et ses deux fils, de Henry Cohen et son fils, de Samoha, de Birou, de mes rabbins Isaac Zagdoun et Khamous Taïto le rouquin, du surnommé Capitaine assis les bras croisés avec sa tête flamboyante, de Bah Hai parfois et de Friah Bouhnik de temps en temps.


Slat Shoushane, est le nom de notre synagogue à Moulinville. Il y avait d’autres fidèles, dont les noms ne me reviennent pas, mais la plupart de nos habitués dont pas mal de Bouhnik D. bénisse, nous rejoignaient le samedi : Khamous Bouhnik dit Namsa, le frère du chamach et son fils Clément, Salomon Bouhnik le père de Joseph et son frère Clément le mari de Martine-Kouka, Hector le frère aimé de Joseph, les frères Chelly, forgerons et leur père, les voisins de Kouka Bouhnik. Ceux que je n’ai pas cités pardonneront sûrement ma fuite de mémoire.

 

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Les Selihot et les soldats Turcs. (D’après Myriam Houri-Pasoti)

Autrefois à Tunis le chamach passait de maison en maison afin de réveiller les fidèles et et  pratiquer les Selihot, il appelait de sa voix chantonnante.

— Abraham, lève-toi pour les Selihot.

— Isaac, lève-toi pour les Selihot. Et ainsi de suite. Les hommes se levaient et enlevaient les lourdes barres qui closaient les portes et peu après se dirigeaient vers la synagogue.


Un jour le chamach voit devant lui, un groupe de soldats Turcs. Il est effrayé mais on lui ordonne de continuer sa tournée. En ce temps la, on prenait des précautions, les Turcs n’étant aimés ni des Juifs Tunisiens et ni des Musulmans. N’a-t-on pas raconté que dans le Cap Bon, les Musulmans ont pris la défense des Juifs contre les Turcs ?


Alors le chamach passa de porte en porte et dans la même intonation chantante, il réveilla les habitués, et leur demanda de ne pas venir à la synagogue.

— Abraham, ne te lève pas pour les Selihot.

— Isaac, ne te lève toi pour les Selihot. Et ainsi de suite...


Et il passa de maison en maison et demandant à chacun de ne pas se lever pour les Selihot.

Les Turcs ne comprenant pas le dialecte Judeo-Arabe, n’ont pas fait attention à la négation, du moment que le rythme restait le même. Ils retournèrent à leur caserne, ne saisissant pas la clef de l’énigme.


Je ne développe pas plus le sujet, mais il est bon parfois à tout un chacun de regarder en arrière, afin de corriger ses fautes et ses défauts.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 13:26

Ofra Haza - Shabat Ha'malka

Merci à Sugggest1

 


http://images.tribe.net/tribe/upload/photo/13e/5c9/13e5c9af-f6da-47e7-8c62-49f00eff184dUn paragraphe dans le Zohar à propos de shabbat indique

«Il faut lui préparer un siège confortable avec des coussins et plusieurs couvertures brodées, de tout ce qui se trouve dans la maison».

Il faut agir comme un homme qui prépare un auvent pour sa fiancée sa future épouse :

C’est ainsi qu’il faut agir pour le Shabbat :

Car Shabbat est semblable à une reine et une jeune mariée...

C'est pourquoi les maîtres de la Mishna ont l'habitude de sortir la veille de Shabbat pour la recevoir sur la route, et l'habitude de dire:

«Viens, ô fiancée, Viens, ô mariée ».

Et il faut chanter et se réjouir à la table en son honneur ...

 

Il faut recevoir la Dame avec beaucoup de bougies allumées, de nombreux plaisirs, de beaux vêtements, et une maison embellie

La tradition de la Shekhinah
,(1) comme épouse du Chabbat, le Hamalka Shabbat,

(En hébreu, Malka signifie "reine").

Continue jusqu’ à ce jour dans les prières juives


 


 

Mais ?  D.ieu était-il femme ? 

  

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/Tabernacle_Saint_Sever.JPG(1) La Shekhinah (Hébreu: שכינה  , " La Présente ", " La Résidente ") est la "présence" ou manifestation de Dieu "descendue" au sein de l'humanité. Ce terme, qui n'apparaît pas dans le Tanakh, fut utilisé par les rabbanim pour parler de la présence de Dieu ressentie dans le Tabernacle  ou au sein du peuple d'Israël.
Des Noms principaux de Dieu, c'est le seul qui soit féminin dans la grammaire hébraïque.  

 


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