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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:38

 

 

un nouveau roman  de Chochana Boukhobza

 http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/7/8/9/9782207111987.jpg

 

Fureur, roman, Chochana Boukhobza, 407 pages, éditions Denoël, décembre 2011, ISBN 978-2-207-41798-7/ Imprimé en France.


L'auteur : Chochana Boukhobza est un écrivain. Née le 2 mars 1959 à Sfax en Tunisie, Chochana a quitté le pays natal à quatre ans pour La France. Elle a étudié les mathématiques en Israël.  

Son œuvre : Elle est l'auteur de plusieurs romans : le premier, Un été à Jérusalem, a reçu le Prix Méditerranée 1986 alors que le second, Le Cri, a été finaliste au Prix Fémina 1987. Elle a aussi écrit de nombreux scénarios. En 2005, elle a co-réalisé un documentaire « Un billet aller-retour » (Paris-Barcelone Films productions).    


Le roman débute par l'anniversaire d'Alexis un aimable vieillard de 83 ans. Je l'ai trouvé sympathique et j'ai tout de suite pensé à une belle fête en famille avec la fille, le beau fils et les deux petites- filles.

Je les ai retrouvés ensuite, cinq amis de troisième âge,  dans un café qui a connu des jours meilleurs. Il s'agit d'Alexis, Piat, Fanny, Jacques et Francis. Ils étaient tous résistants dans le maquis, chacun pour ses raisons mais tous à la fleur de l'âge. Ils se réunissent là tous les samedis. Ils aiment rire, jouer, danser et se laissent à parler du passé terrifiant qu'ils ont connu. Se mêle à eux Saintonges, un intellectuel brumeux, mais est-il vraiment leur ami ? Ce serait donc cinq vieux qui se réunissent par amitié et aussi pour éveiller des souvenirs ?

Un chauffard met fin à la vie de Francis Delorme et tout se bouscule. Est-ce un accident ou un coup monté ?

L'enquête est confiée à Jo qui a développé ses muscles, un ex garde corps de l'Agence, blessé quelques mois plus tôt au cours d'un hold-up, touché à l'oreille par une balle tirée par une femme aux cheveux auburn, une associée au vol à main armée. Jo lit les notes de Francis écrites sur un carnet et cause maladroitement le déchainement de forces obscures.

Chochana Boukhobza a fait un travail énorme en feuilletant les sources du Mémorial de La Shoah, en rassemblant les faits et dates de cette deuxième guerre mondiale, en  réitérant  les petites histoires de l'Histoire. L'auteur a expliqué avec maints détails le mécanisme des Centres Nucléaires, leur création, les problèmes de démantèlement, les puissances soutenant la construction de nouvelles Centrales et celles et ceux qui sont contre… Et les intérêts de chacun…  Et aussi des groupuscules travaillant dans l'ombre pour leurs intérêts ou pour certaines idéologies… 

Il y a d'autres jokers  inscrits dans un carnet que détenait Francis qui ne sont que des numéros de téléphone. Le décès de Francis bouscule  l'ordre des choses : C'est un homme qui après la guerre aurait continué à travailler pour la France, ancien ingénieur en tuyauterie et, en même temps, dans le renseignement. Les numéros appelés entrainent le déchainement de forces ténébreuses.

J'ai un instant pensé être dans le maquis et un autre dans un excellent James Bond 007. Mais ce roman est ceci et cela et aussi une passion entre Jo et Stella. Le fils du collabo et la petite-fille du résistant Alexis… Leur amour sera-t-il durable ou éphémère ?

J'ai aimé les aperçus de mathématiques, pages 206-207 : Stella fait partie d'un groupe de cinquante amis : 10 aiment le cinéma, 17 les randonnées, 24 danser, 14 aiment le cinéma et aller danser, 19 aiment la littérature, le ciné et aller danser…  Ce qui fait toujours 50 personnes, toutefois les intérêts pouvant changer et quand c'est l'intérêt du moment qui dicte les conduites, il y a des mutations de camps.

Ce qui ramène à nos problèmes actuels. La ligne droite liant le maquis et les Centrales nucléaires, c'est le rapport entre le fascisme d'hier et le pouvoir absolu d'aujourd'hui, le Khomeiny, Ahmadinejad et autres puissances extrémistes et leurs vues globales.

Les intérêts de ce jour font que dans des villes de France  il y a des rues aux noms de collabo   tandis qu'il n'y en a pas ou presque pas au nom des résistants… 

Entre hier et aujourd'hui il y a le souvenir qui ne doit pas s'effacer. Chochana Boukhobza s'y attelle, essayant de réveiller les mémoires séniles… 

 

 

 

  

 

  

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 21:06

 

 de Thérèse Zrihen-Dvir publié chez l’Harmattan

 

« Je voulais voir un homme marcher au-dessus de l'abîme. J'ai pensé en le regardant : si l'homme travaillait sur son âme autant que sur son corps, quels profonds abîmes ne pourrait-il franchir sur le fil de la vie » (Baal chem tov )

Il est des livres comme des êtres, il y a ceux que nous lisons et ceux qui vous lisent.
J'ai ouvert l'ouvrage de Thérèse Zrihen-Dvir comme on peut aller à un rendez-vous avec une amie très chère. Nous savons que nous passerons un agréable moment, que nous apprendrons l'un de l'autre et qu'en se quittant, c'est une page de nostalgie que nous ouvrirons. Mais ce fut bien plus. Dès les premières lignes l'écriture me happa dans un monde où se côtoyaient le coutumier et le magique, le quotidien et le sacré, l'ordinaire et le miraculeux. Un monde d'images familières et cependant étranges, de chaleur persistante avec des fulgurances d'acier, de mille bruits et de sons étouffés. Chaque page m'était un guide consciencieux, m'indiquant le chemin à suivre, dans ce labyrinthe des consciences et des corps en souffrance. Les âmes des mots se mettaient à vivre, prêtes à l'appel de l'esprit. Je suivis donc Fanny, la jeune femme abandonnée par Sol, qui allait donner vie à Marie, l’héroïne indomptable et fragile.

 

Mais, d'une façon curieuse et pourtant évidente, les pièces du puzzle ingénieux allaient se mettre en place. Fanny, la jeune juive de Marrakech, ville berbère, océanique mais déjà saharienne, s'adossant au Haut Atlas pour mieux se projeter vers la « Mare Nostrum », nous renvoyait à une autre Fanny, de Marseille, que Marcel Pagnol fit aussi «  fille-mère ».


Par un miracle, que seule la destinée peut accomplir, elle fut incarnée à l'écran par Henriette Burgart, dont le nom de scène, retenu par la postérité, était Orane Demazis composé à partir du nom de sa ville de naissance et d'une autre ville des environs d'Oran. Soudain la Méditerranée s'imposait en toile de fond. Elle sera la providence et distribuera les cartes. Sol, le fil conducteur, nous comble de bonheur. Sol comme la terre rouge du nord de l'Afrique, comme la monnaie romaine, comme la personnification du soleil, comme le cinquième degré de la gamme en musique. Ce don Juan, fils aussi de Séville, pour séduire les Belles, chantait-il alors la musique gnawa, chaâbi, andalouse ou berbère ?

 

Thérèse, par la puissance de l'étymologie des mots choisis, a habilement tissé sa toile et peut, à bon dessein, capturer notre inconscient volage. Un grand livre n'est-il pas une hypnose par surprise ? Thérèse dévoile ses thèmes comme des étapes initiatiques : Le Mellah de Marrakech ne peut que mener au départ des juifs malgré la résistance de Fanny, Paris ville lumière, n'évitera pas le kibboutz avec ses religieux, ses athées et ses diverses langues que l'on se doit de dépasser et d'unifier par un Oulpan dans un hébreu moderne. Et la guerre de Kippour n'était-elle pas en germe dans celle des « six jours » ?


Ghetto de fiel, ghetto de miel, ghetto haï, ghetto chéri, ghetto quitté pour mieux s'y replier ...
Mais ce n'est pas qu'une histoire juive qui nous est contée. Marie nous attache par son caractère, sa beauté de princesse et cette volonté de vivre « fermement décidée à voir le jour  ». Marie nous captive par son prénom universellement voué au culte, par ses colères et sa sensualité, par ses faiblesses et ses tourments, par sa droiture et ses contradictions, elle qui trouvera la vie en Israël «  exigeante et ingrate » mais qui aimera « chaque parcelle de cette terre ».Elle qui abolira le temps et l'espace par la vertu de l'amour. Elle qui finira par admettre que dans ce « corridor » qu'est le cosmos, elle est née pour vivre et non pour se préparer à vivre. Elle qui retrouvera la sagesse des vieux juifs espagnols : « Ce que peut le temps, la raison le peut aussi  ».
Comme toutes les histoires d'amour inscrites dans la grande Histoire de l'humanité, existe entre Philippe et Marie un miracle semblable à celui de Tristan et Iseult, de Marius et Fanny, de Jivago et Lara ...


Il y a du roman russe dans le livre de Thérèse. Pas seulement par le foisonnement des situations et des personnages, par le plaisir que l'on prend à écouter les mots nous parler, par l'entrelacement des vies intimes et du chaos des évènements extérieurs, non il y a aussi, il y a surtout cette adresse à l'humain, cette lucide désespérance qui faisait dire à Pasternak : «  Songez-y, quel temps est le nôtre ! Et vous et moi vivons ces jours. Mais ce n'est qu'une fois dans l'éternité qu'arrivent ces histoires de fous ! Songez que tout un peuple est à ciel ouvert … Il va , il vient sans se lasser, et parle et parle. Et ce ne sont pas les hommes seulement. Les étoiles et les arbres se sont réunis et bavardent … Ça a quelque chose de biblique, n'est-ce pas ?  ».


Quelque chose de tragique et douloureux là où « Diaspora » et « Israël » devinrent deux concepts conditionnant les attitudes mentales de la société israélienne. « Israël » symbolisant alors le neuf, le droit, le sain, et « Diaspora » le vieux, le courbé, le malsain. Ceux qui arrivaient étaient d'une autre espèce comme dans la nouvelle de Yehudit Hendel : « C'est une autre espèce de gens, Leizer . Ils sont simples, oui, voilà c'est ça, c'est un autre genre. ».


Camus, l'algérien nous rappelle que nous sommes toujours « l'étranger » pour quelqu'un et rendu étranger à nous même par la roue impitoyable de l'Histoire. C'est dans la ligne du prophète de Mondovi que Thérèse trace son sillon humaniste.
« La Méditerranée, mère d’humanité » pour réconcilier les enfants d'Abraham … Fraîchement promu lauréat du Prix Nobel de Littérature, Albert Camus déclarait : « Je suis simplement reconnaissant au comité Nobel d’avoir voulu distinguer un écrivain français d’Algérie. Je n’ai jamais rien écrit qui ne se rattache, de près ou de loin, à la terre où je suis né. C’est à elle, et à son malheur, que vont toutes mes pensées ». 


Thérèse Zrihen-Dvir, grâce à ses héros de papier, retourne sans cesse à ce Maroc où si ses habitants ont adopté maintes religions, ils y ont introduit des éléments d'origine païenne, tels que le culte des sources, des grottes, des arbres et des génies : « Traditions et convictions se cramponnent au réel, en dépit du progrès. Dans leur formes les plus archaïques, ces survivances paraissent souvent ingénues ou désuètes, mais leur perpétuation produit l'illusion de vivre dans un monde immuable ».
Alors Marie échappe-t-elle à sa créatrice pour nous glisser la merveilleuse chanson, si terriblement prémonitoire, de la petite juive Judy Garland,Somewhere over the rainbow , qui déjà rêvait d'Eretz…

Rappelez-vous : «  Quelque part, au-delà de l'arc-en-ciel, bien plus haut, il y a une contrée, dont j'ai entendu parler une fois dans une berceuse. Quelque part, au-delà des arcs-en-ciel, les ciels sont bleus, et les rêves que tu oses rêver deviennent vraiment réalité. Un jour je ferai un souhait en regardant une étoile et je me réveillerai à l'endroit où les nuages sont loin derrière moi, où les ennuis fondent telles des gouttes de citron, bien au dessus des cheminées ... ».

 

Thérèse et Marie, Marie et Thérèse ont emporté à Tel Aviv toutes les beautés de l'exil : les palmes, le Ksar, la Koutoubia, les Djebilet, les remparts de Bab Doukkala et les tombeaux saadiens.

Toutes deux, comme Dorothy du Kansas, après la Terre promise, ses merveilles et ses douleurs, ne rêvent-elles pas en secret, de frapper leurs souliers rouges, trois fois, et de dire en fermant les yeux : « Je retourne auprès de ceux que j'aime  ». L'enfance est un voyage oublié.

Le livre refermé, nous les laissons à leur mystère mais pour nous émouvoir autant, elles ont bien dû, l'une et l'autre devenues indissociables à nos yeux, mettre un peu d'elles-mêmes.
De leur relative et pardonnable impudeur nous les en remercions car nos émotions partagées eurent été solitaires. Nous n'aurions alors vu que des fantômes comme la nuit s'agrandissent quand les rêves se fiancent.


Jean-Marc DESANTI 

 

http://img.over-blog.com/500x363/3/05/54/64/Il-etait-une-fois-Marrakech-la-juive-.-couverture-copie-3.jpg

 


 

Source :

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/il-etait-une-fois-marrakech-la-118167

 

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 11:12

 

Je suis allé à Jérusalem... et j'en suis revenu riche et heureux présenté dans : 

 

http://s.huffpost.com/images/v/logos/bpage/france.gif?23

Boualem Sansal, écrivain algérien francophone 

 

 

  http://s.huffpost.com/contributors/boualem-sansal/headshot.jpgChers frères, chers amis, d'Algérie, de Palestine, d'Israël et d'ailleurs, je vous écris ces quelques lignes pour vous donner de mes nouvelles. Peut-être êtes-vous inquiets à mon sujet. Je suis un homme simple, vous le savez, un écrivain qui n'a jamais prétendu à autre chose qu'au bonheur de vous raconter des histoires, de ces "histoires à ne pas dire" comme disait mon ami le cinéaste Jean-Pierre Lledo, mais voilà, des gens ont décidé de s'immiscer dans nos relations de fraternité et d'amitié et de faire de moi un objet de scandale à vos yeux.


Rendez-vous compte, ils m'accusent rien moins que de haute trahison envers la nation arabe et le monde musulman en leur entier. Ça veut dire ce que ça veut dire, qu'il n'y aura même pas de procès. Ces gens sont du Hamas, des gens dangereux et calculateurs, ils ont pris en otage le pauvre peuple de Gaza et le rançonnent jour après jour depuis des années, dans cette sorte de huis clos obscur que leur assure le blocus israélien, et maintenant ils viennent nous dicter, à nous qui essayons par tous les moyens de nous libérer, ce que nous devons penser, dire et faire; il y en a d'autres aussi, des anonymes, des individus aigris et fielleux, fermés à tout, qui relaient la haine comme ils peuvent à travers le Net. C'est par eux, par leur communiqué vengeur et leurs insultes à la ronde, que vous avez appris mon voyage et je viens là vous le confirmer pour qu'il n'y ait aucun trouble dans votre esprit et que les choses soient nettes entre nous : JE SUIS ALLE EN ISRAEL. 

 

Quel voyage, mes aïeux, et quel accueil ! Pardonnez-moi de ne pas vous l'avoir annoncé moi-même avant de partir, mais vous comprenez, il fallait de la discrétion, Israël n'est pas une destination touristique pour les Arabes, encore que... ceux et pas des moindres qui m'ont précédé dans ce pays du lait et du miel l'ont fait en catimini, voire avec de faux noms ou des passeports d'emprunt, comme en son temps cette brave madame Khalida Toumi, alors opposante fervente au régime policier et intégriste d'Alger, de nos jours son brillantissime ministre de la Culture, une tête pensante de choc très engagée dans la chasse aux traîtres, aux apostats et autres harkis. C'est à elle en particulier que les Algériens doivent chaque jour de tant vivre d'ennui et de rage dans leur beau pays. Ses douaniers ne m'auraient jamais laissé sortir si je m'étais présenté à leur poste avec un billet d'avion Alger/Tel-Aviv sans escale dans une main et dans l'autre un visa israélien tout frais collé sur mon beau passeport vert. J'ai fait autrement et la ruse a payé, j'ai pris la route par la France, muni d'un visa israélien volant récupéré à Paris, rue Rabelais, au saut d'un taxi, grâce à quoi me voilà aujourd'hui en possession de mille et une histoires à ne pas dire que je me promets de vous raconter en détail dans un prochain livre, si Dieu nous prête vie. 

 

Je vous parlerai d'Israël et des Israéliens comme on peut les voir avec ses propres yeux, sur place, sans intermédiaires, loin de toute doctrine, et qu'on est assuré de n'avoir à subir au retour aucun test de vérité. Le fait est que dans ce monde ci il n'y a pas un autre pays et un autre peuple comme eux. Moi, ça me rassure et me fascine que chacun de nous soit unique. L'unique agace, c'est vrai, mais on est porté à le chérir, car le perdre est tellement irrémédiable. 

 

Je vous parlerai aussi de Jérusalem, Al-Qods. Comme il me semble l'avoir ressenti, ce lieu n'est pas vraiment une ville et ses habitants ne sont pas vraiment des habitants, il y a de l'irréalité dans l'air et des certitudes d'un genre inconnu sur terre. Dans la vieille ville multimillénaire, il est simplement inutile de chercher à comprendre, tout est songe et magie, on côtoie les Prophètes, les plus grands, et les rois les plus majestueux, on les questionne, on leur parle comme à des copains de quartier, Abraham, David, Salomon, Marie, Jésus et Mahomet le dernier de la lignée, et Saladin le preux chevalier, que le salut soit sur eux, on passe d'un mystère à l'autre sans transition, on se meut dans les millénaires et le paradoxe sous un ciel uniformément blanc et un soleil toujours ardent. Le présent et ses nouveautés paraissent si éphémères qu'on n'y pense bientôt plus. S'il est un voyage céleste en ce monde, c'est ici qu'il commence. Et d'ailleurs n'est-ce pas là que le Christ a fait son Ascension au ciel, et Mahomet son Mi'râj sur son destrier Bouraq, guidé par l'ange Gabriel? 

 

On se demande quel phénomène tient le tout en ordre, dans une grande modernité au demeurant puisqu'aussi bien Jérusalem est une vraie capitale avec des rues propres, des trottoirs pavés, des maisons solides, des voitures dynamiques, des hôtels et des restaurants attirants, des arbres bien coiffés, et tellement de touristes de tous les pays... sauf des pays arabes, les seuls au monde à ne pas venir ou pouvoir venir visiter leur berceau, ce lieu magique où sont nées leurs religions, la chrétienne aussi bien que la musulmane. 

 

Ce sont finalement les Israéliens arabes et juifs qui en profitent, ils les voient tous les jours, toute l'année, matin et soir, sans apparemment jamais se lasser de leur mystère. On ne peut pas dénombrer les touristes dans ces labyrinthes, ils sont trop nombreux, plus que les autochtones, et la plupart se comportent comme s'ils étaient aussi des pèlerins venus de loin. Ils vont en groupes compacts pénétrés qui se croisent sans se mêler, les Anglais, les Hindous, les Japonais, les Chinois, les Français, les Hollandais, les Ethiopiens, les Brésiliens, etc., menés par d'infatigables guides, assermentés sans doute, qui jour après jour, dans toutes les langues de la création, racontent aux foules médusées la légende des siècles. 

 

Là, si on tend bien l'oreille, on comprend vraiment ce qu'est une cité céleste et terrestre à la fois, et pourquoi tous veulent la posséder et mourir pour elle. Quand on veut l'éternité, on se tue pour l'avoir, c'est bête mais on peut le comprendre. Je me suis moi-même senti tout autre, écrasé par le poids de mes propres questions, moi le seul de la bande qui ait touché de ses mains les trois lieux saints de la Cité éternelle : le Kotel (le Mur des Lamentations), le Saint-Sépulcre et le Dôme du Rocher. En tant que juifs ou chrétiens, mes compagnons, les autres écrivains du festival, ne pouvaient pas accéder à l'Esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam où s'élèvent le Dôme du Rocher, Qûbat as-Sakhrah, rutilant dans ses couleurs azur, et l'imposante mosquée al-Aqsa, Haram al-Sharif, ils furent repoussés sans hésitation par l'agent du Waqf, gestionnaire des lieux, assisté de deux policiers israéliens chargés de garder l'entrée de l'Esplanade et la préserver de tout contact non halal. Moi je suis passé grâce à mon passeport, il stipule que je suis Algérien et par déduction il dit que je suis musulman. Je n'ai pas démenti, au contraire, j'ai récité un verset coranique tiré de mes souvenirs d'enfance, ce qui a carrément stupéfié le gardien, c'était la première fois de sa vie qu'il voyait un Algérien, il croyait qu'à part l'émir Abd-el-Kader, ils étaient tous un peu sépharades, un peu athées, un peu autre chose. C'est amusant, mon petit passeport vert m'a ouvert la frontière des Lieux Saints plus vite qu'il ne m'ouvre la frontière Schengen en Europe où la simple vue d'un passeport vert réveille aussitôt l'ulcère des douaniers.  

 

Voilà, je vous le dis franchement, de ce voyage Je suis revenu heureux et comblé. J'ai toujours eu la conviction que faire n'était pas le plus difficile, c'est de se mettre en condition d'être prêt à commencer à le faire. La révolution est là, dans l'idée intime qu'on est enfin prêt à bouger, à changer soi-même pour changer le monde. Le premier pas est bien plus que le dernier qui nous fait toucher le but. Je me disais aussi que la paix était avant tout une affaire d'hommes, elle est trop grave pour la laisser entre les mains des gouvernements et encore moins des partis. Eux parlent de territoires, de sécurité, d'argent, de conditions, de garanties, ils signent des papiers, font des cérémonies, hissent des drapeaux, préparent des plans B, les hommes ne font rien de tout cela, ils font ce que font les hommes, ils vont au café, au restaurant, ils s'assoient autour du feu, se rassemblent dans un stade, se retrouvent dans un festival, dans une plage et partagent de bons moments, ils mêlent leurs émotions et à la fin ils se font la promesse de se revoir. "A demain", "A bientôt", "L'an prochain, à Jérusalem", dit-on. C'est ce que nous avons fait à Jérusalem. Des hommes et des femmes de plusieurs pays, des écrivains, se sont rassemblés dans un festival de littérature pour parler de leurs livres, de leurs sentiments devant la douleur du monde, de choses et d'autres aussi et en particulier de ce qui met les hommes en condition de pouvoir un jour commencer à faire la paix, et à la fin nous nous sommes promis de nous revoir, de nous écrire au moins. 

 

Je ne me souviens pas que durant ces cinq jours et cinq nuits passés à Jérusalem (avec au troisième jour un aller-retour rapide à Tel-Aviv pour partager une belle soirée avec nos amis de l'institut français), nous ayons une seule fois parlé de la guerre. L'aurions-nous oubliée, avons-nous seulement évité d'en parler ou aurions-nous fait comme si cette époque était révolue et qu'il était venu l'heure de parler de la paix et de l'avenir? Sans doute, on ne peut pas parler à la fois de la guerre et de la paix, l'un exclut l'autre. J'ai beaucoup regretté cependant qu'il n'y ait pas eu un Palestinien parmi nous. Car après tout, la paix est à faire entre Israéliens et Palestiniens. Moi, je ne suis en guerre ni avec l'un ni avec l'autre, et je ne le suis pas parce que je les aime tous les deux, de la même manière, comme des frères depuis les origines du monde. Je serais comblé si un jour prochain, j'étais invité à Ramallah, avec des auteurs israéliens aussi, c'est un bel endroit pour parler de la paix et de ce fameux premier pas qui permet d'y aller. 

 

Je fais une mention spéciale à propos de David Grossman, ce monument de la littérature israélienne et mondiale. J'ai trouvé formidable que deux écrivains comme nous, deux hommes honorés par le même prix, le Friedenspreis des Deutschen Buchhandels, le prix de la Paix des libraires allemands, à une année d'intervalle, lui en 2010, moi en 2011, se retrouvent ensemble en 2012 pour parler de la paix dans cette ville, Jérusalem, Al-Qods, où cohabitent juifs et arabes, où les trois religions du Livre se partagent le cœur des hommes. Notre rencontre serait-elle le début d'un vaste rassemblement d'écrivains pour la paix? Ce miracle verra-t-il le jour en 2013? Souvent le hasard se fait malicieux pour nous dire des choses qui précisément ne doivent rien au hasard. Quelque part sur le chemin du retour, entre Jérusalem et Alger. 

  

Source : http://www.huffingtonpost.fr/boualem-sansal/je-suis-alle-a-jerusalem_b_1539894.html 

 

http://www.polisjerusalem.org/wp-content/uploads/2012/01/jerusalem.jpg

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 17:36

Le Café de Madame Ben Djamil

 

Claude Kayat, Editions Léo Scheer, Collection Polar, Couverture Cédric Gérard, Achevé d'imprimer en mars 2012, 16 euros, 140 pages,  ISBN 9 782756  103754

 

L'auteur. Claude Kayat né en 1939 à Sfax, Tunisie, vit en Suède depuis 1958. Bien que n'ayant jamais vécu en France, c'est en français, sa langue maternelle qu'il écrit.

 

Les œuvres de l'auteur.

Mohamed Cohen, Le Seuil, 1981

Les Cyprès de Tibériade, La Table Ronde, 1987

Le rêve d'Esther, La Table Ronde, 1989

L'Armurier, Le Seuil, 1997

Hitler tout craché, préface de Jean Durourd, L'Âge d'Homme, 2000

Le Treizième Disciple, De Fallois, 2002

La Synagogue de Sfax, Punctum, 2007

Et une trentaine de pièces de théâtre

 

Le livre. Un tueur en série abat des émigrés Nord-Africains dans la commune de Saint Hubert. La vie paisible s'en trouve altérée…

Hassen Ben Djamil est satisfait de prendre connaissance d'une missive officielle lui offrant, lui et sa famille la nationalité française, après dix ans de séjour.

Le couple Ben Djamil invite les voisins français à fêter ensemble l'heureux évènement. Les invités dégustent avec plaisir un très bon couscous de Tunis et le Café de Madame Ben Djamil, un café excellent, aromatique à en boire plusieurs tasses.

Hassen, éboueur de son état, apprend avec horreur l'assassinat de son collègue Moustapha, ce qui provoque en lui une peur folle. Serait-il la prochaine victime ? Sa peur se transforme en épouvante et il ne sort plus de sa maison.

Dans la commune s'accumule une quantité de détritus qui va en s'amoncelant au cours des jours et des semaines qui suivent… Aucune prière ni aucune supplication n'arrivent à bout de l'entêtement de Hassen, le dernier éboueur de la ville…  Sa peur est trop grande…

Le tout raconté avec l'humour de Claude Kayat. On se marre en lisant les dialogues évoquant des vérités sérieuses concernant les émigrés à la peau basanée et le conflit qui en résulte, suite à la grève de Hassen, (ou sans doute le réveil d'un antagonisme existant).

Des dialogues à se tordre de rire, mais le sujet est grave. Une polémique divise les Hubertiens, certains protègent les émigrés, d'autres voudraient s'en débarrasser...

Tout le long du récit, le Café de Madame Ben Djamil est servi, odorant, succulent, mais ce n'est qu'à la dernière goutte que l'on comprend pourquoi il devient le titre du livre.

A ceux qui ont aimé Mohamed Cohen et La Synagogue de Sfax, je conseille de lire ce livre et je suis sûr qu'il ne sera pas fermé avant la dernière gorgée de Café et le dernier mot du roman…

 

Nos meilleurs souhaits à l'auteur.

 

Le Café

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 10:34

                                             Une recette facile

 

Vivi me mangeant pas les tomates et encore bien de denrées  que nôtre bonne terre  nous a  gracieusement offert, Gisèle a imaginé ce plat :

Une recette facile, durée de préparation 10 minutes. Cuisson 1 heure sur vôtre plus petit feu.

 

Ingrédients pour trois personnes :

 

Trois portions de poulet

Un petit oignon haché

Une petite boîte de champignons

Trois pommes de terre  grandeur moyenne

Une cuillerée à café de sel

Une pincée de poivre

Une pincée de curcuma

Optionnel   : un sachet ou un cube Knorr (goût volaille).  

Huile

 

Préparation  :

 

Laisser  rosir l’oignon :  Pim !

 

Mettre tous les autres ingrédients dans une petite marmite sur un petit feu. Ne pas ajouter de liquide ni de graisse : Pam !

 

Pendant la cuisson qui dure une heure, entrer dans  facebook pour passer le  temps : Poum !

 

C’est succulent et facile à préparer.  Alors allez-y messieurs, faites une surprise à vos dames.

 

Bon appétit !

 

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 09:57

  

De plus en plus de jeunes s'établissent dans le Néguev


Ben Gourion, le père fondateur d'Israëlsouhaitait pour le  désert du Néguev (le sud d'Israël)  un avenir verdoyant et industriel. Tous les gouvernements en Israël ont cherché à peupler le Néguev. 

 

Selon un sondage réalisé par le ministère du Développement du Néguev et de la Galilée, en vue de la prochaine conférence sur le Néguev qui se déroulera  ce mardi 22 mai, 52% du public estime que cette région offre de grandes opportunités pour les jeunes. Pour sa part, le ministre Sylvan Shalom a précisé que ces dernières années, de plus en plus de groupes de jeunes demandent à établir de nouvelles communautés dans le sud du pays.

Le Néguev constitue la plus grande région du pays. Représentant plus de 60% de sa surface, il s’étend sur 13.000 km2. Cependant, la zone n'abrite que 8% de la population israélienne, dont une forte communauté de Bédouins (25% de ses habitants). La région a connu l’évolution des grandes villes de la région  comme Beer-Sheva, Dimona et  Arad.

 

Dès 1948, le nouvel Etat hébreu se fixe comme but de faire fleurir le désert du Néguev pour absorber les flux migratoires et rassembler la diaspora juive. En 1949, les Israéliens entament la construction d’un aqueduc alimenté par les eaux du Jourdain qui doit irriguer le désert.

Dans les années cinquante et soixante, grâce au  KKL  qui accroît ses plantations d’arbres dans le sud. Le KKL s’attache à fertiliser le Néguev afin de stimuler le développement économique et humain du sud du pays. Infrastructures routières, agricoles et touristiques, constructions de réservoirs d’eau, plantations de forêts, recherche et développement en matière agricole, projets éducatifs et écologiques, tout est mis en œuvre pour faire reculer le désert et soutenir le peuplement et le dynamisme des régions les moins denses d’Israël. 

 

La commune de Mitzpé Ramon est fondée en 1951 en tant que base d’hébergement pour les travailleurs  est construisent la route vers Eilat. En 1956, il devient une véritable ville. Ses premiers habitants, principalement des juifs expulsés d’Afrique du Nord, viennent s’y installer dans les années 1960, dans le cadre du programme de peuplement du Néguev (la devise de Ben Gourion). En 1979, le gouvernement israélien crée le groupe des villages « Pithat Shalom » dans le nord ouest pour y réinstaller rapidement les localités du Sinaï rendu à l'Egypte. 

 

Par ailleurs, le KKL contribue au logement et à l’intégration économique, sociale et culturelle de centaines de milliers de nouveaux immigrants issus principalement de l’ancien bloc de l’Est et d’Éthiopie. Entre 1987 et 1989, des sites récréatifs et archéologiques sont aménagés à : Eshkol, Golda, Yérouham et Dimona. Une nouvelle méthode de retenue des eaux de pluie est développée pour faire « reverdir » la région. Un réseau de barrages et de réservoirs est construit sur la rivière Bessor.

 

L'année 2000 est consacrée au plan d'action pour le développement de l'agriculture et de l'industrie en vue d'attirer vers cette région de nouveaux résidents. Le village de Shoulamit, situé dans le Néguev, est prévu pour accueillir près de 500 familles.  

Début 2004, une commission ministérielle dirigée par le ministre de la Construction et du Logement, Effie Eitam (Parti national religieux), décide de créer une nouvelle localité sur le Mont Avnon, Kfar Hamada, à proximité de Yerouham. Il estime que ce site contribuera au développement de la ville voisine grâce aux usines que des industriels ont l’intention d’installer dans la région. 

 

À l`inauguration d’un autre nouveau village, Givat Bat, Effie Eitam déclare : « Je suis fier de diriger le développement de la construction dans le Néguev et vois dans la création de ce village un accomplissement du rêve sioniste et une première étape dans le développement du Néguev ».

Début 2005, le  gouvernement annonce la création d’une implantation supplémentaire, Halouzit, au nord ouest du Néguev, non loin de la Bande de Gaza, pour accueillir 7.500 futurs évacués du Goush Katif. Son activité serait principalement agricole. La même année, le gouvernement israélien décide de pourvoir les coopératives agricoles du Néguev de 30 millions de mètres cubes d’eau supplémentaire sur 5 ans. Cette décision est prise dans le cadre du programme de développement des terres agricoles dans le sud.


Fin 2005, le KKL œuvre également en un temps record, à la réinstallation dans la région des familles évacuées du Goush Katif. Malgré l’urgence, l’organisation sioniste tente de donner à ces personnes déracinées les moyens de reconstruire leur vie : logements, voies d’accès, plantations, serres, bâtiments communautaires.

En 2006, un nouveau ministère est créé avec la mission exclusive de refleurir le désert du Néguev et La Galilée d'ici l'an 2015. C’est  l'ex tunisien Sylvan Shalom   qui occupe aujourd’hui ce poste. Le programme stratégique, lancé par le gouvernement d'Ariel Sharon en 2004, a prévu 1,2 milliards de shekels d'investissements (230 millions d'euros).

 

Début 2009, Haim Blumenblat, de la Division du Budget pour le développement des régions périphériques déclare : « Le développement du Néguev est essentiel, tant pour le futur d’Israël que pour réaliser notre propre potentiel. Le futur développement du Néguev n’est un pas un luxe, mais une nécessité absolue. En principe, le Néguev possède les plus grandes réserves de terres du pays».

 

Aujourd'hui, la région du Néguev continue à se situer au centre de l'agenda israélien concernant le développement du pays grâce à de nombreux programmes de reforestation du désert, d'implantation de nouveaux immigrants et de croissance économique afin de désengorger le littoral de la région du Goush Dan. À cet égard, une nouvelle liaison ferroviaire a été inaugurée entre Tel Aviv et Beer-Sheva, la « capitale du désert », afin de faciliter le décloisonnement de cette portion du territoire.

Le Néguev, est devenu une  nouvelle terre promise pour entrepreneurs. Une façon de remettre au goût du jour la vision de Ben Gourion, qui déclarait au moment de la naissance de l'Etat hébreu : " C'est dans le Néguev que la créativité et l'élan pionnier d'Israël seront testés. "


Ftouh Souhail

 

http://www.econostrum.info/photo/art/default/2735081-3871448.jpg?v=1299064742 

 

Projet d"énergie solaire Aora Photo DR

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 11:07

colloque 2

 

 

COLLOQUE INTERNATIONAL

PLURI-CULTURE ET ÉCRITS MIGRATOIRES:

UNE APPROCHE INTERDISCIPLINAIRE

17-20 mai 2012

 

Faculty of Liberal Arts & Professional Studies

Office of the Vice-President Academic

Canada-Mediterranean Center (CMC)

Département d'Etudes françaises

English Departement

Stong College

 

 colloque1.png

 

 

colloque 4SESSIONS PLENIERES : 

 

Jeudi le 17 mai, 9:30 a.m : Patrick Imbert –U. d'Ottawa; Canada),

Les stéréotypes du jeu à somme nulle et du jeu à somme non-nulle dans le contexte de l'immigration

 

Vendredi le 18 mai, 9:00 a.m :  Rafik Darragi (U de Tunis, Tunisie),

Identité et altérité dans l'œuvre d'Hédi Bouraoui

 

Samedi le 19 mai, 9:00 a.m : Nicola D'Ambrosio (U de Bari, Italie),

Signes prémonitoires de  crise et perspectives d'avenir dans les écrits migratoires d'Hédi Bouraoui.

 

Dix-neuf sessions des intervenants des pays :

Algérie, Maroc, Tunisie, Sénégal, Côte d'Ivoire, Egypte, France, Italie, Espagne, Macédoine, Roumanie, Martinique, Canada, Etats-Unis…                                                           

                                                                                                                                                     

Sans-titrecolloque-5.png

                                                                                                     

  

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 10:54

Il était une fois Marrakech la Juive


Un nouveau livre captivant de Thérèse Zrihen-Dvir

 

Il était une fois... Marrakech la Juive, éditions L'Harmattan, paraîtra en mi-mai, 400 pages, ISBN 978-2-296-96224. Ce livre participera au concours du Prix Zafrani. 

 

 

Le roman démarre merveilleusement ! Cette enfant va-t-elle grandir pour devenir Simone Weil ? Cendrillon ?  

Lire cette oeuvre, cest comme lire un conte de fées et, en effet, lapparition de Marie parmi les garnements qui peuplent les rues du Mellah, la présente comme une petite princesse de conte de fées.

Le lecteur est immédiatement enchanté, et lenchantement du cit de cette adolescence dans un pays étranger capture et séduit le lecteur tout au long du livre.

Cette famille de Juifs marocains vivant durant des périodes troubles, son comportement et son mode de vie différents captiveront les lecteurs et éveilleront leur soif dapprofondir leur connaissance des diverses civilisations du monde. La vie des Juifs elle-même est généralement extrêmement intéressante.

Une population décroissante, une judéité qui seffrite devant la nécessité de survivre dans un monde étranger, et la recherche de lamour à lextérieur de leur communauté. Cela permet aux lecteurs dobserver ce quil y a duniversel dans les problèmes particuliers.

Barbara Ardinger, PhD. USA 


Therese.jpgLauteur, Thérèse Zrihen-Dvir, née à Marrakech (Maroc), petite-fille du président de la communauté juive de Marrakech, Rabbi Moché Zrihen, rabbin-juge. Après la guerre des Six Jours, elle quitte le Maroc et sinstalle en Israël avec sa famille.

Elle vit une expérience professionnelle au Canada de 1981 à 1985.

Ses œuvres couvrent le mode de vie de la communaut juive au Maroc, ses luttes de survie, son isolement et surtout son riche legs de tradition.

 

Il-etait-une-fois-Marrakech-la-juive-.-couverture.jpg 

 

 

Nos meilleurs souhaits pour ce nouveau né : il était une fois. Mazel Tov Thérèse et bonne réussite.


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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:52


 

Camus'ez vous : et là, la dispute a commencé…

 

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Les blagues que me raconte Vivi quand les femmes ne sont pas en vu.

Les hommes sont-ils taquins ou bien est-ce les femmes qui sont trop sensibles ? …

Les hommes devraient-ils se retenir un peu ?…

 

Ma femme s'est assise sur le sofa près de moi pendant que je zappais avec la télécommande.  Elle m'a demandé : "Qu'est-ce qu'il y a sur la télé ? "
J'ai répondu : "De la poussière."
Et là, la dispute a commencé…
 
 
Ma femme hésitait au sujet de ce qu'elle voulait pour notre prochain anniversaire de mariage.
Elle dit : "Je veux quelque chose qui a du punch et qui passe de 0 à 130 en l'espace de 3 secondes."
Je lui ai acheté une balance.
Et la dispute a commencé...
 

La tondeuse à gazon est tombée en panne, ma femme n'arrêtait pas de me demander de la réparer.
Mais, j'avais toujours autre chose à faire : ma voiture, la pêche, les copains,...
Un jour, pour me culpabiliser, elle s'est assise sur la pelouse et s'est mise à couper l'herbe avec des petits ciseaux de couture.
J'ai alors pris une brosse à dents et je lui ai dit : Quand tu auras fini de couper la pelouse, tu pourras balayer l'entrée ?
Et la dispute a commencé...


 

   

Ma femme se regardait dans un miroir et elle n'était pas très contente de ce qu'elle voyait.
Elle me dit : "Je me sens horrible ; j'ai l'air vieille, grosse et laide. J'ai vraiment besoin que tu me fasses un compliment sur ma personne ! "
Je lui ai répondu : "Ta vision est excellente ! "
Et la dispute a commencé...
 
 
J'ai emmené ma femme au restaurant. Je commande un steak saignant.
Le serveur me dit : "Vous n'avez pas peur de la vache folle ? "
"Non, elle est capable de commander elle-même ! "
Et la dispute a commencé...

Ma femme et moi étions à une réunion d'anciens de son école. Il y avait un homme complètement saoul, buvant verre après verre.
Je demande à ma femme : "Tu le connais? "
"Oui", dit-elle en soupirant, "Nous sommes sortis ensemble. Il a commencé à boire quand nous nous sommes séparés. Il n'a jamais cessé depuis."
Je lui répondis : "Qui aurait pu penser que l'on pouvait fêter ça si longtemps ?! "
Et la dispute a commencé...

En arrivant à la maison hier soir, ma femme me demande de la sortir dans "un endroit cher".
 Je l'ai amenée à la station-service.
 Et la dispute a commencé...

 
 Au supermarché, je demande à ma femme si nous pouvons prendre une caisse de bière à 25euros.
Elle me dit non et, sans me demander mon avis, elle se prend un pot de crème revitalisante pour la peau à 15 euros.
Je lui fais remarquer que la caisse de bière m'aiderait plus à la trouver belle que son pot de crème.
Et la dispute a commencé...
 
 
L'autre jour, j'ai demandé à ma femme où elle désirait aller pour notre anniversaire de mariage.
Elle me répond : "Quelque part où ça fait longtemps que je ne suis pas allée."
Je lui ai proposé d'aller dans la cuisine.
Et la dispute a commencé...
 
Eh oui pour un rien, elles se fâchent....
Allez les comprendre !

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 09:45
 

Yom Haastmaout 5772

 

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Montréal (Québec-Canada)

26 avril 2012 – 4 iyar 5772


Drummondville, 28 avril 2012 – 6 iyar 5772. S’est Vécue-Déroulée à Montréal la 64ème Édition de Yom Haastmaout d’Israël (5772), dit Jour d’Indépendance d’Israël !

 

Cette Édition, précédée des Yom HaZikaron et Hashoah (respectivement Jour en Mémoire des Soldates-Soldats tuéEs pour avoir défendu Israël des EnnemiEs et ; Jour de Mémoire-Histoire de l’Holocauste à Se Souvenir et à ne jamais plus Reproduire), a été toute une Édition de Fêtes, d’Amitiés, de Solidarités, de Paix-Shalom à Israël !

 

En effet, des milliers de Québécoises-Québécois (Enfants et Grands Enfants) ont marché, du Carré Phillips à Parc Canada, de fierté, d’honneur à Israël : des milliers de Personnes de tout le Québec qui, provenant de la Communauté Juive, des AmiEs, du Peuple, ont festoyé, dansé, chanté Israël ; des Milliers à saluer et remercier les Allocutions du Premier Ministre d’Israël (B. Netanyahou), du Premier Ministre du Canada (S. Harper) et du Consul d’Israël à Montréal (J. Lion) (1) !

 

En effet, aussi de chalom, en début de Soirée, des AmiEs Québécois-es d’Israël, sous l’Invitation de Daniel Laprès (2), ont vécu un super Cocktail-Souper pour, avec Israël !

 

Parmi les InvitéEs de marque, on remarque la précieuse présence de Jean-Marie Gélinas (Président Amitiés Québec-Israël et Ami Québécois d’Israël) qui a servi, de détermination et ferveur, toute une Allocution de Mémoires-Histoires d’Amitiés, de Solidarités Québécoises en faveur d’Israël ; une Allocution étonnante de Libertés, de Paix-Chalom ! Hatikva Israël ! (3)

Scoop : des Amis de la Communauté Hassidique ont, avec les prières correspondantes, enlacé l’autour du bras gauche Tephilines et, de la tête de l’auteur, Phylactère ! Ce fut une Merveilleuse Expérience ! Grands Mercis et

 

Chalom les AmiEs !

Bravo Québec (Montréal) ! Bravo Canada ! Bravo Israël !

 

Marcel (Fafouin)

 

 

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