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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 01:24

   Le BILLET XXII

Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.




                                            

 

Le dimanche arrive. Toute la famille est sur pied, dés les premières heures de la matinée. Le soleil est de la partie. Un matin  serein, estivale.

Comme convenu,  le chauffeur de l’avant avant veille, bien matinal,  est debout, son béret tenu entre les mains, devant M.  Pierre.

 

La famille Elie Leïbovici est fin prête. Les enfants sont  habillés sobrement.

Aurèlie a préparé,  à leur attention, des pains bagnat  rempli de morceaux  de thon accompagnés d’œufs durs coupés en deux, le tout  encastré entres ces deux mies avec des feuilles de laitues  qui chapeautent les condiments  et des bouteilles d’eau ; quelques pommes et des pâtisseries tels que des Latkess, des schtroudels et des kirelérhs de la veille, {je remercie mon ami Suggest’ de m’avoir soufflé ces noms de gâteaux) , tous bien enveloppés dans des sacs en papier kraft.

Mr Elie se fend en remerciements tandis qu’Olga prend Adèle dans ses bras sans oublier  Aurèlie.

Une tristesse infinie accompagne leurs derniers saluts mais pas une larme n’est versée.

 

La famille Leïbovici et Pierre s’engouffrent dans le bus scolaire conduit par le chauffeur pressenti pour une partie du voyage. Des écoliers sont dans la grande cabine à chanter et à s’amuser. La famille Leïbovici prend place à l’arrière du véhicule suivi en cela par Pierre.

 

Durant leur court trajet dans la capitale, ils croisent des camions remplis  de soldats allemands qui  roulent à vive allure sur les boulevards . Les camelots et autres marchands ambulants voient ces transporteurs de troupes avec mépris et haine. Pas un regard ne leur est adressé. Une atmosphère d’enterrement.

 

Ils sont depuis deux bonnes heures sur la route. Paris est à 150 km derrière eux. Tout se passe sans incident majeur. Et toujours ces convois de soldats qu’ils croisent sur les routes départementales. Le chauffeur par prudence  emprunte des sentiers de fortune,  en rase campagne, évitant ainsi  les grands axes routiers. Des villages ensommeillés sont traversés en début d’après midi.

 

Lors d’un contrôle de routine, en cours de route par les gendarmes, la famille se montre pleine de courage et surtout discrète.  La seule présentation de leurs laisses  passée, frappés de l’aigle du Reich ainsi que  tous ses enfants bruyants, chantonnant,   leur ouvre les barrages sans aucune autre forme d’interrogation, trop poussée.

En fin d’après midi, ils arrivent du côté de Lyon. Un second chauffeur remplace le premier.

 

Quelques heures plus tard, enfin, ils arrivent dans les faubourgs de Chambéry vers les 22  heures. Les enfants de Mr Elie  sont  endormis sur les genoux de leur parent. Le chauffeur attend quelques instants. Le temps de faire un besoin. Les autres  enfants sont descendus depuis fort longtemps pour une autre destination.

La famille d’Elie et Pierre se retrouvent donc seule dans le vaste car.

Le chauffeur engrange sa première et démarre. Sous un lâché de gaz carbonique.

Une heure plus tard, la ville de Chambéry est annoncée par un grand panonceau.

Pierre est  arrivé à destination. Il est 23 heures.   Il reste encore un moment à discuter avec Mr Elie. Puis, il se lève, prend possession de son sac à main. Il salue chaleureusement toute la famille en leur souhaitant bonne chance et bonne continuation..

 

-‘…Ne vous inquiétez surtout pas, ceux qui vont vous conduire de l’autre côté sont des patriotes de confiance… ! Vous arriverez avec la grâce de D ieu à bon port. Ils vous restent encore  entre deux ou trois heures de temps avant de franchir la frontière… !  Le chauffeur vous indiquera la marche à suivre… ! Il connaît son répertoire par cœur… !’

 

-‘…Salut André… !’ Dit il à l’adresse du conducteur…’..Et surtout soit vigilant… !’

-‘…T’inquiètes pas….Pierre… ! Je n’ai jamais raté une mission… !’

 

A suivre…

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 18:56

Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.




Le BILLET XXI

 

Monsieur Elie sort enfin de sa chambre. Pierre est debout laissant faire le religieux puisqu’il est  pour le moment le chef de maison ; le maître de cérémonie pour un soir.

 

Les enfants de l’ancien patron confectionneur de moumoutes à Paris, bien silencieux, sont  assis autour de la table attendant les instructions de leur père, pour s’asseoir.
Edouard est  dans les bras de sa grand-mère, Aurèlie. On lui pose un petit calot. Adèle et Aurèlie sont ceintes d’un foulard. Le religieux, enfin prêt,  commence par bénir ses 'hôtes' et la maison.
 
Adèle et Aurèlie se tiennent  à côté de Olga. Pierre, la tête couverte par un calot est  juste légèrement  en retrait de l’homme de la torah. 

 

M. Elie commence, un verre de vin à la main,  une prière personnelle. Il entonne ses premiers versets emprunts de trémolos dans la voix. Une voix douce puis forte par moment tout en se faisant basse par instant. Il demande pardon à D ieu, de n’avoir pas pu  respecter trois repos sabbatiques, dans le camp d’internement. Ses yeux s’embuent, sans qu’aucune larme ne vienne perturber sa lecture, et à mesure qu’il fait son mea culpa, Aurèlie et Adèle sont  prises d’une intense émotion, bien qu’elles ne comprennent rien à l’hébreu mais elles  devinent  à son regard levé vers le ciel,  ses suppliques.


Puis arrive dans la foulée le Yom Hachichi récité toujours avec une  voix  rauque, basse et grave  digne d’un meilleur chanteur d'opéra de Paris. Tantôt modulable, tantôt rectiligne. Il chante ce rituel, plusieurs fois séculaire qui  annonce le lendemain d’un jour sacré. Un jour qui n’est pas comme les autres et qui ne le sera jamais. La famille Bethier   écoute pour la première fois de leur vie, une prière juive et pas n’importe laquelle ; celle qui donne le coup d’envoi d’un repos hebdomadaire tel que D ieu l’a prescrit. Ils  remarquent   M. Elie jouir intensément  de son premier Shabbat de liberté.


Aurèlie détourne la tête. Elle n’en peut plus. Adèle fait un effort surhumain pour se retenir tandis que Pierre écoute, la gorge nouée, ce passage des textes sacrés lu, chez lui,  pour un vendredi saint. Bien qu’il ne comprenne rien lui aussi  à ce que raconte l’ancien employeur de sa femme, il est pris d’une tristesse infinie.

 

M. Elie comprend ce qui va  se passer. Il leur fait signe de ne pas pleurer, mais d’écouter avec calme et sérénité la suite.

 

La prière prend fin. Les enfants entonnent  d’une voix 'mezzo',  des chants hébraïques de leurs pays de naissance,  apprises dans leur jeune age.

Edouard  attentif, semble heureux.

M. Elie procéda par la suite au partage du pain, le motsi. Il sert tout le monde.
Ensuite, Olga et les femmes prennent le contrôle des choses en main.

Le dîner est servi. Au menu, du poisson accompagné de riz blanc et de tout un assortiment de salades et de légumes mijotés à feu doux.  M. Elie semble satisfait, par toute cette chaleur chrétienne qui côtoie une atmosphère juive polonaise dans cette maison étrangère qui lui ouvre les bras.

Puis il  discoure un moment  sur l’aspect du vendredi soir et de celui du shabbat.

Ses ‘convives’ écoutent attentivement les paroles de l’ancien patron, du pressenti moribond, qui a eut la chance d’avoir eut  la vie sauve. Il repense à ces journées d’horreur qui suivirent ‘sa capture’ et à ces milliers de familles qui, dans un état déplorable, quémandaient des nouvelles de leurs enfants perdus dans la foule. Il ressent une étrange douleur à ce souvenir mais son regard ne trahit aucune haine envers ces bourreaux. Il reporte tous ces évènements sur la fatalité, et non sur le compte de D ieu car le seigneur n’est pas coupable de quoi que se soit, et aussi et surtout parce que M. Elie est un homme de bienfaits, qui ne culpabilise personne.

L’amour de la  torah lui interdit ce  genre de mauvaises pensées,  sur ce que D ieu crée ou fait par sa seule volonté.

 

La soirée se termine bien tard alors que les enfants de M. Elie dorment déjà.

 

Le lendemain, le jour de repos  est sanctifié par M. Elie, qui passe toute la journée à prier tandis que sa femme Olga et les femmes dialoguent, dans le salon  sur tout ce qu’il leur passe par la tête.

Pierre, de son côté, passe sa journée en farniente attendant avec impatience le reste de sa mission.

Le soir, M. Elie fait ‘sortir le shabbat’ en compagnie de ses ’ouailles’ toujours attentifs à ses recommandations et prières.

 

A suivre…

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 09:52

 Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Le BILLET XX

 

 

-‘…Maman, vous venez d’accomplir une grande Mitsva, vous le savez. Je ne sais que vous dire… ! Que D ieu vous donne la santé… ! Quant à moi, je vais vous regarder faire… !’

Olga, sans perdre de temps,  met un tablier autour de sa taille et commence sa besogne avec diligence. Toute la vaisselle est purifiée avec soin  selon le rite juif orthodoxe.

Olga se prend à confectionner son plat de poisson avec du riz.

Elle attend patiemment la cuisson tout en  allumant du bois qu’elle introduit dans le compartiment approprié  du four.

Pendant ce temps, elle prépare sa pâte pour confectionner  ‘des khallots’ et des petites pâtisseries sous les yeux curieux de la maîtresse de maison et de sa belle-mère.

Une demi-heure plus tard, elle enfourne son pain. Toujours sous les regards de ses témoins qui s’extasient du  savoir-faire de cette femme aux principes rigoureux.

Le pain cuit, elle s’attèle aux gâteaux.  Tout en jetant un œil sur la cuisson de  son met. Elle charge Aurèlie et Adèle de lui préparer quelques salades.

Un délicieux fumet s’échappe de la cuisine et envahit toutes les pièces. Le nez averti du religieux comprit que quelque chose de grandiose se trame.

Deux heures plus tard, midi sonne à la pendule. Pierre est de retour et il est surpris par ces délicieux fumets. Il ne dit rien. Il devine le plan  que lui réserve sa belle-mère en la croisant en bas de chez lui et qui se prépare sous la direction de la nouvelle ‘maîtresse de maison’ d’un soir, Olga.

La table pour le midi est dressée. Des salades, en abondance, garnissent la table.

Le religieux et les enfants font  leurs ablutions tout en récitant les prières d’usage.

Par respect pour la famille, on ne pose pas de vin non cacher mais des bouteilles d’eau.

Des filets de merlan panés et des frites coupées en lamelles, bien chauds, attendaient preneur. Toute la maisonnée se retrouve assise autour de la table. Ils mangent convenablement, tout en laissant libre court à toutes sortes de conversation en rapport avec l’actualité. Puis vient le tour des desserts. Des pommes et des poires achetées bon marché, côtoient par la suite les reliefs laissés dans les  plats.

Plus tard, Pierre émet le vœu de s’allonger un peu tandis que M. Elie retourne dans sa chambre avec toujours cette soif de prier. Les enfants jouent autour de la table tandis que les femmes s’attellent aux derniers préparatifs du shabbat. 

Olga vers les 18 heures 30 allume une veilleuse, en priant, toujours sous la surveillance d’Aurèlie et de Adèle qui écoutent.

-‘…En souvenir des âmes de nos ancêtres.. !’ Dit-elle.

M. Elie prend sa douche ;  suivent  ses enfants et Madame   Olga.

Elle rentre par la suite dans sa chambre pour s’apprêter. Elle  en ressort,   convenablement  vêtue, sans chic, la tête ceinte par un fichu  de couleur bleu.

-‘…Vous êtes très belle Madame Olga.. !’ Dit Aurèlie à son encontre…

Pierre se lève enfin de son  bénéfique sommeil. Il découvre une table dressée avec beaucoup de soin,  une serviette blanche  recouvre quelque chose. . Elle attire son attention.

Adèle lui souffle à l’oreille…

-‘…C’est le pain du motsi… !’ Chéri.. ! Nous allons assister pour la première fois  de notre vie  à une entrée d’une belle fiancée’ comme me l’a dit Olga… !’

-‘…Quelle fiancée… ?’

-‘…Chez les juifs pratiquants, le respect du shabbat est important et ils assimilent cela à la venue d’une fiancée toute belle qui donnerait le coup d’envoi de la rentrée du jour sacre… !’

-‘…A quelle heure doit t’elle rentrer chez nous et en plus on n’a rien prévu pour elle.. !’

-‘...Mais non, tu ne comprends pas, aucune fiancée ne viendra mais c’est un symbole ce qui veut dire que le shabbat doit être attendu comme une fiancée enfiévrée qui attend de franchir la porte… ! Ils doivent impérativement se préparer avec ferveur  à cette arrivée… !’

-‘…C’est du virtuel alors… ?’

-‘…Oui si tu veux … ! En plus,  il l’accueille avec des chants et beaucoup de joie… ! C’est magnifique Pierre… !J’attends cet instant avec solennité… !’

-‘…Bon alors attendons  ensemble… ! Je suis heureux de les voir près de nous chérie.. !’

La nuit ne se fait pas languir.

A suivre…

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 21:06

Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

Le BILLET XIX

 


Elle ouvre puis  échange quelques paroles  avec l’inconnu sur le palier, venu prendre sa cargaison de juifs. Adèle avec calme et surtout motivée trouve un bon prétexte pour sortir de cette mini crise.  

Quelques minutes plus tard..

-‘…Voilà tout est arrangé, il reviendra dimanche.. !’

-‘…Comment as-tu fais… ?’

-‘…Presque rien, je l’ai soudoyé… ! Je lui ai fait comprendre que la résistance saura le récompenser plus tard… ! Aussi simple que cela… !’

-‘…Toi alors, quelle fine négociatrice tu es… !’

-‘….Bon tout est parfait… !’

-‘…Notre heure a été repoussée par la grâce de D ieu… !’ Dit Elie tout confus.

-‘…Nous sommes de tout cœur avec vous… !’ Ajoute Adèle, heureuse par sa démarche.

Toute la maisonnée une heure plus tard est debout.

Les enfants sont les premiers servis sous l’œil vigilant de Olga.

Puis c’est  le tour des adultes.

Pierre,  pendant le déjeuner….

‘…Je dois voyager aussi avec vous M. Elie. Je descendrais  avant vous. Vous continuerez le reste du trajet avec des accompagnateurs de confiance. Je dois remettre un billet à une petite fille juive du nom de Camille Loiseau mais en réalité elle s’appelle Lévi… hébergée dans un prieuré pas loin de la frontière suisse….. ! Quand vous serez de l’autre côté de la frontière suisse, on vous reprendra en charge… ! Ne vous inquiétez pas tout est arrangé… !  Ma mission sera terminée en ce qui vous concerne.. !’

Monsieur Elie s’arrête un instant de manger…Essuie ses lèvres…

-‘…Vous dites que la jeune fille se nomme Camille… ! Camille Lévi… ? Par hasard, sa maman ne s’appellerait t’elle pas Henriette… ? Henriette Lévi… ?’

Pierre fut surprit par la question du religieux..

-‘…Vous connaissez cette dame… ?’

-‘…Adèle, je ne sais que dire, Henriette avait travaillé huit ans durant, chez moi et elle fut obligée de me quitter pour  raison de santé…. !D’ailleurs, je n’ai pas pu la joindre pour l’avertir de ce qui se tramait tout comme  d’ailleurs je n’ai pas voulu fuir avant d’avertir nos autres concitoyens…Hélas….’ Répondit M. Elie.

-‘…Mon D ieu… ! Quelle étrange coïncidence… ! M. Pierre… !...La famille Lévy  habitait du côté de Ourcq, si mes souvenirs sont bons.. !’

-‘….Rue des Annelets… ! Plus exactement… !’ Dit Pierre.

-‘…Mais comment êtes vous tombés dessus Monsieur Pierre… ?’

-‘…Par ceci…. ! Un simple message qui se trouvait dans un interstice de wagon.. ! Lisez-le.. !’

Monsieur Elie, prit connaissance du billet…

-‘…Achem… ! Sa famille est déportée… !  Elle est sûrement dans un camp de la mort ou morte   peut être à présent… !’

-‘…Sans doute.. !’ Ajoute Adèle, toute bouleversée…

Aurèlie se lève.

‘….Je vais aller faire quelques courses, juste en bas et je serai de retour dans une heure.. !’

‘…Monsieur Pierre, vous ne pouvez pas vous imaginer les frissons qui me parcourent à l’annonce de cette nouvelle… !’

-‘…Je compatis… !’

Le déjeuner prend fin.

Monsieur Elie, regagne sa chambre et ouvre son livre de prière pour psalmodier.

Pierre décide d’aller faire un petit tour dans le quartier, histoire de savourer ‘ces premières  démarches’. Il croise en cours de route, Aurèlie tenant un panier dans ses mains…

-‘…Je vous réserve une surprise pour ce soir, ils seront bien heureux.. !’

Et sans dévoiler son plan, elle se hâte de continuer à faire son marché.

Pierre continue sa route et rentre dans une brasserie.

Une heure plus tard, Aurèlie fait part de son projet à Adèle et à Olga…

-‘…Je ne vous demande pas grand chose Olga, si vous y consentez bien sur, voilà, je veux  que vous purifiez la vaisselle, par vos soins  et que vous nous cuisiniez un Shabbat selon votre rite, j’ai tout apporté sauf la viande mais du poisson par contre, de la farine et surtout ceci, une bouteille de vin Cacher que j’ai pu dénicher chez un ami, vendeur de boisson… !’

Olga n’en revient pas. Sans hésiter, elle étreint la bonne Aurèlie dans ses bras tout en la remerciant avec chaleur.

-‘..La cuisine vous appartient nous vous aiderons au cas ou… !’

Adèle regarde sa belle-mère avec une telle reconnaissance dans les yeux que la belle fille..

A suivre…                                

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 20:41
Par Albert SIMEONI

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

LE BILLET XVIII

 

 

Après le déjeuner, Pierre et Adèle se mettent au travail ; inculquer aux enfants leurs nouveaux noms et prénoms, quelques   rudiments de connaissance afin de ne pas être pris au  dépourvu, en cas de questions pointilleuses des gendarmes.

Pierre brûle comme convenu le fameux petit mot.

Monsieur Elie après avoir fini ses prières matinales est mit au courant de la situation.

Il hoche sa tête et  caresse son menton sans barbe..

-‘…Elle vous manque n’est ce pas, Monsieur Elie… ?’ Dit Adèle.

-‘…Elle repoussera comme de la mauvaise herbe.. !’

Il s’invite autour de la table pour partager le déjeuner avec sa femme, Aurèlie, Pierre et Adèle.

Edouard se met à pleurer. Adèle va le chercher.

-‘…Je vous présente Edouard… !’

Monsieur Elie se lève et pose ses mains sur la tête de l’enfant. Il le bénit devant les yeux ravis de ses parents. Les enfants lui caressent la tête  juste après leur papa.

-‘…Monsieur Elie, j’ai de bonnes nouvelles, tout va pour le mieux. Nous partirons demain vendredi pour le sud –Est. Ensuite j’aurai d’autres instructions d’ici là.. !

-‘… Nous sommes de tout cœur avec vous, Madame Olga … !’  Dit Adèle en souriant.

-‘…Je dois aller rencontrer  Arnaud pour la suite. !’ Dit Pierre en se levant... ‘ Monsieur Elie faites comme chez vous, n’hésitez pas à demander quoique ce soit… !’

Sur ces dernières paroles, il enfile son  veston pour aller une énième fois   voir son chef de service.

Il est devant son chef de service.

-‘…Bonjour Pierre…. !’

-‘…Bonjour chef… !’

-‘…Pierre,  il faut te débarrasser au plus vite de la famille… !Les Allemands sont très excités..!’

-‘…Bon pour la suite des évènements.… ?’

-‘…L’organisation va mettre à ton service un petit car scolaire d’enfants censés aller en vacance à la  montagne. Ils descendront du côté  de Chambéry,  puis ils iront  ailleurs…  ! Tes protèges continueront, toujours en bus jusqu’à  la frontière Suisse. Ils descendront à proximité,  à quelques centaines de mètres et ensuite, ils seront prit en charge par quelqu’un d’autre…. ! Toi….. !  Comme tu me l’as demandé,  tu poursuivras ton chemin par tes propres moyens… ! Le car te fera descendre peu avant la gare de Chambéry.. ! Mais enfin, qu’est ce que tu vas foutre  là bas…. ?’

Pierre se tait sur sa  seconde mission.

-‘…C’est pour un mariage, celui de ma nièce… ! Elle habite à Chambéry… ! Arnaud,  je te suis reconnaissant pour tout cela.. !’

-‘…Bon, ne perds pas de temps, va t’occuper d’eux.. ! Au cas, où tu aurais un problème, appelle-moi, quand tu veux,  voilà mon numéro de téléphone…456… !’

-‘…Merci.. !’

-‘…Vivement que tout cela se termine sans trop de dégâts.. ! Bonne chance… !’

-‘…Les dégâts… ? Nous n’aurons jamais assez de temps pour les réparer, tout cela va rejaillir sur nous, un jour ou l’autre.. ! Et chacun ira de son innocence.. !’

Une conclusion prémonitoire.

-‘..Si j’ai d’autres nouvelles, je te les ferai porter, Pierre, allez salut… !’

Chez lui, Pierre informe la famille Leïbovici des évènements à venir.

-‘…Il faut nous préparer pour demain matin, à la première heure… ! Le voyage sera long surtout. Les barrages seront nombreux en cours de route.. !Les Allemands sont sur le qui vive… ! La résistance en Europe multiplie les actes de sabotage … ! On parle de fours crématoires en Pologne, des contingents de juifs sont gazés et brûlés  par centaine de milliers  ! Il faut faire vite… !Monsieur Elie.. !’

-‘…Je n’ai pas le choix… ! Vous dites demain matin… ! Vendredi… ?’

-‘…Oui, dés la première heure matinale… !’

Durant la nuit les angoisses de Pierre, redoublent. Il a peur par toute cette aventure.

Il ne ferme point  l’œil de la nuit suivi par sa femme Adèle qui craignait pour son mari.

Vers les 5 heures, Pierre se lève suivi par Monsieur Elie.

-‘…Monsieur Pierre, sauf votre respect, je ne peux voyager… !Aujourd’hui… !’

-‘…Vous êtes malade… ? Monsieur Elie… ?’

-‘…Non… ! Il s’agit d’autre chose.. !’

-‘…Alors quoi Monsieur Elie… ?’

-‘…Vous dites que le trajet sera long….. ! Je risque d’enfreindre le Shabbat… !’

-‘…Mais c’est une situation exceptionnelle Monsieur Elie, de vie ou de mort… ?’

-‘…Je sais, mais je ne pourrai pas partir… !’

-‘…Bon.. ! Bon… ! Réfléchissons… ! Ensemble… ! Pourquoi ne pas me l’avoir dit hier matin… ?’

-‘…Je vous tracasse n’est ce pas Monsieur Pierre… ?’

-‘…Non… ! Non… !Je respecte vos convictions… !’

Une situation inattendue se présente devant Pierre.

Adèle a tout entendu….Elle se lève en robe de chambre et va parlementer avec son mari, en aparté. Au même  moment, on frappe à la porte…

 -‘…Ce doit être le chauffeur… !’ Dit Pierre…

-‘…Laisse moi faire, Pierre…… !’ Propose Adèle.

A suivre

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 20:52

Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

Le BILLET XVII.

 


Jeudi matin comme convenu à 5 heures, piaffant d’impatience, Pierre et Adèle  sont sur pieds. La nuit leur avait  parue longue tant le trac les prenait à la gorge.

 

Ils  descendent les marches de leur immeuble, bien avant l’heure.

Adèle est au sixième mois. C’était le premier jour du printemps.

Ils laissent un petit mot à Aurèlie qui dort.

Pierre et Adèle arrivent sur les lieux vers les 5 heures 30, soit une bonne demie- heure plut tôt bien avant la prise en charge de la famille Elie. 30 minutes plus tard, une estafette, montre son bout de carlingue avant, à l’heure précise. Elle  s’arrête devant eux. Le chauffeur descend de la voiture et ouvre la portière arrière.

La première à descendre est  Olga, la femme de Monsieur Elie, puis Jonathan, Rachel et Yoshua, Monsieur Elie pose  enfin pied les pavés gris. La famille est enfin là, au complet,  réunie,  sous les yeux émerveillés de la famille Berthier.

Pierre s’avance le premier et serre la main du religieux. Adèle s’empresse d’embrasser Olga et les enfants…

-‘…Je suis bouleversée, Monsieur Elie… !’ Dit Adèle envers son ancien patron.

-‘…Ne restons pas là, je vais héler deux taxis… !’ Ajoute Pierre.

Monsieur Elie est complètement rasé; il ne porte pas de chapeau et encore moins de tsissiths autour de la taille. Il tient cependant ses deux   valises.  Jonathan a  perdu ses boucles, ainsi que Yoshua  Madame Olga ne porte  ni perruque ni  foulard. Les enfants et eux même sont très amaigris.

Ils sont vêtus  des même vêtements que le jour de leur rafle.

Deux véhicules sont commandés par Pierre.

-‘…Montez ne perdons pas de temps.. !’

Ils s’engouffrent sans dire un mot.

Arrivée à destination, toute la smala se retrouve dès 7 heures 30 autour de la table. Aurèlie avait pris ses précautions depuis  la veille en prévision de leur arrivée.

-‘…D ieu soit loué…D ieu soit loué… !’ Dit Aurèlie tout émue.

-‘…Ne pleurez surtout pas Aurèlie… ! Je ne sais que dire, ma famille et moi-même vous remercient pour ce que vous faites.. !’

-‘…Une mitsvah.. !’ Répond Adèle.

-‘…Bon, les enfants, mettez-vous à table… !Les croissants sont encore chauds et mangez à volonté… !’ Lance Aurèlie envers les gosses, après la douche.

Les enfants regardent un instant leur père. Ils se posent la question de savoir s’ils doivent manger ou pas, ces brioches qui ne sont  pas Casher. M. Elie, leur fait un signe d’approbation  de la tête.

Aurèlie et Adèle comprennent l’interrogation des jeunes enfants.

-‘…Laissez les faire, je vous en prie, l’heure n’est pas aux reproches.. ! La situation du moment exige une certaine souplesse dans le rite. Et puis, je les ai faites selon votre coutume, Madame Olga, tout a  été purifié depuis  hier soir en prévision de votre arrivée…. !  Adèle a eut la gentillesse de me dire comment faire.. !’

Les enfants ne se font pas prier. Monsieur Elie, sans perdre de temps, après ses ablutions et sa douche, ouvre sa valise et retire ses phylactères et ses livres de prières. Il vise un endroit isolé  que lui indique Adèle. Une chambre spécialement aménagée pour eux et les enfants.

Olga prend place auprès de ses enfants, tandis que Monsieur Elie prie. Les enfants dévorent leurs brioches, faites mains  par  Aurèlie qui en rajoute d’autres et du lait bien chaud sur la table. Olga leur reproche leur gourmandise..

Quelques minutes plus tard, on frappe à la porte. Un homme se présente devant Pierre. L’inconnu lui remet une enveloppe tandis que ierre, lui refile le reste  la rançon.

Pas un seul mot  n’est  échangé. L’homme repart comme si de rien n’était. Pierre referme la porte et s’empresse d’ouvrir le grand pli.

Il trouve des documents établis au nom de  Monsieur Jean-Marie, Marjorie  et les enfants Robert, Lise et Marianne  Pelletier imprimés sur  des saufs conduits frappés de l’aigle du reich. Tout semble vrai. Une autre petite enveloppe est insérée à l’intérieur de la grande enveloppe blanche, les instructions à venir

’…Vendredi… ! Départ de chez vous pour la suite de l’opération..  6 heures du matin… ! Brûlez ce dernier message.…!’

-‘…Adèle, nous avons les papiers… ! Hourra.. ! En plus, nous avons gagné une  prime, ils vont venir nous prendre demain pour leur destination finale… !’

-‘…Ne cries pas si fort, on pourrait t'entendre et puis tu gênes M. Elie … ! Répond  Adèle.

-‘…Ne vous préoccupez pas pour lui, quand il prie, il n’entend personne.. !’ Réplique Olga.

-‘…Bon va falloir que vous appreniez vos nouvelles identités en cas de contrôle en chemin, il ne nous reste pas beaucoup de temps.. !’ Rétorque prévenant Pierre.

A suivre…

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 14:22


 

Le BILLET XVI.





 

Paris le 8/3/2005.

Albert SIMEONI

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

 

Le BILLET XVI.

 

-‘…Le taux d’intérêt est de 3 % pour chaque trimestre écoulé, Monsieur Parmentier.. !’

-‘…Cela n’a pas d’importance ! Je vous reprendrai mes affaires bien avant  que la guerre ne se termine … !’

( NDLR/ Mais malheureusement, Pierre ne retrouvera son dû que trois mois après la fin de la guerre. )

-‘…Souhaitons-le….. !  Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les Allemands, ils essuient des revers de partout et l’on dit que les Russes vont envahir  la Pologne.. !’

-‘…L’heure de notre liberté approche Monsieur Pigeon… !’

-‘….Que D ieu vous entende…. ! Bon,  ces bijoux sont de bonne facture, ils valent au moins 1200 frs, est-ce raisonnable… Cela vous convient t’il….?’

-‘…1500 Frs…. !’.

-‘…Bon, j’estime votre maman… ! J’accepte votre offre…. !’

-‘…Je vous fais confiance… !’

-‘…Bon, parfait. Votre première échéance sera pour le 30 septembre… ! 11 frs…25 centimes ! Je suis très pointilleux sur les délais, votre maman le sait… !’

-‘…Quand aurais-je l’argent… ! S’il vous plait…?’

-‘…Mais là tout de suite… !’

M. Alphonse se dérobe un instant. Pierre entend une petite porte grincer,  sans doute un coffre fort….Puis, il voit apparaître le receleur avec les billets dans la main…

-‘…Voilà, comptez-les… !’

-‘…Je vous fais confiance, merci pour tout… !’

-‘…Le plaisir est pour moi…. !  Faites en bon usage surtout… !’

-‘…C’est pour une bonne cause … !’

-‘… Au revoir, Monsieur Pierre, que du bien pour votre chère maman.. !’

-‘…Merci… !’

Pierre est fou de joie. Il enfouit son trésor dans la poche et rentre chez lui..

Il annonce la bonne nouvelle à ses proches.

Adèle et Aurèlie sont aux anges.

Sans perdre de temps, il prend le métro pour aller à la rencontre de son chef afin de  lui annoncer que l’argent était réuni..

-‘…Il me demande 200 Frs de plus… ! Pierre… !’

-‘…Dis-lui que c’est 1500 frs ou rien… !’

-‘…Bon.. ! Bon ne t’emballes pas, je vais encore discuter avec lui mais je ne te promets rien, tu sais comment ils sont en ce moment, très nerveux…Ca n’a pas l’air d’aller pour eux.. !’

-‘…Tu n’as rien à promettre  tu lui donneras cela… !… Je retourne chez moi et j’attends la réponse de  ton sbire… !’

 -‘…Après demain exceptionnellement tu seras sur les traverses, c’est important… !’

-‘…J’y serais…. !’

Trois jours plus tard, comme le souhaitait son chef de service, Pierre est sur les traverses, debout…Une locomotive s’arrête  à sa  hauteur. Un homme,  vêtu d’une combinaison de couleur anthracite , met pied sur les cailloux noircis de crasse de la voie et s’approche de lui…

-‘…Pierre Berthier.. ?’

-‘…Lui-même… ! Vous êtes… !’

-’…Personne… ! …Opération … ?’

-‘…Balthazar….!’

-‘…Elle se termine, si tout se passe bien,  demain matin à l’heure indiquée…A la gare du nord, prenez vos précautions, les ‘fritz ‘sont nerveux en ce moment…! Vous ne  reconnaîtrez pas la famille sur-le-champ, ils ont beaucoup changés… !’

-‘…Tant qu’ils sont vivants, pour le reste je m’en charge… !’

-‘ Au revoir Monsieur.. !’

L’homme remonte dans sa locomotive.

Une heure plus tard, l’information entre les  mains, il prend un taxi qui le dépose chez lui…

-‘…Nous y sommes.. ! Ils seront libères jeudi matin à 6 heures pile poils à la gare du nord… ! Il nous faut deux voitures.. !’

-‘…Nous prendrons deux taxis… ! C’est plus convenable… ! Nous ne connaissons personne avec des voitures ici.. ! ‘ Dit Adèle.

-‘…Je n’y avais pas pensé… !’

-‘…Et ensuite Pierre… !’

-‘…D ieu y pourvoira…. !Nous les logerons pour la journée et la nuit, le temps qu’ils reprennent des forces.. !’

 A suivre…

 

 

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 18:29

Par Albert SIMEONI

Paris le 8/3/2005.

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

Le BILLET XV

 

 

 

Il sort du bureau de son chef, et sans plus attendre,  rentre dans une  brasserie …

-‘…Adèle… ! Une hirondelle  fait  le printemps… !’

-‘…Le printemps est en avance  cette saison… !’

Il est tout heureux et fier de ce qu’il vient d’accomplir.

Toute la famille partage sa joie, dés qu’il ferme la porte de son chez soi.

-‘…Adèle… ! 1500 frs, nous ne les avons pas … !’

-‘…J’ai quelques économies, environ 350 frs… ! Plus mes bijoux que tu vendras.. ! Ils ont de la valeur… ! Je vais aussi téléphoner à mes parents… !’

-‘…Il  veut la rançon pour dans deux jours … !’

-‘…Ecoutez mes enfants, au risque de vous déplaire… ! Pierre …. ! Prends l’escabeau, et monte voir le dessus de mon armoire, il y a une cassette, descend là moi s’il te plait… !’ Risqua  Aurèlie, la maman.

Pierre obéit…

La vieille, les mains tremblantes, ouvre le petit coffre couvert de tissu mauve devant ses enfants…

‘…Voici ma caverne d’Ali Baba, il y a ici, bien plus que 3000 frs, je n’ai plus besoin de toutes ces vieilleries, je ne les porte plus depuis la mort de ton cher papa. Il y a trois bagues dont une  sertie d’un joli diamant, son cadeau de mariage, trois colliers en or, deux bracelets et ces six boucles d’oreilles à l’ancienne,  ciselées par un maître joaillier  juif, fort connu, prenez les vendez les, tu iras voir Alphonse Pingeon, le receleur, celui du bout de la rue, il t’en donnera un bon prix : il est malgré tout honnête et il m’a souvent aidée quand j’étais dans le besoin. Il est aussi un peu prêteur à gages  mais pas à n’importe quel taux… !’

-‘…Mais maman, tu ne peux pas te débarrasser de tes souvenirs comme cela… ! Tes bijoux de famille… !’

-‘…Faites comme je vous le dis… ! Je n’ai plus besoin de ces babioles… ! Je ne vais pas les emporter avec moi dans la tombe, il paraît que les gens d’en haut n’en portent pas alors je ne vais pas faire exception… ! Qu’ils servent à quelque chose bon D ieu… !’

Le couple se tient en retrait réfléchissant un instant sur la décision d’Aurélie…Puis Adèle..

-‘…Belle maman….. !  Je pense que la bague en diamant et les deux colliers suffiront… !’

-‘…Dans ce cas, prenez ce qu’il faut, et laissez le reste… !’

-‘…Il y a autre chose aussi que je veux vous annoncer, je dois partir à la recherche de CAMILLE… ! Elle est dans un prieuré dans les Alpes, pas loin de  la frontière Suisse, il faut que je la  voie afin de lui remettre le billet de sa maman… ! Cela va me prendre un certain temps, je voyagerai seul… !’

Pierre se présente comme le lui avait dit sa maman la veille, chez ce monsieur Pingeon.

-‘…Bonjour, Monsieur Pingeon… !Je viens de la part de ma maman Aurèlie… !’

-‘…Comment va votre charmante mère monsieur… !’

-‘…Pierre… !’

-‘…Pierre, cela fait bien longtemps que je ne l’ai vue… ! Se porte elle bien… ?’

-‘…Oui, très bien… ! Elle souhaite vendre ces quelques bijoux que voilà… !’

-‘…Attendez, rentrons dans mon arrière boutique… !’

M. Alphonse ferme la porte à clef et baisse le vasistas.

-‘…Voyons voir… ! Vous voulez les vendre ou les mettre en gages… ?’

-‘…Les mettre en gages, plutôt… !’

¨Pierre revient sur sa décision…

A suivre…

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 16:56

Aujourd'hui, c'est la fête.

Un peu de musique, s'il vous plait...

 


Shiri Maimon (hébreu : שירי מימון) est une Auteur-interprète, danseuse et comédienne israélienne née le 17 Mai 1981 à Haifa, Israël d'un père tunisien et d'une mère marocaine.

Shiri a été découverte en 2004 par la version israélienne de la Nouvelle Star, Kokhav Nolad. En 2005, elle représente Israël auconcours de l'Eurovision et finira quatrième du classement final.

 

Source Wiképédia.

 

 


 

 Vidéo : Youtube.


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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 07:47

Moi, Israël,

Par

Thérèse Zrihen-Dvir

 

 

Ces derniers jours durant lesquels je me suis drapée du lourd manteau de deuil, lorsque mon horizon s'est épaissi des sombres mémoires de mes guerriers tombés sur les champs de bataille, assombri des larmes brûlantes de mes enfants, et mon parterre s'est recouvert de fleurs multicolores, de roses rouges, comme le sang de mes soldats, j'ai senti la douleur me posséder et ne jamais me consentir un moment de répit. Toute mon ossature a tremblé, craqué sous le lourd fardeau de mon passé, gémi sous la douleur de mes mères, de mes orphelins, de mes pères qui ne cessent de pleurer leurs enfants, mes enfants.


MOI, ISRAEL, je frôle continuellement le désespoir! Menacée par tant de haineux, tant de poltrons, car vois-tu, je leur fais peur avec mon intelligence, ma sagesse, mes lumières qui radient et éclairent le vaste monde, l'univers, MOI, la minuscule ISRAEL, je suis le cauchemar de tous mes ennemis. Ils n'arrivent pas à se mesurer avec tout le poids de ma bible, de ma compréhension, ma vision, ma science, mon amour pour mon peuple, mon admiration pour sa force, sa grandeur, son iniquité, son affection, sa simplicité, complexité et ses défauts. Car mes enfants sont des géants dans leurs découvertes et leurs accomplissements sur tous les domaines sont retentissants. Ils sont des titans quand ils sont appelés à défendre leurs vies et celles de leurs frères, mais aussi et surtout ils sont si humains qu'ils ne négligent aucune parcelle faisant partie de l'extraordinaire création divine.


La force de mes enfants réside dans leur pouvoir d'éradiquer leur douleur, la surmonter et la substituer par la joie ineffable du don de la vie, et, comme Phoenix ils se lèvent de leurs cendres pour acclamer merveilleusement leur hommage à leur créateur, leur offrande à la vie.

Bénie par D-ieu lui-même, Moi, ISRAEL, je suis éternelle!

 


HAG SAMEACH

 

Thérèse Zrihen-Dvir

 

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