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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 15:37

Le BILLET XXXI

 

 

Tout le monde rejoint sa place. Les deux familles Leïbovici s’assoient face à l’estrade.

Puis un dignitaire religieux se lève, et oubliant le protocole dit en français…

 

-‘…Monsieur Pierre et vous même Adèle et Aurèlie vous n’êtes pas arrives au bout de vos surprises…..

 

Il vient à peine de dire cela qu’une femme blonde, élancée, cheveux blonds lâchés sur les épaules, vêtue d’un  tailleur gris qui lui moule  le corps,  se lève de parmi l’assistance,   suivis par un homme   et trois enfants. Elle s’avance vers eux…

 

Ce fut le tour de Pierre, il se met debout machinalement comme mû par un sentiment. Il regarde cette belle femme s’avancer avec prestance vers lui. Il la fixe comme s’il voulait que cela soit Camille.

La femme et sa famille arrive enfin devant la famille Berthier. Ils montent les quatre escaliers en bois de l’estrade et ….

 

-‘…Pierre…. ! Me reconnaissez vous… ?’

 

Pierre l’a reconnue…Ses idées s’embrouillent….Il cherche ses paroles  bloquées dans sa gorge. Son regard accroché au visage de cette femme l’empêche de dire un seul mot. Ses yeux finalement consentent à parler et par ricoché donnent un son à sa parole…

 

-‘…CAMILLE….’ Dit t’il devant une assistance émue aux larmes ….’…CAMILLE… !’ Répète Pierre incrédule. Il se tourne vers sa femme et répète…’…C’est Camille Adèle… ! Aurèlie … ! C’est CAMILLE… !’ Adèle se lève, enlace et embrasse Camille. Aurélie en fait de même suivie par ces grands enfants, Edouard et Agnès.

Elle présente ses adolescents, Ruben, Hanna-Henriette et Chlomo.

Camille tient dans ses bras, sa fameuse poupée…Cécile.

 

-‘…Je l’ai gardée en souvenir pour vous l’offrir aujourd’hui… !’

 

Puis elle ouvre son sac et là elle sortit le  PETIT BILLET….

 

-‘…Le souvenir de mes parents… ! Je vous le donne… ! En gage de ma très grande reconnaissance pour ce que vous avez fait au péril de votre vie et de celles des vôtres… !’

-‘…Mais, il est à vous  … ?’

-‘…Je sais…. !  Mais il est à vous  maintenant… ! Et je sais que vous le garderez pour des générations entières et lorsque je l’aurai langui, vous me les prêterez… ! J’ai perdu toute ma famille et je retrouve une autre à part celle d’Israël… ! ’

 

La cérémonie dépasse largement le cadre de l’horaire imposé par le protocole.

L’assistance entame le refrain de YEROUCHALAIM CHEL ZAHAV puis ce fut le tour du lunch.

 

A la sortie, Pierre et sa famille sont invités par les  deux familles Leïboici ainsi que par celle  de Camille Rosenberg à passer à tour de rôle  une journée ensemble.

Quelques jours plus tard, Le premier d’Israël, Mr Itshaq Rabin,  tombait sous les balles d’un fanatique religieux juif, le 4/11/1995.  

 

Que sont ils   devenus… ?

 

La famille Berthier, Pierre et Adèle  vivent  toujours à Paris. A un age  avancé.

Aurèlie décéda il y a 5 ans. Elle avait 120 ans.

Elle mourut  doyenne des femmes âgées à Paris.

Les familles Leïbovici vivent à Jérusalem entourés de leurs petits enfants.

Camille est  informaticienne dans l’armée de l’air et vit à Jérusalem.

Tous les acteurs de cette nouvelle , après la libération ont eut des postes importants après l’arrivée du Général de Gaule, au gouvernement.

Mr Arnaud fut fait préfet de Paris.

Le commissaire Morton fut nommé Ministre de l’Intérieur pour sa participation active dans la résistance.

Georgette Galois se maria à 35 ans avec un ancien soldat américain et vit aux States.

Irène Smadja, la cheftaine de l’atelier de Mr Leïbivici a eut le temps de s’échapper. Elle vit à Ramatgan chez une de ses filles. Devenue complètement sénile.

Yvette       Lebrun, la concierge décéda à la libération.

Gilles        Lefranc, barman de la Brasserie ‘..Au petit Annelet…’ est propriétaire de six brasserie à Paris.

Alphonse   Pingeon, le receleur,  s’installa à Marseille. Toujours  dans l’usure.

Francis      Girard, le chauffeur est devenu garde corps dans une entreprise privée.

Le père      Amédée………Abbé  franciscain du prieuré  de l’Enfant Jésus de Prague.……A Ferté en Amont regagna son pays natale en Italie où il décéda deux ans après la libération de la France.

José Riberole fut déporté par les allemands pour sa participation dans un sabotage.

Il fut  cité à l’ordre de la Nation.

 

 


 

 


 

 




Bien que ce récit n’est que pure imagination, tous les acteurs de cette nouvelle sont rentrés dans mon cœur

 

 

 

 

 

 

 

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 10:53
Camus et sa fille devait être de retour cet après-midi a 15.00h heures locale (Israélienne) se trouve malgré lui obligé avec sa fille d'attendre 21.30h heure Froncfort.
Le vol qui les ramena de Tunis a continuer vers un autre iténerraire, après avoir oublié de débarquer leus bagages.
Une loi allemande disant qu'un voyageur ne peut voler séparement de son bagages ils se voient  dans l'obligation d'attendre le retour de celui ci.
Si il n'y aura plus de problème ils prendront l'air dans la soirée.
en les attendons voilà ce que font Camus et Osnat sa fille dans l'attente de leurs bagages.


Cette photo est prise a Sfax avec un ami très cher Mr Aloulou Mohamed
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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 10:42

Le BILLET XXX

 

 

‘…Monsieur le Premier Ministre….

 

Puis se tournant vers les dignitaires religieux…

 

 ‘…Messieurs les rabbins et vous messieurs les Ministres du gouvernement d’ Israël..

 

Je voudrais tout d’abord vous remercier pour ce grand honneur que vous nous faites aujourd’hui….. !’

 

Puis vers le public…

 

‘….Durant toute mon enfance et adolescence, j’ai rêvé de servir, me rendre utile à ma patrie et surtout envers mes semblables…..

 

Je dois ces sentiments qui m’étouffent ; de solidarité et d’amour pour le prochain,  à mon cher père qui, tout au long des voies ferrées, insipides et mornes, m’entretenait de cela.

 

A aucun moment de ma vie, je n’ai jamais dérogé à ces règles élémentaires de la vie courante telles qu’elles sont prescrites dans tous nos livres sacrés.

 

J’ai aussi la chance d’avoir une femme et une maman qui, tout au long de notre aventure n’ont jamais été défaitistes. Elles m’encourageaient dans cette voie, moi qui toute ma vie a suivi des voies froides et insipides. (Rires)

 

Je n’ai fais, en mon âme et conscience, que mon devoir, nos devoirs envers nos semblables dans des situations pénibles et dures à vivre. A une époque d’horreur qui ne que fut drame tragédie et désolation.

 

Comme les journaux d’ici vous l’ont rapportes avec force et détails, la libération de la famille Leïbovici  fut pour toute notre famille la consécration de nos idéaux….La sauvegarde de nos valeurs morales…Quand à ce petit BILLET, pour moi une encyclopédie, en apparence anodin, dangereux mais O combien exaltant,  il me fait l’honneur aujourd’hui d’être auprès de vous et de croire que les simples gestes sont parfois des monuments.

 

 

Il conclut….


Au nom de tous les miens, je tiens à vous remercier pour cet hommage et pour l’honneur que vous nous réservez depuis notre arrivée ici en Israël…… !’

 

Pierre regagne sa place, retenu par le bedeau,  sous les applaudissements des présents.

 

La cérémonie prend par  la suite une autre tournure lorsque  contre toute attente, on voit apparaître surgir par une porte, les deux familles Leïbovici…

Les visages de Pierre et de Adèle sont tout illuminés par cette imprévue apparition.

Sans hésiter, Pierre et Adèle se dirigent vers les deux familles. Un grand manteau d’émotion enveloppe la grande salle…..Les deux familles se jettent dans les bras réciproquement.

Les enfants des deux familles Leïbovici , depuis longtemps mariés,   présentent leurs épouses et leurs enfants…

 

Adèle toute émue ne peut retenir ses larmes suivies par Aurèlie.

 

-‘…Ne pleurez pas Adèle… !’ Lui dit Elie…

-‘…Olga…… ! Jonathan, Rachel, Yoschua…? Mon D ieu, vous êtes tous papa et maman à présent…. ! Quelle joie de vous revoir…!’

 

Olga enlace cent fois Aurèlie, assise sur son fauteuil. Elle  maîtrise mal ses pleurs.

 

-‘…Monsieur Meyer… ! Quel bonheur… ! Grâce à D ieu de vous retrouver… !’

 

Monsieur Meyer est si ému qu’il refoule des sanglots…

 

-‘…Faut pas que je pleure… !’ Dit il à Adèle…

-‘…Alors souriez dans votre barbe… !’ Dit t’elle..

 

Monsieur Meyer échappe de peu aux larmes et se mit à sourire.

 

A suivre…

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent faire donc constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 12:15

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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Le BILLET XXIX

 

 

-‘…Qu’est t’elle devenue depuis… ?Et les Leïbovoci… ?

-‘…A ces questions,  je ne peux que me taire, vous le saurez un jour sans doute… ! Bon je vous libère allez rejoindre votre femme et vos enfants, la cérémonie est prévue pour dans dix minutes… !’

 

Ce qu’il fait. Il va rejoindre sa famille.

 

Un bedeau vient leur annoncer que la cérémonie officielle va commencer et qu’il faut rejoindre les places qui leurs sont dévolues sur la grande estrade décorée par des drapeaux israéliens.

 

 ICI DRAPEAUX FOTO…HYMNE NATIONALE.

 

 

 

Jérusalem ville d'or (Ofra Haza)

 

http://www.rennes-le-chateau-archive.com/images/histoire/flag_israel.gif

 

Toute la salle se lève quand le premier ministre d’Israël Rabin  accompagné par huit ministres et  dignitaires religieux font leur apparition.

Une fanfare entame l’hymne nationale du pays LA ATIKVA, dés que les hautes personnalités montent s’immobilisent sur la ‘Teba’.

 

550 invités sont conviés à cette remise de la médaille des Justes à la famille Berthier.

La plupart des rescapés et leurs enfants mariés.

La tension est électrique. Tous les hommes politiques et religieux prennent place,  imitée en cela par l’assemblée.

 

Pierre et Adèle sentent  le trac les envahir, seule Aurèlie et les adolescents sont calmes et suivent le protocole avec une grande curiosité.

 

A 15 heures pile, le premier Ministre se lève et s’avance vers le podium. Trois micros sont plantés devant lui. Les flashs des reporters crépitent.

Il sort une feuille de papier pour lire son discours, en hébreu traduit simultanément dans les micros de la famille Berthier.

 

 

Sarim nekh’bodim…

Rabanim nekh’bodim ,

Ha’verim ye’garim…..

 

Anah’nou..mé’hod smé’khim be atar ze’karon lè’mâan a Shoa, bé YAD VACHEM, ché be Yèrouchalaim, zoug, ima ché’laimè  vé yè’ladim, cheï ich’tatfou béch teï me’ssi’mout bèz man aki’bouch a’guer’mani bét sar’fat bè ometz lév ou beg’vora lam’rout kol assa’qanot chéba  em nit’guelo….

 

Ana’hnou  yo’dèm et ame’khir a ya’kar che alta la’nou tfo’qa chro’ra zot baï lis’toria  ché’lanou……Akh’haïm chèl ke chéh millions mè akh’ènou a yé’oudim bé’kol  Europa ak’voucha bé mé’chekh kha’mèch cha’nim…..

 

Blè lakh’zèq né’chèk khots mââ n é’cheq aya’khid chèl ag’vo’ra vé ometz  alèv mich’pa’hat Berthier, Pierre…Adèle …Aurèlie ..Edouard , bi éyo’to ka’tan mé’hod bét kou’fa zot la’zor léo’rav ( tssork qlatè) ét sli’khou bé ometz ou vè dam qar lat’ssèl mich’pakha aleï’bo….Mé’mavét vè lé’lââ’niq car’tis millims qta’not…chél ââ’va che nekh’tavo al yè’deï

ima ché’laim Henriette ka acher i nich’lekha le’makh a’ma’vèt vè kar’tis zè aya me’you’ad le bi’tam ak’tana bat achè’ch CAMILLE…..

 

Béchèm mém’chèlét Israël, a mé’di’na a yé’oudit  vé béchèm ana’ssi ché’lanou ou béch’mè yé’chli ét a’ka’vod aga’dol lé a aniq la’khèm mé’da’lia chél KHASSIDEÏ oumot ollam ché mou ana’qet lé alè chè et’ssilou kha’yeï ye’oudim bez’man amel’khama….}

 

(\bleu{‘….Mes chers compatriotes, Messieurs les Ministres,

Honorables dignitaires religieux d’Israël…

Chers amis,

 

Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir parmi nous, dans ce grand mémorial de la Choa, de l’Holocauste à YAD VACHEM, un couple, leur maman  et enfants qui, malgré les dangers qu’ils ont encouru avec courage, foi et volonté, ont accompli deux missions durant l’occupation des allemands de la terre de France.

 

Nous savons tous ce que nous a coûté   cette période noire de notre histoire ;  la vie de près de six millions de nos coreligionnaires dans toute presque toute l’Europe asservie durant 5 ans.

 

Sans porter de glaive, ayant pour seule arme que leur ténacité et pugnacité, la famille Bertier que je nomme, Pierre, Adèle et Aurèlie…Edouard, étant encore trop jeune à cette époque pour aider ses parents (rires générales) ont réussit avec témérité et sang froid à soustraire une famille, les Leïbovici,  de la mort et à remettre un Billet, des petits mots d’amour écrits par leur Maman, Henriette, en partance pour les camps de le mort et  destine à leur petite fille Camille. 6ans.

 

………Il conclu après dix minutes par…..

 

\bleu{‘…Au nom du gouvernement D’Israël, de la nation juive, et au nom de notre président et de moi même, j’ai le grand honneur de vous remettre la médaille des Justes, attribuée à ceux ou à celles qui pendant la guerre ont sauvé des juifs. ..!’})

 

Toute l’assemblée se lève  pour applaudir. Puis  le premier Ministre se dirige vers Pierre et ses proches, tous debout. Il serre la main de Pierre  et lui remet devant les journalistes qui flashent l’instant, un écrin avec la médaille des justes à l’intérieur. Il lui accroche aussi un petit insigne au revers de son veston. Le premier Ministre serre aussi la main de Adèle, Aurèlie et les enfants.

 

Le bedeau fait signe à Pierre de se lever pour discourir…Pierre sans hésiter prend la place du Premier Ministre au micro…Dans un  silence imposant , Pierre se tourne vers le premier Israélien …Et avec aplomb et clarté dans la voix…Sans hésiter et improvisant sur le champ…

 

A suivre...

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 10:00

 

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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Le BILLET XXVIII

 

Pierre sirote un jus, accoudé sur le comptoir du snack,  quand il se sent presque happé par un bras.

Il se retourne et là, il est agréablement surpris de reconnaître Madame Jeannette Loiseau alias Victoria vieillie.

 

-‘…Vous.. ? Ici … ?’ Dit-il en haussant la voix… ! Chérie, maman, les enfants, je vous présente Madame Jeannette Loiseau alias Victoria… !’

 

Victoria sans hésiter prend dans ses bras Adèle qu’elle embrasse. Elle fait de même avec Aurèlie et les enfants…

 

-‘…Puis-je vous le prendre un instant, j’ai tant de choses à lui raconter.. !’

Dit-elle d’une voix assurée malgré son age.

 

Elle s’empare de Pierre et les deux, bras dessus bras dessous, s’attablent au snack bar  du lieu.

 

-‘..Il est temps que je vous raconte presque tout. Je suis née premièrement Cahen. Mon mari était chrétien mais il décéda avant la guerre me laissant avec mes deux enfants, Charles et Romuald.  Mes enfants  vivent  aux States et ils sont dans la finance. Je ne vis pas loin de leur logis à NEW-YORK. Je suis grand-mère six fois. Bon, assez parlé de moi... ! J’étais agent de liaison dans le réseau ‘…VOIE ET  LIBERTE…’ sous  le commandement de Arnaud, colonel alias BERTRAND… !’

-‘…C’était lui mon chef de gare, le Colonel… ? Ca alors… ?’

-‘…Nous priions chaque instant pour qu’il ne fût pas démasqué, il était en rapport direct avec le Field-Maréchal VON LIBZ, qui se suicida quelque temps après dans son bureau, il avait mit toute sa confiance en lui et Arnaud profitait de ses beuveries pour lui présenter de jolies femmes du réseau et ainsi pouvoir consulter secrètement ses dossiers personnels, sans qu’il soit inquiète.  Grâce à cela nous avons pu sauver à temps de nombreuses familles juives destinées à la mort. M. Elie, était un homme important dans la communauté et malgré  nos avertissements, il refusait de partir tant qu’il n’avait pas avertit certains de ses nombreux employés juifs.

Il s’en voulait par moment de n’avoir pas pu sauver la famille de Camille. Au dernier moment, il voulait se déplacer  mais la gestapo l’a raflée avant et nous étions sur le qui vive en ce moment là car elle le soupçonnait de faire partie de notre organisation, alors qu’il n’en était rien. Nous étions tous dans un merdier comme pas possible. M. Elie était un homme important. Il aidait aussi bien les familles démunies chrétiennes que juives, son meilleur ami était  l’archevêque de Paris Monseigneur DEBRAY mais il décéda quelques temps avant l’occupation de Paris par les Allemands. Son remplaçant  Monseigneur  Joseph Romain était un personnage timoré, frileux qui n’osait pas affronter la gestapo au risque de la voir se retourner contre lui.  Il recevait ses ordres du Vatican et il se devait de les appliquer à la lettre sans aucun  état d’âme. M. Elie détenait  une importante liste de noms de compatriotes juifs et chrétiens et au dernier moment, il réussit à la cacher dans une doublure  d’une de ses fourrures, en partance à l’étranger. Les Allemands n’y on vu que du feu. Nous avons retrouvé, plus tard, cette fameuse liste grâce à la perspicacité d un de nos hommes qui faisaient office de gardien d’immeuble, M. Pascal.

M. Elie était aussi dans notre  communauté un homme très respecte, et influent, président d’honneur.   Il détenait aussi la trésorerie de son association. Il m’avait donné, pressentant sûrement son arrestation, la combinaison  du coffre et dés que la mauvaise nouvelle  m’est parvenue, je suis allée retirer une  somme importante qui s’y trouvait. Cela nous a permis de soudoyer des soldats allemands. Huit familles ont ainsi eut la vie sauve.

-‘…Et Camille alors… ? ’

-‘…Camille…. ? Henriette Lévy et ses trois enfants  étaient nos voisins depuis très longtemps. Lorsque la Gestapo est arrivée, Camille était par miracle chez nous. Nous l’avions retenue afin qu’elle ne soit pas aussi embarquée.

Henriette se doutait bien que je faisais partie de la résistance.

Du moins, elle l’avait compris un jour où par erreur, un de nos agents de liaison, commit l’erreur de se tromper de porte et remit un document important à Henriette en lui disant ceci...

 

‘...C’est pour la tante Victoria... !’ Croyant qu’elle Henriette faisait partie du réseau. Ce n’est qu’en le voyant repartir par hasard par ma fenêtre que j’avais compris la méprise.

Et là, j’entends la porte frappée, c’était Henriette, elle me remettait le précieux document en me disant

 

‘...Vous êtes une femme merveilleuse Jeannette... !’

 

Malheureusement, tout se passa autrement pour eux.

 

Quelques mois après la rentrée des nazis  en France, nous avons su ce qu’ils faisaient dans les autres pays de l’Europe envers nos communautés juives. Nous avons été pris de court par la vitesse d’exécution de leurs missions. Nous avons donc  contacté certaines églises et paroisses à Paris et dans toute la France pour leur demander d’héberger des enfants juifs pour un temps limite. Certaines ont accepté sans rechigner alors que d’autres n’ont même pas eu la courtoisie de nous répondre. Nous avons mis en place, avec l’agence juive une sorte de filière ‘…Des enfants pour Israël...’ Camille  était en instance de départ mais votre ténacité, votre courage à aller au fond de votre idéal nous a freiné à la faire immigrer sans que vous lui remettiez avant le message. Vous avez tenu à ce que cela soit vous, que vous le fassiez au risque de mettre sa vie en danger… ! Et notre organisation. Le père Amédée s’impatientait de la prise en charge  qui tardait pour  Camille… ! Nous avons donc laissé faire connaissant pertinemment votre volonté et votre courage.. ! Bon voilà grosso modo, presque toute l’histoire ... !’

 

A suivre...

 

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 19:01

 

 

Le BILLET XXVII

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.



http://img230.imageshack.us/img230/3451/yadvachementtebg1.jpg

Tel Aviv le …..19…

 

 

A Madame et Monsieur Pierre Parmentier

…Rue du…..

75….Paris….

 

Madame, Monsieur,

 

C’est  au nom du gouvernement d’Israël et de toute la nation juive  que le musée de YAD VACHEM, lieu de mémoire pour tous les juifs assassinés durant la seconde guerre mondiale sous le joug des nazis, vous invite le ……… pour la remise de la médaille des Justes.


 

 

 

 

Cette distinction honorifique  a pour but, de récompenser tous ceux ou celles qui, par des actions courageuses, durant cette période de trouble,   de délation et d’assassinats de juifs innocents, à honorer  le dévouement, le courage, la sincérité et la foi dont ils ont fait preuve au péril de leur vie pour sauver des juifs.

 

La cérémonie aura lieu dans la grande salle de YAD VACHEM en présence des membres du  gouvernement d’Israël. 

 

Comptant sur votre présence,

 

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, notre sincère reconnaissance.

 

 

Signe : le Directeur du Centre de YAD VACHEM.}

 

\c{Shimon B…………}

 

 

 

-‘…C’est une invitation à une grande cérémonie… ! Adèle, on va nous remettre la médaille des Justes… !En présence des membres du gouvernement d’Israël’

 

Aurèlie baisse les yeux.

 

-‘…Cela va être un grand jour pour vous … ? Papa... ! Maman…’ Dit Edouard.

-‘…Oui, je ne m’y attendais pas. Je pensais être à l’abri des émotions et voilà que je fais un bond en arrière de plusieurs siècles… ! ’

-‘…C’est si loin et si prés tout cela… !’

 

Adèle a prit de l’age. Aurèlie ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant.

Adèle  écoute son mari rappeler,   à ses grands enfants le génocide juif, ce que les livres d’histoires narrent avec froideur dans leurs pages blanches mais  oublient de le leur raconter avec sentiments alors que lui Pierre avait vécu  ces tragédies avec ses yeux et son cœur.

 

-‘…Cela va être un grand jour … ! Pierre.. !’ Redit  Aurèlie sénile.

-‘…Nous allons surtout vivre des moments intenses d’émotion… ! Aurèlie et vous  mes grands,  faites partis du voyage puisque nous avons 7 billets d’avion réservés pour cette date… ! Nos petits enfants seront avec nous…. !’

 

Quelques mois  plus tard, en cette fin de mois d’octobre, 1995. La famille PIERRE BERTHIER  et enfants prennent l’avion pour Tel -Aviv. Ils sont accueillis au bas de la passerelle par un dignitaire religieux et un représentant de YAD VACHEM. Une voiture de luxe avec chauffeur est mise à leur disposition et on les installe dans le plus beau palace de Jérusalem au KING DAVID.  Durant toute la semaine, on leur fait visiter tout le pays. Ils sont enchantés par la découverte de ces hauts lieux sacrés et par la chaleur de ses habitants. Ils se mêlent à  plusieurs reprises  avec les autochtones dont certains les reconnaissent pour  avoir vu leurs photos encadrées  dans le journal local le JERUSALEM POSTE,  suivies d’articles élogieux relatant leurs faits.

 

Le jour de la cérémonie arrive. Toute la famille Berthier  au complet se retrouve dans le grand hall de la salle du Mémorial. Un public nombreux se presse autour d’un grand buffet attenant à l’immense salle  où brûle en son  milieu une flamme  éternelle.

Toute la famille se prête aux questions posées par des inconnus. Elle se plie de    bonnes grâces aux flashs des photographes et caméramans qui transmettent l’évènement en direct sur les chaînes de télévision.

 

A suivre….

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 08:51

 

 Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

 

 



Le BILLET XXVI

 

 

Le chauffeur démarre, presque en trombe.

 

-‘…Je vous dépose prés de la gare. Votre mission s’achève là-bas Monsieur Pierre… !’

-‘…Que va t’il advenir de la petite… ?’

-‘…Ne vous tracassez pas, elle aura un brillant avenir là où elle sera… !’

-‘…Sans….. !’

-‘…Ne dites plus rien, tout va aller pour le mieux pour elle.. !’

 

Durant tout le trajet, Pierre n’a d’yeux que pour Camille. Elle joue avec sa Cécile sans se soucier de son état d’orpheline…

 

 

Il est dépose selon  le plan préparé par avance. Il se penche sur Camille et l’embrasse sur les deux joues…

 

-‘…Que D ieu soit avec toi, Camille…. !’

 

La voiture prend la route  emportant Camille Lévi vers son destin.

 

Pierre se retrouve à la gare et retéléphone sur-le-champ à madame Lebrun, en passant par la même standardiste. Il avertit sa femme que tout s’est bien passe.

 

 La libération de Paris arrive et la capitale est enfin débarrassée de ses’ chleux’.

Paris retrouve sa joie de vivre quelques années plus tard.

Entre temps, Adèle accoucha d’une petite fille qu’ils prénommèrent Agnès.

 

Passe le temps et Pierre est toujours là à surveiller ses voies. Il a 55 ans. Edouard est devenu un jeune adolescent tandis que Agnès, espiègle,  grandit aisément entourée des siens. Aurèlie, la grand-mère a fait  connaissance avec d’autres amies,  toujours juives,  dont certaines fraîchement débarquées de leur Algérie natale. Les pieds noirs comme on aime les appeler. Elle est  heureuse de retrouver cette chaleur qui les caractérise tout en étant triste de ne plus revoir ses anciennes copines pour la plupart déportées et brûlées dans les fours crématoires.

 

Adèle a trouvé entre temps, un travail temporaire, comme infirmière dans un hôpital de la Capitale ; le monde des hôpitaux en  souffrait cruellement, faute  de personnel. Plus tard, elle ouvre un petit commerce de  reprises  de vêtements  dans son quartier. La clientèle est satisfaite par ses services, d’autant plus qu’elle propose, repassage, teinturerie et lavage à des prix très abordables.

Dans les premiers temps, au début, la famille Berthier  recevait quelques nouvelles de leurs anciens protéges mais pas de chez Camille. M. Elie avait retrouvé son frère Meyer en Israël. Ils fondèrent un kibboutz pas loin de la colline de Jérusalem, ‘…Moshav Letsion.. !

 

Les deux frères  s’attelèrent à monter un commerce, toujours dans la confection mais dans les jeans. La fabrique portait l’enseigne de ‘…LEIBOVICI JEAN’S..’

Puis plus rien. La guerre de 67 éclata,  suivie quelques années plus tard par celle de la guerre du YOM Kippour en 1973.

 

Adèle , Aurélie et Pierre vivent seuls à présent, les enfants se sont mariés. Ils sont grands-parents et  arrière-grands parents pour Aurèlie, depuis deux ans.

 

Adèle, chez elle,  vaque à ses occupations lorsqu’un matin,  le facteur lui remet ce qui parait être une invitation. Les écritures son en hébreu ainsi que le timbre. L’en tête porte le sigle de Yad Vachem. Le mémorial de la Choa érigé aux six millions de  victimes juives du nazisme durant la seconde guerre mondiale.

Elle n’ouvre pas la missive sur l’instant, attendant que Pierre rentre le soir de son travail.

Vers les 20 heures,  Pierre sonne à la porte. Il se douche et pendant l’heure du dîner, Adèle lui fait part  de la missive reçue le matin même.

Il décachette l’enveloppe et prend connaissance, en silence, du contenu de la lettre en présence de ses enfants mariés. Ils sont grands-parents trois fois. Deux enfants pour Edouard,  et une fille pour Agnès.

Il met ses lunettes et  commence à lire l’objet de la missive à haute voix d’une voix fatiguée, et en tremblant des mains.

 

A suivre….

 

 

 Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 12:07

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Le BILLET XXV

 

Une petite fille est  assise dans un fauteuil trop grand pour elle. Elle   tourne la tête vers cet inconnu debout, en silence, qui la fixe intensément …

 

Musique en arrière fond.

 


 

-‘..Tu n’es pas mon père… !’ Lui dit-elle par sa voix fluette.

 

Pierre est ébloui par la beauté de cet enfant aux yeux bleus et à la chevelure blonde coiffée avec des tresses qui dépassent généreusement ses épaules. Il ne fait guère attention à la réflexion de la toute jeune fille. Il est ailleurs à savourer l’instant présent, celui de remettre ce dont il était chargé de  faire depuis Paris, laissant femme, maman et enfant : sa mission,  le message de sa maman.

Il  est subjugué par ce joli minois de petite fille, tout en régulier dans lequel tout est parfait. La fille le regarde sans rien dire, attendant sûrement une réponse de ce monsieur qui tarde à sortir de sa béatitude.

 

-‘…Je ne suis pas ton père, seulement un ami, Camille,  je suis un ami de ta famille et je  m’appelle Pierre. Je suis venu te remettre un billet… !Et cela… !’

-‘…Elle s’appelle Cécile  et  elle a deux ans.. ! Je l’ai vu naître, tu sais Pierre... ! Mais ma maman a oublie de me la donner… ! Merci… !’

-‘…Je trouve qu’elle aussi belle que toi ta doudou Cécile… !’

-‘…Elle est toute poussiéreuse ma Cécile, personne ne s’en est occupée à ce que je vois… !’

-‘…C’est à dire qu’elle n’a pas voulue que tante Jeannette sans occupe, elle voulait que cela soit toi qui le fasses… ! Tiens,  voilà le billet, tu peux le lire si tu veux à voix basse ou dans ta tête, il émane de ta maman.. !’

-‘...Où est t’elle, elle n’est pas venue me chercher de chez tante Jeannette… !’

-‘…Ta famille est partie pour un long voyage mais avant, ils t’ont laissé une recommandation que voici… ! Tiens lis... !’

 

Camille  saisit du billet et se met à le lire à voix haute devant Pierre.

Pierre ressent cette angoisse qui le tenaille depuis le départ. Il est mal en point devant la lecture que faisait Camille de sa douce voix.

( Zut j’ai les boules)

 

 

Elle arrive à la fin du message..‘…. Dis à ta tante Victoria de ne pas s’en faire… !’

-‘…Qui est tante Victoria… ?’

-‘…C’est Jeannette, elle avait un surnom que tu ignorais… ! Mais que ta maman connaissait… !’

-‘…C’est tout… ?’  Dit- elle presque déçue par cette courte lettre.

-‘…Elle n’a pas eut le temps de t’en dire plus mais lorsque tu la reverras, tu pourras parler plus longuement avec elle... ! Nous allons partir Camille… !’

-‘…Où m’emmènes- tu…?’

-‘…Sûrement dans un pays beaucoup plus beau que celui ci… ! Il faut s’en aller … ! Camille… !’ Dit- il en lui prenant la main.

 

Pierre se rappelle l’heure du rendez-vous avec le chauffeur.

La petite fille obéit et enlaça sa poupée…

 

-‘…Elle vient avec moi, sinon je reste là.. !’

-‘…Oui, tout ce que tu voudras, Camille, allons à présent, il se fait tard…. !’

 

Ils se lèvent. Pierre tourne la poignée de la porte. Père Amédée est là assis, attendant la fin de la discussion…

 

-‘…Mon père, je tiens à vous remercier pour tout ce que vous faites en ces moments pénibles.. !’

-‘…Que le Seigneur vous accompagne, Monsieur… ! Au revoir Camille...!’

 

Elle tend sa main vers le prélat qui  la serre d’entre ses mains pieuses.

 

-‘…Merci pour tout… ! Monsieur le curé….!’

 

Pierre,  et sa protégée  prennent le chemin inverse.

Il a juste le temps de souffler que la voiture, une petite  Renault 4x4,  freine devant eux soulevant un nuage de poussière.

 

-‘…Montez, nous devons partir.. !’

 

A suivre…

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 19:48

 

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Le BILLET XXIV

 

Un groupe de travailleurs se trouve dans le seul wagon de la navette.

Pierre s’installe  près d’une porte de sortie. Le train démarre. Le voyage doit durer trente minutes, avec cinq arrêts à Monte-Claire, Château des Templiers, Almonde, La Roche- Sur-

Ion, Le Fort de Ferté - En-Amont et enfin Ferté- En- Amont. Il prend plaisir à contempler à travers la vitre du train ces alpages et cette verdure inondée de fleurs, protégés par des montagnes ainsi que de petits ruisseaux, allongés paisiblement dans leur lit. Il n’est  plus qu’à une station pour pouvoir enfin accomplir sa seconde mission lorsque l’un des travailleurs du groupe vient vers lui…

 

-‘…CAMILLE DE ST JACQUES…. ! Vous passe le bonjour, ne dites rien surtout, on viendra vous chercher dés votre descente de train…Le chauffeur se nomme Rémy,  vous lui direz de la part de Blanc-Bec.. !’

 

L’homme retourne vers son groupe.

 

Cinq minutes plus tard, il foule les pavés de la rue.

Il est dehors quand une dame s’approche de lui…

 

-‘…Auriez-vous du feu, s’il vous plait… ?’

-‘…Oui bien sur… !’

-‘…Il est juste au tournant, dans la rue à votre gauche… !’

-‘…Merci… !’

-‘…Au revoir  Monsieur… !’

 

En effet une voiture attend à un coin de la rue.

 

Il monte dans le véhicule…

 

-‘…De la part de Blanc-Bec… !’

-‘…Je suis Rémy, je dois vous accompagner là où vous savez… ’ Carrefour des quatre chemins…. ! Vous marcherez environ dix minutes et puis  vous serez aux pieds de la montagne Blanche… !…Bonne chance, je serai là dans exactement deux heures, vous avez trente minutes de marche pour arriver là haut et autant pour descendre. Donc il ne vous reste qu’une heure pour prendre Camille… ! Salut.. !’

Rémy démarre.

 

Vingt minutes plus tard, comme indiqué,  la fameuse montagne  apparaît à son regard.

 

Pierre est debout face à ce grand monticule. Son sac posé à terre.

Il voit le prieure se détacher d’entre les montagnes. Il ne perd pas de temps et commence son ascension. Comme  le chauffeur le lui avait prédit, il se retrouve une demi-heure plus tard devant une grande porte. Il tire sur une  cloche, attend quelques minutes avant qu’un père franciscain ne lui ouvre le portail. Le religieux lui fait signe de le suivre. Pierre emprunte des allées bien alignées et bordées de fleurs. Un chapelet de moines en bure est à la cueillette de pommes.  Puis,  il traverse une grande cour. Le père lui fait signe d’attendre dans un couloir décoré de vitraux représentants la crucifixion du Christ. Il se signe.

Il entend des pas et un autre père se présente à lui…

 

-‘…Bonjour M. Pierre, je suis l’abbé Amédée et sans vous faire plus attendre, je vais vous conduire vers Camille. Elle vous attend dans mon bureau… ! Que les voies du Seigneur vous accompagnent… ! Mon fils… !’

 

Pour un cheminot qui passe toute sa vie sur les voies, la réflexion de l’homme pieux tombe au bon moment.

 

Pierre sent son cœur battre la chamade. Sa respiration s’accentue et le père devine sa  trop grande émotion.

 

-‘…Soyez calme et remettez vos sentiments au Seigneur, il vous aidera... !’

 

Pierre comme par miracle se calme. Il suivait ce chef spirituel, les bras engoncés sous sa bure, comme s’il suivait   une procession sans foule. Il se sent soulagé par les quelques paroles d’apaisement du reclus.

Le père Amédée pousse la porte, toujours suivi par Pierre. Il ne voit pas,  sur le moment,  celle  qui doit recevoir  son  fameux billet. Il entend, cependant,  la porte se refermer derrière lui. Il se rend compte qu’il est tout seul. Il pose sa sacoche sur le carrelage sans doute froid de ce bureau sans apprêt. Il s’avance un instant lorsque soudain, jetant un regard par-dessus le grand fauteuil qui jouxte le bureau du prélat. Il remarque  une tête aux cheveux blonds.

 

A suivre…

 

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 06:44

Le BILLET XXIII





Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

 

Le car poursuit  sa route vers sa destination. Deux heures plus tard,  le chauffeur   abandonne son véhicule, au lieu dit ‘...DES LUTINS...’ à quelques un km environ de la frontière suisse. Un autre homme, sorti des fourrées,  vient les rejoindre pour franchir la frontière de nuit, en empruntant des chemins escarpés de montagnes. Des itinéraires connus par lui seul.

 

A cinq heures du matin,  toute la famille Leïbovici se retrouve enfin à Lugano. Libre.

Des membres de l’Agence juive les prennent en charge et les  conduisent  en Italie afin de  les embarquer le lendemain pour ASHDOD.

 

Bien avant, de son côté, Pierre, comme  le lui avait indiqué,  Jeannette alias Victoria,  se dirige vers la gare de Chambéry. Il a quelques centaines de mètres à faire à pieds. La gare se découvre à lui, toute illuminée,  à un détour d’une grande avenue.

Il rentre dans le hall. Tout était désert. Il va s’allonger sur un banc, attendant l’ouverture du bar. Emporté par la fatigue, Pierre s’assoupit. Vers les  5 heures du matin, il se lève au bruit du nettoyeur de la salle, il  s’étire, remue sa tête de gauche à droite, vise des toilettes pour rafraîchir  son visage. Enfin frais et dispos, il  se dirige vers le bar qui s’apprête à ouvrir. Il est le premier client.

Il se restaure un court moment tout en fumant une de ses cigarettes préférées. La  préposée à la billetterie, prend enfin son service en  baillant aux corneilles. Il s’avance vers la guichetière pour s’informer sur le prochain départ de train pour la Ferté-En –Amont… !

 

-‘…Premier départ affiché vers les         6 heures trente deux, Monsieur… !’

-‘…Je veux  un billet aller retour, s’il vous plait…!’

-‘…Deux francs et 35 centimes… ! Monsieur… !’

 

Il paye et retourne s’asseoir sur le banc. Il allonge ses jambes à l’horizontale en attendant la bonne heure. Brûlant cigarettes sur cigarettes. Ses pensées sont avec la famille de M. Elie.

Il réfléchit aussi à ce qu’il va trouver une fois dans le prieuré.

Il pense tout d’un coup à téléphoner à sa femme. Sans hésiter, il va voir la guichetière qui lui indique un poste téléphonique. Il compose le numéro de Mme Lebrun à 5 heures 48. Une standardiste lui répond. Il donne le numéro demandé et  attend la communication, que la voix de sa concierge donne signe de vie…

 

-‘…Madame Lebrun… ? Excusez-moi de vous réveiller à cette heure matinale.. ! Puis- je parler à ma femme Adèle… ?’

-‘…Monsieur Pierre… ?  Content de vous entendre, alors tout se passe bien pour vous.. ! La fête… ?’

-‘…Oui très bien, justement je voulais avertir Adèle que tout se passe bien… !’

-‘…Je vous l’appelle… ! Restez en ligne M. Pierre.. !…Ah....! J’oubliais de vous dire, que j’ai eu un coup de fil d’un ami qui vous passe le bonjour et que ‘..Le Pays de Cocagne est un beau pays… !’ Je n’ai pas compris… !’

-‘…Il voulait dire qu’il fait beau en Italie… !’

 

Deux minutes plus tard…

 

-‘…Allô....!  Adèle… ?’

-‘…Oui Pierre… ! C’est moi alors … ? »’

-‘…La fête reprendra tout à l’heure en attendant, je suis dans le grand salon... !’

-‘…Notre ami, le gendre de M. Arnaud vient de m’envoyer une carte d’invitation, tout va très bien pour Jean-Marie … ! Ils sont arrivés au pays de cocagne… !’

-‘…Ah enfin, merci, j’étais sur qu’il nous ferait part de sa fête… ! Merci chéri… ! J’ai une folle envie de toi.. !’

 

Le petit train Chambéry/Fertè-En-Amont est annoncé à l’heure dite.

 

A suivre..

 

 

Albert SIMEONI

 

Paris le 8/3/2005.

 

Tous les évènements narrés dans cette nouvelle sont imaginaires et ne peuvent  constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.

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